De toute évidence, il n’y a même pas d’accord sur l’objet de la rencontre. Téhéran envisage sans doute de multiplier les rencontres et parle de recherche d’un plan d’action destiné à rassurer les puissances occidentales, et l’AIEA, dépitée par ce rebondissement prévisible, essaie de se contenter de déclarations assez vagues évoquant d’un côté un accord sur 4 ou 5 points précis et évoquant d’un autre côté l’absence de réponses précises qui pourraient dissiper les doutes de l’AIEA !

Tant de diplomatie est presque inutile car les mollahs ne vont pas explicitement refuser de répondre aux questions de l’AIEA, leur intérêt est qu’ils puissent continuer à jouer à cache-cache avec le questionnaire. C’est le fondement de la soi-disant coopération entre la république Islamique d’Iran et l’Agence onusienne. Les deux parties se retrouveront dans les semaines à venir, a précisé Heinonen qui ignore la date.

Ainsi, le régime des mollahs a bénéficié de plusieurs délais de 60 ou 90 jours, mais il n’a jamais rien accompli qui puisse rassurer le Conseil de Sécurité ou l’AIEA. D’ailleurs Téhéran est tout mielleux avec la délégation, et l’adjoint du principal négociateur iranien a parlé d’« entretiens sérieux et enrichissants » et de « progrès » (dans les retards sans doute) !