Le « Plan suisse » propose une suspension simultanée des travaux iraniens d’enrichissement de l’uranium et des sanctions imposées à la République islamique par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette double suspension pourrait alors permettre l’ouverture de négociations entre Téhéran et le « P5+1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité + l’Allemagne).

« La proposition suisse, parce que certains ont eu une mauvaise impression, ne peut être la base (d’un accord) mais ce plan peut être amendé », a déclaré Larijani.

Mais cet ex-milicien n’a pas dit dans quelle direction cette proposition devrait être modifiée, cependant il s’agirait de ne pas suspendre l’enrichissement.

En d’autres termes, les mollahs voudront bien de ce plan quand il proposera de suspendre les sanctions sans aucune contrepartie de la part des mollahs. L’objectif du régime des mollahs n’est pas de calmer la situation pour sauver les intérêts européens en Iran, l’objectif est de gagner du temps et d’amplifier la crise afin d’exaspérer les Américains et arriver à une entente globale avec eux et uniquement avec eux [1].

Cette escale en Suisse n’était pas la première. Le négociateur iranien avait déjà rencontré la ministre suisse des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, en février dernier et en juillet 2006. Cette initiative prouve encore une fois la division déplorable des occidentaux et c’est ce manque de fermeté qui encourage les mollahs à se montrer inflexibles et intransigeants.

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