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Shirin Ebadi aurait dû se taire : explications !
05.07.2006

Celle que nous avions surnommée « Mme. Islam expliqué aux mécréants » en raison de son empressement à combattre la laïcité et défendre l’utilité de la révolution islamique vient de nous surprendre.




Shirin Ebadi,
l’inénarrable lauréate iranienne du Prix Nobel de la Paix et l’avocate engagée de l’islam (démocrate) au pouvoir, vient « enfin » de dire quelques mots contre les lois de la république islamique...

En effet, la dame s’est exprimée sur la condition féminine dans la république islamique, et avouons-le, il s’agit d’une chose si rarissime que ses partisans se sont empressés de nous faire parvenir le texte.

Ebadi a rompu son silence pour dire que si elle devait parler des restrictions des droits civils des femmes et de leur condition dans la république islamique elle en aurait pour des semaines...

Voilà donc la raison qui fait qu'elle se prononce si peu !

Avec une innocence qui confine à la bêtise, la juriste se demande d’où viennent les lois qui imposent un tel fardeau aux Iraniennes ! Avec la même constance, elle se demande pourquoi une fille de 12 peut être emprisonnée ou pourquoi le témoignage d’une femme a deux fois moins de valeur que celui d’un homme...

Faut-il rappeler à Mme Ebadi que la république d’Iran est islamique et que les lois le sont aussi, depuis 1980, et que donc ceci explique cela, sans besoin de justification ? Notre abonnée aux bonnets d’âne s’est même posé la question de savoir dans quel autre pays du monde une femme était moins considérée légalement qu’un homme et nous sommes au regret de devoir lui donner la réponse : là où la loi islamique a force de loi.

Ses déclarations nous ont mis sur une piste oubliée...

Elle aurait dû se taire…

Ebadi a aussi condamné l’attaque de la police et des Pasdaran sur la manifestation féminine du mois dernier et au passage, on s’étonnera du temps qu’il lui aura fallu pour s’en rendre compte alors même que comme nous vous en avons déjà fait la démonstration, il s’agissait d’une manifestation organisée par des personnes proches d’elle et de ses amis.

Et enfin, cerise sur le cadeau, très bénévolement, Ebadi a proposé de prendre la défense des opposants « officiels » : l’inépuisable Jahanbegloo et un nouveau venu Ali Akbar Moussavi Khoïni qui prendra la place qu'avait Gandji auparavant.

Bientôt, Reza Moïni de RSF, se fera un plaisir de créer un dossier sur M. Moussavi Khoïni, neveu d’un des fondateurs du BCU et petit-fils d’un mollah proche de Toudeh, le PC iranien qui préparait les conditions de l’invasion soviétique de l’Iran en 1946.

Ali Akbar Moussavi Khoïni est un webloggeur devenu célèbre du jour au lendemain en raison de son arrestation dans la fameuse manifestation des femmes. Il est primordial de lire ou relire l’article que nous avons consacré à manifestation féminine du 12 juin 2006 pour comprendre nos insinuations au sujet de ce nouveau martyr vivant des prisons des mollahs.

Autre point. D’autres personnages du régime sont montés au créneau pour défendre Moussavi Khoïni. L’un d’eux est Amir Farshad Ebrahimi, un ex-milicien agent d’effacement (élimination) des opposants ou des gêneurs qui est également connu comme tortionnaire notoire et membre du Hezbollah et de l’unité Qods [1], affectée aux actions terroristes. Ebrahimi est aujourd’hui un défenseur des droits de l’homme ! Son parcours est emblématique pour tous les faux opposants comme Ganji.

Ebrahimi et Ganji ainsi qu’Ahmadinejad étaient tous affectés aux actions terroristes et le contre-espionnage. Ebrahimi est devenu célèbre via le net, en publiant ses mémoires en quelques pages, une sorte de lettre ouverte où il relatait son arrestation sur la base d’une fausse accusation ou une erreur et les tortures qu’il avait subites dans un centre carcéral clandestin situé sous une mosquée. Sa lettre témoignage était bouleversante. Elle fit grand bruit et le hissa au rang de victime donc opposant au régime. Il quitta alors l’Iran et pris contact avec quelques opposants notoires pour leur demander de rejoindre l’opposition. Il demandait également une somme conséquente pour quitter la Turquie et venir aux USA. Faute de pouvoir subventionner son périple, Ebrahimi n’a plus donné signe de vie à ses opposants et s’est installé en Allemagne.

