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Iran : Ahmadinejad ne coupera pas toutes les mains !
19.04.2007

« L’Iran coupera la main de tout agresseur », a déclaré mercredi le président de la République ISLAMIQUE d’Iran. Il faut savoir que depuis 1979, en Iran on coupe la main des voleurs et la référence d’Ahmadinejad est très islamique, mais cependant il ne dit pas toute la vérité.



En Iran, depuis 1979, on ne coupe que la main des petits voleurs, ceux qui ont volé une orange. Les grands voleurs ont un turban sur la tête et des fortunes de plusieurs centaines de millions de dollars et ceux-là personne n’ose leur parler alors de là à leur couper la main !

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Faits historiques | Les mollahs en tant que clergé avec une certaine puissance politique existent depuis l’époque des Qajar (et non pas depuis les Safavides comme l’affirment certains historiens auto-proclamés). Ce sont les Britanniques qui ont exploité leur potentiel d’empêcheur de modernisation en les aidant dès 1848 à se renforcer et puis à officialiser leur rôle en 1906 un pouvoir qui était très relatif et s’exerçait sur le mental d’un peuple illettré et arriéré. Le vrai pouvoir des mollahs en Iran date de la mort de Mohammad Shah (1810-1848), monarque éclairé qui avait essayé de réformer l’état de fond en comble réduisant le pouvoir du clergé au néant. Son successeur fut Nasser-Eddin Shah qui fut l’instrument du retour en force des Anglais et du clergé. C’est sous son règne que le Bazar et le clergé ont été jumelés avec l’instauration de la « Part de l’Imam » (Hagh é Emam) qui est un impôt islamique destiné aux mollahs. Cet impôt était payé aux mollahs par le Bazar en échange de leurs bénédictions pour rendre Halal les produits non-halal comme le vin et rendre licite son commerce conformément à la charia (une sorte d’impôt contre Fatwa).

À la même époque, le roi Nasser-Eddin Shah octroya au Bazar et au clergé de Qom des terres cultivables qui firent la fortune de l’un et de l’autre. À la même époque, les Russes pactisaient avec le clergé du nord de l’Iran (de la région de l’Azerbaïdjan), mais finalement, le fait important reste avant tout le jumelage qui eut lieu à Téhéran sous le patronage de Nasser-Eddin shah.

La révolution de 1979 imaginée à Washington pour une islamisation politique la région a été réalisée en Iran par le Bazar et le clergé qui ne sont en réalité qu’une même et unique entité. Dès lors en s’intéressant au clergé de Téhéran et de Qom, les Anglais (et ce sont les archives du Foreign Office qui l’affirme) ont pris une option sur l’annexion des ressources de l’Iran.

L’un des faits majeurs du règne de Nasser-Eddin Shah fut les dépenses personnelles du roi pour sa cour et ses 1000 épouses (leurs enfants). En 1872, le roi aidé par le clergé et le Bazar décida d’organiser une famine afin de spéculer sur le prix de la farine. En peu de temps, le prix de la farine se multiplia par 12. C’était en plein hiver : des intempéries et des chutes de neige qui bloquaient les routes empêchèrent la Russie désireuse de gagner le cœur du Roi, d’envoyer des vivres vers l’Iran.

Durant cet hiver 1872, 50% de la population iranienne a péri (soit trois millions de personnes), mais Nasser-Eddin Shah et ses complices n’ont pas mis fin à la spéculation et à cette famine délibérément provoquée (fait unique dans l’histoire mondiale). Les survivants de cette famine ont vu s’abattre sur l’Iran des vagues de fléaux comme la peste et le choléra qui ont anéanti les forces de travail du pays. En 1872, le pays ruiné s’est vu alors proposer des contrats de la part des Britanniques qui ont acheté tout dans ce pays pour sortir Nasser-Eddin Shah du pétrin.

Couper la main | Depuis l’accession de Nasser-Eddin Shah et suite au jumelage entre le Bazar et le clergé, les mollahs sont les principaux voleurs publics de ce pays. Mais jamais on n’a vu un mollah se faire couper la main. La révolution de 1979 a apporté au pouvoir cette racaille sans foi ni loi (c’est eux qui la définissent). Ils restent au pouvoir grâce aux Bazaris et des voyous qui portent barbes et treillis et sont connus sous le nom des Pasdaran, une milice pour la répression et le contrôle des marchés noirs. Jamais aucun de ces voleurs, mollahs, Bazaris ou Pasdaran, n’a eu la main coupée, même si les Iraniens en rêvent.

