Iran : Les juifs d’Iran trahis par leur représentant légal 17.07.2007 Les mollahs ont des amis dans les médias en France : le plus agité d’entre eux est Thierry Meyssan qui avait récemment écrit un article pour affirmer que la lapidation n’avait jamais été appliquée en Iran par les mollahs. Nous lui avions rappelé qu’il se trompait et l’actualité nous donne raison puisque le chef du comité des droits de l’Homme du régime des mollahs a déclaré que la lapidation était conforme aux engagements onusiens de l’Iran. Meyssan vient encore de frapper avec un article sur les juifs iraniens et leur refus de renier leur patrie pour de l’argent. Il nous a paru nécessaire d’apporter des précisions sur cet article. Selon Meyssan, la presse française diabolise outrageusement le régime des mollahs et pour preuve Meyssan évoque un article du quotidien israélien Ma’ariv selon lequel les Iraniens juifs refusent catégoriquement les primes qui leur sont offertes par les riches juifs de la diaspora pour émigrer vers Israël (7000 € pour une personne - 3 ans de salaires d’un fonctionnaire - et 30,000 € pour une famille). La situation en Iran est extrêmement grave, 85% des Iraniens vivent en dessous du seuil de pauvreté : le seul refuge est la défonce en ingurgitant de l’alcool à 90° dilué, en se gavant de Crystal Meth [1], une drogue à base de la méthamphétamine... Tous les Iraniens, qu’ils soient juifs ou non juifs, ne rêvent que d’une chose : quitter l’Iran. Aucun ne peut réaliser ce rêve sans argent, et de ce fait, on ne voit pas comment et pourquoi les juifs iraniens refuseraient les sommes faramineuses évoquées par Meyssan. Meyssan attribue ce refus à du patriotisme assimilant l’exil à un déficit de patriotisme. Dans son article, Meyssan cite Morris Motamed, député juif de l’Assemblée islamique du régime des mollahs. Motamed estime que les offres faites aux juifs iraniens pour quitter l’Iran sont « insultantes ». Il n’est guère étonnant d’entendre Morris Motamed parler ainsi. Depuis deux ans, Motamed fait régulièrement des déplacements à Los Angeles pour démarcher les plus riches juifs de la diaspora afin qu’ils reviennent en Iran, de préférence avec leurs capitaux. Il est dit que certains se sont laissés convaincre par Motamed et ont accepté d’investir leurs fortunes en Iran, pays de tous les trafics où si l’on dispose de bonnes relations, on peut en misant peu gagner 1800 dollars par jour de bénéfices soit 500,000 dollars par mois. Il en va de même en Grande-Bretagne où quelques-uns des plus riches iraniens (juifs ou non juifs) ont accepté les offres faites par les mollahs et leurs intermédiaires discrets comme Morris Motamed. Cette anecdote sur Motamed nous a été communiquée par les juifs iraniens exilés et patriotes qui ont repoussé l’offre de ce personnage peu scrupuleux qui ne représente plus ses coreligionnaires mais ses propres intérêts et évidemment ceux des mollahs. Morris Motamed joue un rôle très particulier en Iran, car il encourage la promotion de contre-vérités sur la condition des juifs iraniens. Par extrapolation, le lecteur français ou américain en conclut que la situation générale du pays est exagérée dans les médias. Ainsi on a vu publier des articles en Israël sur la condition très viable des juifs en Iran. Comme toujours, les partisans du régime n’ont qu’un seul argument et le répètent inlassablement. Par exemple, pour affirmer que les femmes iraniennes ne sont pas frappées par des lois très très discriminatoires, on répète que 60% des étudiants sont des femmes. L’argument éducatif est le leitmotiv de ce régime. Mais il s’agit d’information incomplète : dans le cas de l’accès des femmes à l’éducation, on oublie de préciser que cet accès n’ouvre pas droit à une vie active puisque la femme iranienne ne peut pas travailler sans l’autorisation de son mari. Dans le cas des juifs, les partisans implicites du régime déclarent que les juifs iraniens disposent de leurs écoles ! Ceci est encore inexact et l’information est comme toujours incomplète. Il convient de préciser que les professeurs de ces écoles religieuses juives sont principalement des musulmans qui n’enseignent pas la bible en Hébreu, mais en persan, et en plus ils forcent les enfants à ne pas respecter le Chabat puisque les écoles restent ouvertes le samedi ! La vie est Iran est extrêmement dure et il faut en parler sans détour. C’est ce que nous faisons sur ce site et notre tâche est d’autant plus difficile que le régime utilise des faux opposants pour écarter les vrais débats afin de ne pas évoquer les fléaux qui détruisent ce pays. © WWW.IRAN-RESIST.ORG | Mots Clefs | Antisémitisme : Juifs Iraniens | | Mots Clefs | Institutions : Désinforamation et fausses rumeurs | | Mots Clefs | Fléaux : Pauvreté (et Disparité) | | Mots Clefs | Fléaux : Prostitution, tourisme sexuel & Sigheh | [1] Crystal Meth, la nouvelle drogue iranienne | Le Crystal Meth est fait à partir de la méthamphétamine pure à 80%. C’est un euphorisant et il se présente comme du verre brisé. Ce médicament est utilisé pour soulager l’inflammation et les démangeaisons associées aux maladies de la peau caractérisées par l’inflammation et une infection bactérienne ou fongique. Le Crystal Meth provoque des pertes de dents, une dégradation des tissus musculaires et un affaiblissement du système immunitaire. La chair se décompose et les plaies ne se referment pas et le toxico ne peut plus se nourrir convenablement. De plus en plus faible, il développe de plus en plus de plaies purulentes. Le personnage de la vidéo cohabite avec des vers qui se nourrissent de ses cellules mortes. (Rectificatif du 25 cotobre 2007 par ML) |