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Iran nucléaire : Le discours pacifiste des mollahs a vécu
12.09.2007

Dans notre analyse du 11 septembre 2007, nous avions signalé un léger changement de direction dans le discours de présentation de la politique nucléaire iranienne. Ce discours n’a pas survécu aux déclarations d’El Baradai devant le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA.



Dans les jours précédant la réunion du Conseil de l’exécutif de l’AIEA, les mollahs avaient décidé de mettre un bémol à leurs revendications provocantes et anxiogènes sur la maîtrise du savoir faire nucléaire ou la poursuite triomphante de l’installation des centrifugeuses pour adopter un discours moins anxiogène et pour revenir avec insistance sur la nature pacifique de ce programme nucléaire.

Nous avions attribué ce changement de ton à l’attente que nourrissaient les mollahs de voir El Baradai défendre coûte que coûte l’accord qu’ils avaient conclu avec lui pour répondre à leur rythme à certaines questions exceptée la demande de suspension de l’enrichissement. Les mollahs espéraient également qu’El Baradai entraîne avec lui le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA à recommander l’abandon de nouvelles sanctions et la poursuite sans condition du dialogue selon les termes assez flous de l’accord de coopération signé cet été.

Le discours d’El Baradai a surpris plus d’un observateur et nous l’avons même qualifié d’historique car il tranchait avec ses propos tenus au cours des jours précédant ce rendez-vous. Ce dernier a presque renoncé à défendre coûte que coûte l’accord de coopération pour revenir sur la nécessité d’une coopération totale comme l’exige le Protocole Additionnel qui oblige les signataires du TNP à accepter des inspections surprises sur tout site jugé suspect. De fait, de l’accord de coopération signé cet été ne restait qu’un « délai de 2 à 3 mois » durant lesquels les mollahs devaient autoriser toutes les inspections demandées par l’AIEA.

Téhéran a refusé net « ce délai » et le régime des mollahs est revenu à son discours d’il y a une semaine : l’Iran continuera sa coopération avec l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), mais en cas d’adoption d’une nouvelle résolution, Téhéran révisera sa politique de coopération (menace qui avait été formulée en août 2007).

Il a fallu d’une seule proposition concrète de la part de l’AIEA pour que vole en éclats l’offre de coopération de Téhéran. Le refus n’est pas tant un problème de délai ou de calendrier que la contrainte d’ouvrir les soi-disant centres nucléaires du régime aux inspecteurs. La politique nucléaire des mollahs est un vaste bluff et les inspections pourraient mettre un terme à ce bluff.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le discours historique d’El Baradai :
- Crise nucléaire : Changements de direction à Téhéran et à Vienne
- (11 Septembre 2007)

| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : DROIT à l’enrichissement et Maîtrise du cycle |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : AIEA : El Baradei |

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Cette théorie du bluff nucléaire a été développée par ce site et son fondateur. Cette théorie a inspiré François Heisbourg qui l’a présentée comme la sienne dans un livre qu’il vient de publier. Ceci est évidemment un plagiat. Cependant, copiant à moitié, il ne dit pas pourquoi les mollahs prennent autant de risques. Pour en savoir plus…