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Iran : In the mood for love with Renault
13.03.2007

Donald Klein, l’otage allemand en Iran a été libéré. Il avait été arrêté en même temps que le français Lherbier et tous deux avaient été condamnés à 18 mois de prison en Janvier 2006, pour espionnage. L’arrestation des deux hommes remonte au 29 Novembre 2005 au cours d’une partie de pêche dans les eaux territoriales de l’Iran revendiquées par les Emirats Arabes Unis (E.A.U). Très officiellement, Donald Klein a bénéficié comme son compagnon d’infortune d’une mesure de grâce de Khamenei.



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Donald Klein et Stéphane Lherbier -12 mars 2006

Klein et Lherbier avaient été condamnés lors d’un simulacre de procès où l’acte de l’accusation était sans cesse changé sans que jamais les causes réelles de l’arrestation ne soient énoncées. C’est seulement au moment de la libération du Français que Douste-Blazy avait laissé échapper que la condamnation était due à des prises de photos de navires de la marine de guerre iranienne. On se demande encore quelle idée leur avait pris d’aller « pêcher » dans cette zone réputée dangereuse au moment ou Téhéran menait de nombreuses manoeuvres navales dont nous nous étions fait l’écho. A l’époque on se souvient encore que Téhéran annonçait chaque jour de nouvelles innovations dans le domaine de la vitesse de ses engins marins tels les torpilles.

Le ministre allemand des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a dit que Klein était maintenant dans les locaux de l’ambassade d’Allemagne avec l’espoir de quitter rapidement Téhéran. Ce qui ne devrait d’ailleurs pas être un souci majeur compte tenu du fait que l’Allemagne est la première destination aérienne en Europe depuis Téhéran avec des vols quotidiens de plusieurs compagnies, aussi bien allemandes ou iraniennes que d’autres pays.

Cette libération intervient quelques jours après le voyage du frère de Rafsandjani en Allemagne. Suite à la rencontre entre cet envoyé très spécial du « patron du régime » en Allemagne, le représentant de ce pays au Conseil de Sécurité avait rejeté avec véhémence l’idée des nouvelles sanctions économiques dures à l’encontre des mollahs.

On se souvient que la libération de Lherbier a été précédée par une tribune offerte par Le Monde au représentant de Khamenei pour affirmer la « volonté de dialogue » des mollahs. Et la libération de l’otage français a été suivie deux jours plus tard d’un Roland Dumas envoyé en mission à Téhéran par Jacques Chirac pour répondre aux vœux exprimés dans Le Monde.

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Le cas de Renault

Décidément, malgré les menaces de terrorisme ou de représailles de toutes sortes, les mollahs se trouvent dans une telle difficulté qu’ils sont dans une mood très conciliante, acceptant de libérer des otages et concédant des gestes commerciaux échevelés : Aujourd’hui on a appris que Renault Iran avait vendu 100,000 voitures en une seule semaine : soit la totalité des ventes prévues par le constructeur français ! Incroyable comme on attrape les mouches avec du vinaigre !

Paris se trouve ainsi engagé jusqu’au cou dans l’enfer de sa cupidité et les mollahs ajoutent les membres de la direction de Renault à la cohorte de leurs lobbyistes bénévoles et déjà fort nombreux.

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| Mots Clefs | Enjeux : Intérêts Européens en Iran |

Renault en Iran | D’ailleurs, il ne faut pas se voiler la face sur ces 100.000 ventes pévues et réalisées en une semaine. Toutes ces voitures ne rouleront pas dans les rues de Téhéran : ces cadeaux du régime des mollahs au pays qui s’opposera aux sanctions viendront grossir les stocks de voitures mises en vente en Europe. L’objectif est tout de même de produire des voitures à très bas prix pour sortir Renault de ses difficultés financières.

Pour en savoir + sur les comptes de Renault :
- Le Monde | Renault espère redresser ses ventes et ses comptes d’ici à la fin de 2007
- (08.03.2006)