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Iran : Echanges stériles à l’AIEA
15.06.2007

Le régime des mollahs déclare qu’il pourrait réduire sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), si de nouvelles sanctions de l’ONU étaient prononcées contre Téhéran. « Chaque action appellera une réaction », a indiqué Soltanieh, le représentant des mollahs, au dernier jour d’une réunion des 35 pays membres de l’exécutif de l’AIEA à Vienne.



Le régime des mollahs refuse de se soumettre à la demande du Conseil de Sécurité quant à suspendre ses activités nucléaires. « La suspension, qui n’a aucune base technique et légale, a également perdu son intérêt politique. Elle ne peut plus être justifiée d’aucune manière », a-t-il ajouté. Comme les autres représentants du régime, Soltanieh ne veut qu’une seule chose : négocier, mais sans aucun préalable ou condition.

Face à cette attitude peu coopérative, les réactions des Américains, Européens et Russes révèlent beaucoup de mollesse. La Russie a invité l’Iran à intensifier sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique. La Russie estime que le problème nucléaire iranien ne peut être réglé que par la voie négociée, dans le cadre du Traité sur la non-prolifération (TNP) et dans le strict respect du droit de tous les signataires de développer le nucléaire civil.

Ce sont des déclarations qui rappellent celles de 2005 et 2006, la Russie a tout intérêt de voir cette crise s’amplifier : elle encourage les mollahs à persister dans leur position et reste en retrait pour en cueillir les résultats, comme par exemple une hausse vertigineuse des prix du pétrole. L’Iran lui-même ne peut bénéficier des cours du pétrole, car il vend son pétrole en Buy-Back à prix fixe. Et le seul grand bénéficiaire des hausses des prix liées à la crise Iranienne a été la Russie qui a ainsi remboursé ses dettes.

Les Américains sont restés très évasifs lors de cette rencontre et ils ont juste rappelé qu’ils étaient également favorables à des négociations mais aux conditions fixées par le Conseil de Sécurité. La réaction la plus comique est celle du représentant allemand Peter Gottwald qui a parlé au nom de l’UE.

Gottwald a déclaré que l’UE soutenait la décision prise par le Conseil de Sécurité, ajoutant que l’ONU avait fait part de son intention de prendre des mesures supplémentaires appropriées dans les deux résolutions précédentes. Et pour bien montrer la détermination de l’Europe à imposer des nouvelles sanctions aux mollahs, il a conclu par un argument qui a sans doute fait trembler les mollahs : « La porte des négociations reste ouverte » !

En résumé, à l’Ouest rien de nouveau, Gottwald dit ce qu’avait dit Douste-Blazy pendant l’été 2006 ! La presse avait titré alors : Quand l’Europe « hausse le ton » face à l’Iran ! Il faut croire qu’elle a manqué d’efficacité.

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