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Iran : Nouvelle mascarade judiciaire pour relancer la carrière d’Ebadi
11.07.2007

La Cour suprême du régime des mollahs, celle-là même qui a confirmé la sentence de lapidation d’un homme en juin dernier s’apprête à rendre publique sa décision une semaine après avoir terminé l’examen du dossier du meurtre de Zahra Kazemi tuée dans une prison du régime des mollahs en 2003. C’est l’avocate Shirin Ebadi, une ancienne lauréate du Prix Nobel de la paix, qui représente la famille de Zahra Kazemi. Elle avait demandé un nouvel examen du dossier pour irrégularités. | Décodages de cette version officielle



En fait, Ebadi a elle-même refusé de prendre en compte un témoignage car le témoin, médecin légiste, remettait en cause la version officielle du régime, en affirmant que la mise à mort de la victime avait été précédée par un viol collectif et des sévices corporels et sexuels.

Ebadi a refusé de prendre en compte ce témoignage clé et le régime a bâclé le procès. Mais nous avons été nombreux à faire notre travail de fouine qu’auraient dû faire nos confrères de la presse écrite des pays démocratiques. Le cas Kazemi a pesé sur l’aura de Shirin Ebadi : elle a été forcée de demander un nouvel examen du dossier, mais tout en continuant à nier l’existence de faits relatés par le témoin qui vit aujourd’hui en exil au Canada.

D’ailleurs c’est un trait de caractère de Shirin Ebadi, elle n’a aucun contact avec des exilés victimes du régime et continue à agir de manière à laisser entendre que l’on peut agir en Iran car le régime respecte la vie associative.

Ce nouveau procès sera également une mascarade car Ebadi n’évoquera pas ce témoin ou encore le refus de la restitution du corps à la famille : Ce procès est mis en scène pour refaire parler d’Ebadi. Cette dernière et son équipe ont choisi un axe médiatique mais sans évoquer le viol systématique des femmes en prison qui est un élément fondateur du régime des mollahs.

Comme d’autres que nous qualifions de faux opposants, Ebadi relativise la situation en Iran. Elle ne peut pas dire du bien du régime, puisque l’on n’écouterait plus, alors elle relativise la situation et donne une image moins noire. Le corollaire est : « je (Shirin Ebadi) suis la preuve que le régime est réformable. Mon action est la preuve que l’on peut avoir accès à une certaine qualité de justice en Iran ».

Le problème est que cette femme qui a reçu un prix Nobel pour son action sur les droits des femmes et des enfants ne parle jamais de la ces droits tels que définis par le code civil (la charia) en vigueur.

Ainsi, en mentant par omission, elle induit les occidentaux en erreur : ces derniers ne se mobilisent alors pas pour dénoncer des crimes qu’ils ne soupçonnent pas d’exister. Elle a été aidée dans sa tâche par d’autres qui comme tous les Iraniens connaissent les lois mais participent à la promotion d’un Iran fictif.

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Pour en savoir + sur affaire Kazemi :
- Zahra Kazemi : Le témoignage médical de Shahram Azam
- (24 juin 2006)

| Mots Clefs | Violence : Zahra Kazemi (et cas similaires) |

Pour en savoir + sur Shirin Ebadi :
- Shirin Ebadi aurait dû se taire : explications !
- (5 juillet 2006)

| Mots Clefs | Réformateurs & dissidents : Shirin Ebadi |

| Fléaux (les non-dits de l’Iran fictif) : Prostitution, tourisme sexuel & Sigheh |