Brzezinski a ajouté que l’Iran était la clé du Moyen-Orient, de l’Asie Centrale et le passage favori vers les territoires de la Russie, de la Chine, de l’Afghanistan et de toute l’Eurasie. L’amitié avec l’Iran est indispensable pour les Etats-Unis vue sa situation géopolitique intermédiaire entre la Russie et la Chine.

En réalité, Brzezinski est le père d’une théorie qui prédit la suprématie inévitable de la Chine sur les Etats-Unis. Selon lui, le monde glisse vers l’Est et les Etats-Unis doivent par tous les moyens contenir la croissance chinoise voire l’inverser. Sa théorie est aujourd’hui appliquée également par l’équipe Bush. Ce dernier harcèle les mollahs pour les soumettre à la volonté des Etats-Unis (pour transformer l’Iran en un allié anti-chinois), si les démocrates reviennent aux affaires, ils en feront de même mais en attendant, ils critiquent cette méthode qui est la leur.

Le patriarche Brzezinski critique Bush pour lui faire faire un faux pas afin qu’il perde du terrain face aux mollahs et que son parti soit battu ; pour que gagne un démocrate et de préférence le candidat attitré de Brzezinski, Barak Obama.

D’ailleurs Obama a d’ores et déjà réglé ses discours sur les indications de son mentor. Quelques jours avant cette déclaration de Brzezinski, Obama avait déclaré que s’il était élu, il reprendrait le dialogue avec Téhéran. Les deux hommes travaillent en tandem. Obama fait preuve de souplesse diplomatique et Brzezinski passe derrière pour expliquer la profondeur géopolitique des choix de son protégé.

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