Iran : Manoeuvres « réformatrices » à l’approche d’une nouvelle résolution 16.08.2007 Deux journalistes iraniens « réformateurs », Soheil Assefi et Farshad Ghorbanpour ont été arrêtés et sont détenus pour avoir propagé « des mensonges contre le régime », a indiqué mercredi le pouvoir judiciaire. Désormais, tout se passe par le biais d’Alireza Jamshidi, le porte-parole du pouvoir jusiciaire qui est devenu une célébrité suite à ses annonces des programmes des futures pendaisons publiques. C’est très délibérément que le régime a demandé à ce personnage de se charger de l’annonce de l’arrestation de ces deux soi-disant « réformateurs ». Les soi-disant « réformateurs » du régime sont ceux qui aimeraient revenir aux idéaux originaux de la révolution islamique, jamais nous n’avons vu aucun d’eux dénoncer le financement par le régime des réseaux terroristes aussi coûteux que le Hamas ou le Hezbollah. Jamais aucun d’eux n’a protesté contre l’application de la charia et ces lois qui dépénalisent la pédophilie. Il s’agit d’une poignée de jeunes très fidèles aux fondements du régime qui jouent volontairement le rôle de journalistes subversifs avec les idées et les articles subversifs en moins. De temps en temps, le régime en arrête un ou deux pour créer de faux clivages et laisser entendre qu’ils seraient réellement des « opposants internes ». Cette pratique a la peau dure et cela fait des années que le régime agit de la sorte afin de ne pas paraître monolithique. Et invariablement, ce genre d’arrestations et de manoeuvres a lieu au moment où le régime doit faire face à une nouvelle résolution du Conseil de Sécurité. En prétendant, qu’il n’est pas monolithique, le régime aimerait laisser croire à ses adversaires occidentaux qu’ils devraient attendre le retour aux affaires des « réformateurs ». Mais c’est bien là le problème, la crise nucléaire a commencé sous le règne des « réformateurs » et à l’époque, aucun journaliste ou quotidien « réformateur » n’avait jamais remis en cause la politique nucléaire du régime ! © WWW.IRAN-RESIST.ORG | Mots Clefs | Institutions : Démocratie Islamique |
C’est de la pure comédie. Le montant de la caution est théâral, incoyablement élevé, mais le pouvoir judicaire qui l’a fixé déclare plancher sur une possibilité de remise. C’est du grand n’importe quoi dans la pure tradition des rebondissements des « soap » américains. Mise à part cette caution élastique, l’objet de l’arrestation prête à rire : les deux journalistes « réformateurs » auraient fourni des informations au site Rooz ! Or, ce site est dirigé par Massoud Behnoud, un des journalistes les plus proches du régime et de son homme fort : Rafsandjani. Et contrairement à ce qui est publié dans la presse française, le site de Rooz n’est nullement interdit d’accès aux internautes iraniens. Notons au passage que le site qui a été le plus « interdit » par le régime est Baztab, qui appartient à l’ex-patron des Pasdaran et l’adjoint de Rafsandjani au sein du Conseil de Discernement. Le régime joue à ce jeu d’arrestations de complaisance uniquement avec les très proches... L’exemple le plus criard est le cas d’Akbar Ganji, qui a été mis en prison pour avoir écrit des articles contre Rafsandjani. Mais après avoir fait de la prison, il reçut un visa pour aller chercher son prix de journaliste courageux et aujourd’hui il fait du lobbying pro-Rafsandjani aux Etats-Unis. | Mots Clefs | Réfomateurs & dissidents : Presse Réformatrice | |