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Iran : 4 initiatives pro-dialogue pour empêcher les sanctions</HTML>
04.09.2007

Comme en décembre 2006, à l’approche des nouvelles sanctions, le régime des mollahs esquisse des initiatives pro-dialogue. Mais il laisse entendre, par la voix des commentateurs politiques, que ces ouvertures pourraient se refermer si de nouvelles sanctions étaient adoptées.



Ces 4 initiatives sont : l’invitation de musiciens Européens en Iran pour jouer des morceaux jusque-là interdits, l’annonce de la création d’un centre pour les juifs, l’autorisation accordée à Haleh Esfandiari de quitter l’Iran et un droit de visite des prisons iraniennes accordé à Louise Arbour, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

La Musique Classique. Nous avons déjà consacré un article à la venue d’un orchestre de musique classique en Iran. Les musiciens ont été interrogés par Delphine Minoui, la porte-parole du régime des mollahs et ont fait part de la souplesse du port du voile (la fameuse mèche qui peut dépasser) et également, ils ont évoqué la soif de dialogue des Iraniens.

Le Centre Culturel Juif. Après avoir fusillé des juifs pendant la révolution, arrêté des juifs pour espionnage sous Khatami, promis de raser Israël sous Khatami, mais aussi sous Ahmadinejad, après avoir organisé plusieurs colloques, une grande conférence négationniste, mais aussi un concours de caricatures négationnistes, les mollahs mettent la main à la poche pour construire un centre culturel pour la communauté juive, centre qui illustrera selon eux le degré de liberté dont jouissent les minorités religieuses en Iran. Les mollahs n’ont pas choisi au hasard et l’opération est d’ordre médiatique. S’ils voulaient vraiment montrer le degré de liberté dont jouissent les minorités religieuses en Iran, ils auraient tout simplement autorisé les musulmans sunnites à avoir leurs mosquées. Mais les mollahs sont à la recherche d’articles de presse internationaux louant la nécessité d’un climat propice au dialogue et à la modération, climat voué à disparaître si le Conseil de Sécurité décidait de ne plus dialoguer.

La Justice du régime. L’universitaire irano-américaine Haleh Esfandiari a quitté l’Iran ! On se souvient des articles alarmistes sur cette fausse-opposante. On prédisait que le régime allait faire un exemple avec elle, car elle était accusée d’atteinte à la sécurité nationale... Et comme d’habitude, nous affirmions qu’il s’agissait d’une mise en scène et qu’elle ne serait pas inquiétée. Après l’avoir médiatisé par une arrestation tonitruante et des aveux télévisés, le régime l’a réexpédiée aux Etats-Unis pour qu’elle y prône son discours de base sur la nécessité d’un dialogue avec Téhéran.

Le procureur adjoint de Téhéran a déclaré qu’il n’y avait pas de raison d’empêcher Mme Esfandiari de quitter l’Iran ! Mais il a laissé entendre que le dossier n’était pas clos. Le régime se garde le droit de relancer la crise.

Haleh Esfandiari a été libérée après le versement d’une caution de 320.000 dollars et elle a immédiatement quitté l’Iran sans emmener avec elle sa maman malade qu’elle était venue visiter en mai 2006 ! La fifille à sa maman reviendra sans doute à nouveau en Iran, ce pays qui a une justice si bizarre qui pend une fillette de 14 ans pour vagabondage mais laisse partir une putschiste !

Les droits de l’homme. Deux autres faux opposants qui avaient été également accusés d’atteinte à la sécurité nationale sont en prison et ce sont sans doute eux (ou le pseudo-syndicaliste Ossanlou) qui recevront la visite de Louise Arbour, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme en partance vers Téhéran. Si côté intendance, l’affaire est réglée pour qu’Arbour ne puisse pas s’écarter du programme de sa « visité guidée », côté médiatisation, le message est très clair. Le régime des mollahs présente ce droit de visite (guidée) comme le résultat d’une volonté de dialogue et d’ouverture. Le régime accorde ce droit de visite afin de laisser entendre qu’en cas de sanctions, il se montrerait moins coopératif.

D’autres initiatives viendront s’ajouter à cet ensemble avant la date de la réunion du Conseil de Sécurité. Cependant, parallèlement à ces « initiatives modérées », le régime continuera à menacer de rompre sa coopération...

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| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions (du Conseil de Sécurité) |

| Mots Clefs | Nucléaire : Négociations sans fins (Manoeuvres dilatoires) |

| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |