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Iran : Washington est de plus en plus isolé
01.11.2007

Quand en août dernier les américains avaient parlé pour la première fois des sanctions à l’encontre des Pasdaran, nous avions évoqué la difficulté de cette entreprise. Depuis, plusieurs pays européens se sont montrés hostiles à ces mesures et Washington peine à inciter ses partenaires à suivre son exemple. Le sous-secrétaire d’État américain Nicholas Burns était hier à Paris ; les propos qu’il a tenus sont révélateurs à plusieurs titres.



Burns a déclaré qu’une intervention militaire n’était « pas inévitable et pas désirable » et a suggéré qu’un renforcement des sanctions à l’encontre du régime des mollahs pourrait permettre de l’éviter.

On sent un soupçon de délicieux cynisme dans ces propos adressés à des partenaires commerciaux de Téhéran qui auront beaucoup à perdre en cas de sanctions mais encore plus et définitivement en cas de guerre. Ce sont là des menaces… non pas à l’encontre des mollahs mais à l’encontre des partenaires des Etats-Unis.

Ceci en dit long sur l’échec de Washington à faire admettre à ses alliés le bien fondé d’une diplomatie dont l’objectif est d’affaiblir les mollahs pour qu’ils tombent à genou devant Washington. Aucun des alliés des Etats-Unis et néanmoins ses concurrents commerciaux ne désirent aider l’Amérique à devenir le grand allié régional de l’Iran, allié qui, à terme, les supplanterait sur le marché iranien. En désespoir de cause, les américains en sont arrivés à menacer leurs partenaires de porter préjudice à leurs intérêts en Iran.

Washington qui n’a pas été clair quant à ses intentions vis-à-vis de l’Iran à présent a même des difficultés à appeler ses deux plus grands alliés asiatiques, le Japon et la Corée du Sud, à réviser à la baisse leurs relations économiques avec l’Iran.

Mais il ne semble pas que Washington ait décidé de changer de cap et renoncer à cette politique uniquement conçue pour mettre au pas les mollahs. Dans ces conditions, il est bien probable qu’il sera de plus en plus affaibli et prêt à un statu quo car isolé parmi ses alliés, empêtré dans le bourbier irakien que lui ont concocté les Pasdaran, en prise avec une opinion publique très chatouilleuse en période de pré-campagne électorale.

Les mollahs savent tout cela et ne cessent de le harceler sur ces points faibles par des déclarations incendiaires sur l’isolement des Etats-Unis, le bourbier en Irak et « la politique inepte des Etats-Unis en Irak » qui (selon Khamenei) « entraîne la mort de soldats américains dans ce pays ».

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Tous les enjeux géopolitiques de la « crise iranienne » :
- Iran : Etat des lieux de la crise nucléaire iranienne
- (17 septembre 2007)

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : USA |

| Mots Clefs | Pays : Europe (UE, UE3, union européenne) |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : France |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |