Au-delà des mots et des discours, on peut qualifier ces propos de saisonniers. Selon un principe de pendule, le régime fait alterner un langage dur avec des promesses d’ouverture. Les uns jouent aux durs, les autres aux modérés. Le rôle assigné à Khamenei est celui d’arbitre : il est à la fois dur mais aussi ouvert au dialogue (sans conditions préalables).

Le thème central d’une reprise du dialogue sans conditions préalables de suspension de l’enrichissement revient souvent, seuls les propos guerriers du côté dur changent. Ainsi à la même époque en 2007, Khamenei avait promis d’attaquer les intérêts américains partout dans le monde, cette année, il promet d’humilier « tout agresseur, quelque soit sa puissance, de manière à ce qu’il ne pense plus à une nouvelle agression » .

Ce genre de discours est généralement suivi d’annonces de manœuvres militaires et de mise en service de nouvelles armes extraordinaires. Cette fois nous avons eu droit à l’annonce d’un chasseur bombardier furtif 100% iranien !

Bientôt nous aurons également droit à d’autres discours saisonniers de Khamenei comme par exemple sa ferme détermination à résister à tous les complots pour faire échouer le programme nucléaire iranien : il suffit toujours d’aller regarder du côté des propos tenus il y a un an. Les mollahs se répètent car leurs interlocuteurs occidentaux bégayent et ne proposent rien de nouveau.

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