Le Département d’Etat se dit échaudé par les promesses à répétition des mollahs et les accords verbaux qui ne sont jamais honorés à l’exemple de la promesse de Téhéran de répondre à toutes les questions de l’AIEA qui sont en suspens depuis plusieurs années. Sur ce dernier sujet, les mollahs promettent qu’un accord serait peut-être possible dans deux semaines, lors de la prochaine rencontre avec la délégation de l’AIEA.

Téhéran revient à sa technique très rôdée utilisée lors de ses rencontres avec la Troïka, à l’époque aussi les mollahs faisaient des promesses et concédaient des accords avant de remettre en cause ces accords sous prétexte que la partie adverse avait mal interprété le contenu des accords.

Le vrai problème est que ces accords qui pourraient laisser entendre que l’on s’achemine vers une volonté d’apaisement, mais ces accords ne sont que des substitutifs aux exigences du Conseil de Sécurité. Téhéran accepte des accords sur des sujets secondaires, mais reste intransigeant sur le « droit à l’enrichissement » . Si la « Communauté internationale » insiste sur l’abandon de l’enrichissement, Téhéran remettra en cause l’ensemble des accords secondaires sous prétexte que l’on refuse sa main tendue.

Si les mollahs agissent ainsi, c’est parce qu’ils ont la certitude qu’il n’y aura pas de véritables sanctions économiques à leur encontre (comme un embargo sur l’essence ou un blocus des exportations pétrolières) et qu’aucune des grandes puissances ne veut en finir avec eux, bien au contraire, tous (les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou l’Europe) veulent les préserver pour différentes raisons.

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