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Iran : Que cachent ces frontières fragiles ?
02.03.2007

Après la mise en scène sordide (du faux attentat) organisée par le régime des mollahs, cette semaine les milices du régime ont fait l’objet de plusieurs attaques dont certaines mortelles. Au nord-ouest de l’Iran des kurdes séparatistes et au sud-ouest, des éléments armés d’affiliation inconnue ont ouvert le feu sur les Pasdaran en tuant quelques gradés et en prenant des otages parmi les survivants.



Depuis vendredi dernier, des affrontements ont opposé les milices impopulaires des Pasdaran aux kurdes du Pejak, proche du PKK, l’ex-protégé des mollahs aujourd’hui basé en Irak. Les membres du Pejak s’infiltrent en Iran depuis les frontières irakienne et turque. Les mollahs qui entretiennent d’excellents rapports avec les dirigeants kurdes irakiens ont demandé l’expulsion des auteurs de l’attaque et ont promis de pénétrer sur le territoire irakien pour se servir en cas de refus. On ne peut négliger l’intention délibérée des mollahs de provoquer un incident frontalier grave.

Cette approche querelleuse est un des éléments constants de la diplomatie des mollahs. Il ne faut pas oublier que le régime des mollahs refuse depuis une semaine de se soumettre à l’exigence du Conseil de Sécurité. Le régime est menacé d’être soumis à une seconde résolution dotée de sanctions économiques lourdes qui pourraient lui être fatales.

Il a un besoin vital d’empêcher l’adoption de cette résolution. Il a 3 possibilités :

- Provoquer une guerre en Iran pour déboucher sur une conférence internationale post hostilités sur l’Iran et avec l’Iran.

- Intensifier sa guerre asymétrique contre les USA en Irak afin de déboucher sur la même conférence.

- Provoquer une guerre au Liban pour déboucher sur une conférence internationale sur la région avec la participation du régime des mollahs.

Seule une conférence où il serait question de Garanties Régionales de Sécurité conviendrait aux attentes des mollahs. En l’absence d’une telle conférence idéale, les mollahs ont été eux-mêmes à l’origine de la tenue d’une conférence sur l’Irak afin de préparer la conférence régionale qui leur convient.

C’est dans ce contexte que ces provocations frontalières ont leur importance car il faut se rappeler que la Guerre Iran-Irak a débuté suite à des provocations frontalières permanentes de la milice des Pasdaran qui harcelaient les gardes frontaliers irakiens. Si les attaques actuelles peuvent être attribuées aux PKK, l’exploitation faite de ces incidents et la menace de poursuivre ces kurdes sur le territoire irakien est de nature agressive et susceptible de déboucher sur un affrontement avec les Irakiens ou avec l’armée Américaine.

L’origine des attaques contre les Pasdaran : Évidemment, le régime des mollahs accuse les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël d’aider ces rebelles dans ses provinces frontalières au Khouzistan (à la frontière de l’Irak), au Kurdistan et au Sistan-Balouchistan, à la frontière du Pakistan. Un Think Tank américain a commencé à aider des nano-groupes ultra-minoritaires à disloquer l’Iran et créer une mosaïque de minis Etats faciles à manipuler. Cette politique plongera la région dans des affrontements ethniques dont nous avons des exemples en Irak et en ex-Yougoslavie et in fine la situation profitera à l’Etat Russe qui continuera à contrôler l’Asie Centrale avec les mollahs, mais cette fois avec le soutien de la population iranienne très attachée à ses frontières qui remontent à des millénaires.

Idem à l’autre bout du pays, au Sistan-Balouchistan, frontalière avec le Pakistan, le meurtre de 2 miliciens des Pasdaran et la prise d’otages de 4 autres restent très suspects. C’est là que les mollahs avaient organisé un faux attentat pour l’exploiter à des fins de répression intérieure. Les mollahs avaient alors accusé le mystérieux groupe Jundallah que l’on prétend proche d’Al Qaeda afin de repousser les accusations qui pèsent sur les mollahs eux-mêmes d’aider Al Qaeda pour préparer l’offensive du printemps.

Cette fois, le chef des miliciens locaux n’a pas accusé Al Qaeda, mais il a dénoncé l’inacceptable « manque de coopération du Pakistan pour lutter contre les rebelles ». Les accusations des mollahs sont à géométrie variable et s’adaptent aux besoins du moment.

Ces incidents ont cependant lieu après le refus de l’Etat Pakistanais d’inviter les mollahs à la conférence des 7 pays islamiques qui devaient réfléchir pour trouver des solutions aux trois crises régionales (Liban, Irak, Iran nucléaire) dues à la volonté du régime des mollahs. Si la possibilité d’ingérence étrangère existe, il y a aussi une explication purement mafieuse et une autre qui est d’entrer en conflit avec le Pakistan en s’appuyant sur les intégristes pakistanais hostiles à Parviz Musharraf qui a choisi son camp et se place désormais du côté du grand rival régional des mollahs, c’est-à-dire l’Arabie Saoudite.

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