Mais il s’agit d’une mise en scène destinée aux Européens. Les Iraniens connaissent ceux qui se cachent derrière ces journaux pseudo-modérés et ne les achètent pas même si l’AFP (agence Farsi presse) aime répéter que le quotidien a un tirage supérieur à 100.000 exemplaires. En réalité, l’ensemble des titres de la presse réformatrice ou modérée appartient à Rafsandjani et ses amis du cabinet d’avocats Atieh Bahar. C’est pourquoi cette presse réputée modérée et critique ne formule aucune critique à l’encontre du régime, sa politique terroriste moyen-orientale ou encore la corruption notoire de la famille de Rafsandjani. Cette presse joue même le jeu pour diaboliser Ahmadinejad alors que constitutionnellement ce dernier n’a aucun pouvoir.

Un autre quotidien réputé modéré du nom de « Ham Mihan » est reparu dimanche après sept ans d’interdiction ! L’Iran compte une cinquantaine de quotidiens nationaux, dont environ la moitié sont contrôlés par la bande à Rafsandjani. Ce dernier compte revenir sur le premier plan grâce à cette presse virtuelle et sans lecteurs.

Mais peu importe, ces journaux écrivent des articles qui sont « lus, traduits et diffusés en Europe », et c’est sur la base de ces textes que des experts Européens recommandent la reprise du dialogue avec Rafsandjani.

Mais tout ceci est virtuel, le retour de Rafsandjani ne changera pas les intérêts du régime : utiliser une crise nucléaire factice pour obtenir une reconnaissance régionale pour lui-même et son armée du Hezbolla. Mais ce genre d’analyse ne sera jamais publiée par aucun des 30 « journaux réformateurs »…