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Iran : Les effets secondaires de la démission de Larijani
25.10.2007

La démission de Larijani avait été décidée par le pouvoir et comme nous l’avions écrit dans notre première analyse, « en remplaçant Larijani qui est un des éléments importants du régime, les mollahs ont deux objectifs : relancer le thème de la division interne du régime et perturber les négociations en cours ».



Ces deux prévisions suivent leur cour et ne manqueront pas de se réaliser. Pour ce qui est des perturbations délibérées des négociations, nous en avons eu la confirmation avec les propos d’Ahmadinejad, ceux de Mottaki et finalement ceux de Jalili, nouveau négociateur. A Rome ce dernier a déclaré : « L’Iran a une position de principe (sur le dossier nucléaire) mais tout en maintenant nos principes on peut toujours négocier et parvenir à des conclusions acceptables pour les deux parties ». En d’autres termes, la politique menée depuis deux ans restera la même, c’est-à-dire des négociations interminables et stériles où l’Iran refuse de renoncer à l’enrichissement.

Pour la relance du thème de la division interne du régime, nous avons les premiers éléments. A la tête de 183 députés du Parlement Islamique, l’ex-vice président Mohammad Hachémi (Rafsandjani), frère de Rafsandjani, a critiqué le remplacement de Larijani.

Le frère de Rafsandjani est considéré comme son alter ego et son homme de confiance. Les critiques de Mohammad Hachémi sont purement formelles, le seul objectif est de placer le nom « Rafsandjani » dans les débats publics. Il a agi à la place de son frère car ce dernier, président du Conseil de Discernement de l’Intérêt de l’Etat, ne peut s’exprimer pour critiquer une politique nucléaire qu’il a lui-même jugée conforme aux intérêts de l’Iran. Car rappelons-le : constitutionnellement, c’est Rafsandjani qui décide de tout en Iran et non le pion Ahmadinejad.

D’autres éléments du régime ont également critiqué ce remplacement et parmi eux on peut citer Akbar Velayati, conseiller de Khamenei, et vieux complice de Rafsandjani. Les deux ont d’ailleurs l’honneur d’être côte à côte sur la liste des commanditaires de l’attentat de l’AMIA pour lequel ils sont sous mandats d’arrêt international pour crime contre l’humanité.

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