Bachar Al-Assad a pour l’essentiel exprimé ses sentiments sur les relations entre son pays et le royaume wahhabite, relations qu’il a qualifiées d’historiques. Selon Assad, ces relations ont eu leurs périodes difficiles, mais elles ont toujours permis de trouver des solutions à tous les problèmes. Selon Assad, ce qui a toujours maintenu ces relations politiques dans un état d’excellence est le lien direct entre la Syrie et les rois qui se sont succédés en Arabie Saoudite : Fayçal, Khaled, Fahd, et Abdullah.

Assad espère dissiper les « nuages qui se sont formés » dernièrement sur ces relations et s’est dit heureux de les voir consolidées lors du Sommet Arabe qui doit se tenir prochainement en Arabie Saoudite. Initialement, la Syrie avait été exclue pour ses liens avec le régime des mollahs.

Assad a insisté sur le fait qu’Abdullah avait toujours défendu la Syrie, déjà en tant que prince héritier et que sa loyauté n’avait jamais été absente vis-à-vis d’Hafez Al-Assad et la Syrie, surtout au cours de ces derniers temps où la Syrie a subi des pressions ; ajoutant que la Syrie serait toute aussi loyale à la famille royale saoudienne.

Ces paroles sont-elles sincères ou la Syrie chercherait-elle uniquement à se faire admettre au Sommet Arabe de Riyad ? La Syrie se retrouve aujourd’hui dans une situation indésirable en étant embarquée de force dans la réalisation des objectifs régionaux des mollahs. Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que la Syrie essaie de prendre ses distances avec Téhéran, elle avait tenté le coup, mais sans succès, en novembre 2006…

Si la Syrie arrivait à se défaire de ses liens avec les mollahs, ces derniers perdraient le pont qui les relie au Hezbollah. Dans un premier temps, les Américains avaient cherché à renverser Assad, mais ils ont abandonné cette option qui risque d’apporter au pouvoir les islamistes syriens. La Syrie qui jouit d’une position géostratégique enviable excelle dans le rôle de « l’allié régional ». Si elle consentait à abandonner les mollahs sans pour autant rejoindre le camp russe, cette défection serait de nature à bouleverser les prévisions Moyen-Orientales des mollahs et leurs alliés Russes.

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