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Iran : Le retour des ex-acteurs d’Iran-Gate
26.02.2007

Des agences de presse réputées crédibles reprennent sans aucune vérification les dépêches fantaisistes qui émanent du régime des mollahs comme celle du lancement d’un satellite militaire ou encore celle des 3000 centrifugeuses de Natanz.



La diffusion de ces balivernes contribue à l’idée qu’il convient de négocier avec ce régime parce qu’il serait devenu une puissance régionale incontournable. Fait étrange, personne dans ces 4 agences (Reuters, AFP, Ria Novosti et Xinhua) ne considère les mollahs comme étant une puissance incontournable dans le domaine du terrorisme. Les 4 organismes cités sont les agences de presse des 4 plus importants alliés économiques des mollahs.

Le crédit apporté à ces rumeurs anxiogènes lancées par Téhéran les transforme en « infos » et ces infos sont relatées avec enthousiasme par les chaînes publiques en Europe mais aussi aux Etats-Unis. L’heure est à la Volonté de Dialoguer avec cet « Etat incontournable » et même à Washington, on se délecte de ces rumeurs réhabilitées.

Washington cherche un compromis : Malgré les rumeurs de guerre, il semblerait que Washington soit plus que jamais à la recherche d’un compromis avec les mollahs. Ce compromis se traduira par une mise à jour du pacte de non agression signé entre les USA et les mollahs en 1985.

Nous ne vous parlons pas de l’administration Bush mais de ses conseillers occultes qui travaillent dans les Think Tanks financés par des grandes compagnies. Comme en 1985, ce sont les ex-acteurs de l’Iran Gate qui sont aux commandes des relations secrètes entre l’Iran et les Etats-Unis. Il s’agit de l’American Enterprise Institute qui coache le régime des mollahs pour préparer la relève et le remplacement des mollahs par des jeunes au profil moins archaïques. Cette fois l’accord portera sur un statu quo sur le Hezbollah.

Le Hezbollah gardera son statut de perturbateur régional, rôle important pour les lobbies d’armements qui ont besoin d’une menace réelle pour inciter les Etats de cette région et ceux du Golfe Persique à ne pas relâcher leur vigilance.

L’objectif est de faire changer de peau le régime tout en l’aidant à préserver ses réseaux du Hezbollah. C’est d’avance voué à l’échec. En se comportant ainsi, et en suivant les objectifs tracés par l’AEI, les Etats-Unis mériteraient pleinement cet échec et les conséquences qui en découleront. Cette volonté des Etats-Unis à se comporter ainsi vient du refus des décideurs de l’AEI. Ces derniers veulent que le régime qui dirige l’Iran soit leur allié, mais ne veulent pas d’un Iran indépendant et fort qui soit garant de la stabilité de la Région.

Les décideurs de l’American Enterprise Institute ne sont pas les seuls à vouloir utiliser le Hezbollah, la Russie est déjà sur le coup. L’AEI néglige cette donnée Russe. Et ce n’est pas la première fois que les américains se trompent au sujet de l’Iran, ils l’ont fait en apportant leur soutien à Khomeiny. Le projet de l’AEI risque de satisfaire les intérêts des lobbies d’armements mais d’anéantir le rôle régional des Etats-Unis.

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