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Iran : Existerait-il un pacte de non-agression franco-iranien ?
25.02.2007

Le jeudi 22, au lendemain de la fin de l’ultimatum du Conseil de Sécurité, un des acteurs principaux de l’affaire Eurodif, l’ex-ministre Charles Pasqua, a fait des révélations à l’antenne de RTL : La libération en 1986 des otages français au Liban avait été négociée au prix de l’uranium !



Il s’agissait plus exactement du remboursement du prêt accordé par le Shah pour la création d’Eurodif. A l’époque du Shah le principe était clair : de l’énergie électrique issue du nucléaire en Iran, oui, mais à condition que le combustible vienne de France et y retourne après avoir servi. Et pour s’en assurer, l’Iran avait pris des parts dans l’industrie nucléaire française. Pour que cette industrie se développe, l’Iran avait alors accordé à la France, un prêt remboursable en combustible pour ses futures centrales que devaient construire Alsthom et Siemens. Entre temps est arrivée la révolution islamique et la France a décidé d’oublier le prêt.

En France, on préfère se rappeler cette époque en citant le slogan de Pasqua : « je terrorise les terroristes ». On est loin du compte. Pour récupérer l’argent, la république islamique a eu alors l’idée de faire des attentats à Paris et de prendre des otages au Liban avec l’aide du Hezbollah.

C’est ainsi que sur ordre du 1er ministre Chirac, le ministre de l’intérieur Pasqua, son conseiller Marchiani et Jean-Claude Trichet, le directeur de la banque de France, sont allés négocier dans les locaux de la république islamique à Genève. Une fois l’accord signé, Marchiani est parti directement vers Beyrouth pour prendre livraison des otages.

D’ailleurs la libération des otages a même débouché sur des ventes d’armes dont Pasqua se garde bien de parler. Car en France, la tendance générale est de nier le versement d’une rançon ou d’autres formes de compensations.

Oubli raisonnable, car ces compensations sont liées aux domaines militaire, nucléaire ou sécuritaire. Il est possible qu’il y a ait eu en plus des livraisons d’armes qui se sont faites clandestinement (via le Mozambique), et en plus de la réactivation de l’Eurodif, un volet sécuritaire comme dans le cas de la libération des otages américains.

Dans ce dernier cas, les mollahs et les américains s’étaient quelques mois plus tôt réunis à Alger et étaient parvenus à un accord qui stipulait que les Etats-Unis ne chercheraient pas à renverser les mollahs ou aider les opposants pour y parvenir (et même faire le contraire) et en échange les mollahs promettaient de ne pas viser les intérêts américains. Il est plus que probable que les mollahs et les français soient parvenus à un accord sur le même modèle englobant (le régime et le Hezbollah et ses ramifications).

C’est pourquoi, le régime des mollahs tient à rafraîchir de temps en temps la mémoire des dirigeants Français quant à l’existence d’un accord. Le dernier à le rappeler a été Velayati, le conseiller spécial du Guide suprême, au cours d’un entretien accordé au quotidien Le Monde.

Velayati a glissé au détours d’une phrase une allusion quant à l’existence d’un accord franco-iranien d’Eurodif... Le régime des mollahs entend rafraîchir la mémoire des Français quant à la possibilité qu’il a de terroriser (si nécessaire). Pour mémoire, rappelons que malgré leur accord de non agression avec les américains, les mollahs n’ont jamais cessé de financer des attentats contre ce pays, chaque fois que c’était nécessaire.

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| Mots Clefs | Terrorismes : Attentats attribués aux mollahs |

| Mots Clefs | Pays : France (diplomatie Française) |