Les déclarations d’Ahmadinejad réveillent en Iran non pas un sentiment de nationalisme mais un sentiment de révolte. Le régime des mollahs n’a rien de nationaliste, car historiquement les mollahs se sont enrichis aux dépens de la nation et ce en faisant alliance avec un état colonisateur. La seule époque où les iraniens ont connu une fierté nationale fut à l’époque des Pahlavi, la dynastie ouverte vers l’occident, farouche défenseur de l’identité iranienne, du modernisme et surtout de la laïcité pour arracher un peuple attardé et illettré aux griffes des mollahs.

Cet appel pour couper des mains des agresseurs fait du mal aux Iraniens qui voient les mollahs et les Pasdaran prospérer et la classe moyenne -fierté du Shah- disparaître sous les dettes et l’Iran devenir ce qu’il fut sous Nasser-Eddin Shah : un peuple sous l’emprise des mollahs, un enseignement sous l’emprise des mollahs, le commerce et le Bazar happés par les mollahs…

Le Fantôme de Nasser-Eddin Shah et Persépolis

Bientôt sortira un film d’animation en France, sous le nom de Persépolis. Le Film Persépolis usurpe le nom d’un chef d’œuvre en péril qui disparaîtra bientôt, ce nom a été choisi pour attirer un public naïf et hostile aux mollahs.

Ce film d’animation est l’œuvre d’une certaine Marjane Satrapi qui se vante d’être la petite fille de Nasser-Eddin Shah, qui en dehors de ses spéculations meurtrières, eut également le privilège d’instaurer le port de l’Etoile de David Jaune pour les juifs iraniens. Satrapi a produit un film pour relativiser la tragédie de la prise du pouvoir par les mollahs, et ses attaques ne s’orientent pas vers son « papy » qui permit au clergé de devenir ce monstre tentaculaire en 1860. Ses attaques s’orientent vers ceux qui ont cherché à laïciser l’enseignement en Iran ou émanciper les Iraniennes : Reza Shah et Mohammad Reza Shah Pahlavi.

Nous déplorons la participation des auteurs, des artistes ou acteurs français à cette entreprise de déformation d’histoire et également déplorons qu’Anne Sinclair fasse régulièrement de la publicité pour Marjane Satrapi qui est un membre du Lobby des mollahs en France.

Persépolis, la BD conçue par Satrapi, ne montre que des femmes en foulard et Satrapi dit partout que ce foulard n’est rien. Le Pen a lepénisé les esprits et les membres du Lobby des mollahs relativisent la révolution islamique qui a détruit l’Iran moderne et dévasté le Moyen-Orient et plus particulièrement le Liban.

Le caractère central de ces BD est une fille portant un foulard. L’objectif intellectuel de ces œuvres est de familiariser les intellectuels français, à qui s’adressent ces livres, avec l’Iranienne comme une femme avec un foulard : ainsi les héroïnes de Persépolis portent un foulard et le foulard est partout. Le héros de Persépolis est le foulard. C’était le vœu de Khomeiny. Cette image subliminale est partout dans la communication des mollahs. Ainsi un humoriste circule actuellement dans les milieux des exilés avec des sketches dont les héros sont un mollah et une femme voilée qui se fait copieusement insulter par le mollah et le leitmotiv de cet humoriste est : c’est comme ça et c’est pas autrement ! [1].

C’est l’idée de Persépolis : banaliser l’islam politique, banaliser le port du voile, banaliser cet acte de soumission afin que les intellectuels français ne s’imaginent pas que les Iraniens souffrent et ont besoin de leur soutien : banaliser la dureté du régime, faire oublier les amputations, les lapidations ou les pendaisons des mineurs, relativiser.

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Pour en savoir + sur le cinéma contemporain iranien :
- Iran : Non au cinéma cosmétique de Jafar Panahi
- (08.12.2006)

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Un exemple de cette œuvre de banalisation a été publié par Le Monde, 14 et 16 oct. 2003

Son film sera projeté à Cannes : Aidez-nous à dénoncer Satrapi.

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| Mots Clefs | Resistance : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs ! |

| Mots Clefs | Histoire : Qajar |

| Mots Clefs | Réfomateurs & dissidents : Les Intellectuels « apolitiques » iraniens |

| Mots Clefs | Auteurs & Textes : Marjane Satrapi, auteur de Persépolis |

[1C’est comme ça et c’est pas autrement ! | L’humoriste en question était à Paris le 8 avril dans un des restaurants iraniens qui appartient au régime des mollahs.|