Aujourd’hui Ebrahimi est un heureux webloggeur, il a même sa page wiképédia et après une longue hibernation, le vieux a repris du service et a écrit un intéressant article sur Moussavi Khoïni, le féministe que Shirin Ebadi veut défendre.


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Amir Farshad Ebrahimi


Le cas d’Ebrahimi est plutôt fascinant et l’on peut penser qu’il a servi de brouillon aux évènements qui ont entouré les deux phases de médiatisation de Ganji : en 2000, Ebrahimi fut mêlé à une vague histoire dénonciation (par K7 vidéos) de liens existants entre les «conservateurs» et les agents Hezbollah (branche iranienne de l’autre). Il dénonçait quelque chose que tout le monde savait et ce n’était donc pas un scoop. Il fut alors arrêté. Son avocate Shirin Ebadi fut arrêtée aussi pour complicité ! L’ensemble de cette histoire souffre d’innombrables invraisemblances :

Personne n’avait jamais entendu parler de Shirin Ebadi en Iran et elle n’a jamais rien écrit sur les violations des droits des hommes ou des femmes en Iran ou dans d’autres pays islamiques comme l’Arabie Saoudite ou l’Afghanistan. Mais supposons qu’elle ait été une avocate de droits de l’homme, pour quelle raison aurait-elle été en contact avec un homme chargé d’éliminer les opposants ?

Officiellement, Ebrahimi resta pendant deux ans en prison en Iran… La version présentée dans la lettre ne colle pas avec la version désormais officielle présentée sur Wiképédia. Dans la dernière version, le brouillon a été effacé pour dissiper les similitudes susceptibles d’intriguer un éventuel enquêteur. Mais le procédé est le même : arrestation arbitraire, emprisonnement, torture, lettre ouverte ou interview depuis la prison (si si) et des ennuis créés à l’avocat de la défense qui est de toute préférence Shirin Ebadi.


Dans le cas Ganji,
tout a été poussé à son paroxysme : emprisonnement pour journalisme (lire notre article), procès retentissant, interviews, livres, lettres ouvertes, une grève de la faim de deux mois, intrusion de Ebadi en prison, elle aurait escaladé un mur (!), rebondissements sans fin… Tout le nécessaire pour déboucher sur une médiatisation mondiale du personnage qui est hissé à l’état d’icône vivant en raison de l’apparent acharnement dont il est victime. Depuis Ganji se porte bien et parcourt la planète pour louer les bienfaits de la révolution islamique et la grandeur de Khomeiny. Evidemment son discours a des défauts et vous pouvez en prendre connaissance en lisant le dossier consacré à ce monsieur.

Nous prédisons les mêmes mises en scène à propos de Moussavi Khoïni qui incarnera la nouvelle vague de faux opposants pro-Khomeiny mais anti-violence, fiers de la révolution et opposés à une nouvelle révolution, démocrates mais fermés à toute idée venant de l’extérieur. Nous prédisons de sombres jours pour l’Iran tant que l’Occident se laissera séduire par le concept de la division conservateurs-modérés qui est l’unique tactique de ce régime pour durer et ce depuis ses premiers jours (le mythe de Montazeri, par exemple).

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur ce que dit Ganji :
- Dans (quotidien) le Monde, Akbar Ganji révèle une vérité enfouie
- (25.06.2006)

[Recherche Par Mots Clefs : Shirin Ebadi]

[1Al-Qods : Commandos islamiques opérant à l’étranger, issus des Gardiens de la Révolution (Pasdarans), et subordonnés au Ministère des Renseignements (VEVAK). Les unités Al-Qods sont formées au Camp Imam Ali (au nord de Téhéran). Ils forment des terroristes étrangers en Syrie et au Liban, où, par exemple, leur 3e Corps instruit les guérilleros du Parti des Travailleurs Kurdes (PKK dont les méthodes s’inspirent de l’OMPI). Les unités Al-Qods sont aussi présentes en Afghanistan, en Bosnie, au Soudan et au Kurdistan irakien. (Source IRAN-RESIST : L’Iran : État Sponsor du terrorisme) |