Pour contraindre les Américains à négocier, le régime des mollahs doit sans cesse « amplifier la crise », attaquer les américains en espérant qu’un Bush affaibli dans les sondages cédera et acceptera le principe d’une négociation en direct entre l’Iran et les Etats-Unis. « Négociations » qui feront accéder les mollahs au rang de l’interlocuteur principal de l’Amérique dans la Région et dans le monde musulman. La crise nucléaire est devenu un moyen efficace pour harceler l’administration Bush.

Cependant, les Américains ne cèdent pas et le régime a dû ouvrir d’autres fronts de harcèlement contre les Américains et leurs alliés : L’Israël, l’Irak et le Liban sont visés et ainsi nous sommes à présent témoins d’une intensification du soutien aux thèses négationnistes et d’une ingérence plus structurée des mollahs en Irak mais aussi au Liban.

Cependant, non seulement les Américains n’ont pas cédé, mais ils ont aussi trouvé les moyens efficaces d’augmenter leur pression sur l’économie des mollahs en usant d’interdits bancaires à l’échelle planétaire. Parallèlement, les ingérences régionales des mollahs ont irrité le monde arabe aussi bien au niveau des dirigeants qu’au niveau des peuples malgré leur sensibilité aux slogans xénophobes des mollahs. En résumé, cette politique du harcèlement a échoué ! Mais les mollahs ne peuvent y renoncer car ils ne veulent pas renoncer au Hezbollah qui leur permet de prendre en otage la paix au Moyen-Orient. Les mollahs ne veulent pas renoncer à cette organisation tentaculaire qui est leur assurance vie et leur permet de contrôler cette région stratégique.

L’objectif de cet harcèlement est de contraindre les Etats-Unis à une sorte de capitulation face aux islamistes, Il faut donc se garder d’aller trop loin : par conséquent les mollahs doivent sans cesse alterner modération et attaques (d’où une ambiguïté difficile à gérer).

Cette alternance est un outil de réajustement ponctuel pour réguler cette stratégie et l’adapter aux variations extérieures. Cela donne parfois lieu à des cafouillis comme il y en a actuellement avec les 3000 centrifugeuses. Les mollahs avaient annoncé l’installation des 3000 centrifugeuses avant les évènements du Liban, où ils comptaient mettre la pression à la communauté internationale et faire une démonstration de la force du Hezbollah. La résistance du peuple Libanais et l’intervention des Saoudiens a fait modifier la stratégie à court terme et il a été décidé qu’il ne fallait pas irriter d’avantages les Américains et leurs alliés. Un coup de manette à été donné pour aller à fond dans la voie de la modération :
 Arrêt de la grève-guérilla du Hezbollah au Liban (alors qu’il devait s’agir d’un mouvement illimité dans le temps),
 Interruption progressive des provocations belliqueuses
 Offensive de charme de Khatami à Davos
 Arrêt de l’installation annoncée et confirmée des centrifugeuses
 Offensives tous azimuts contre le bouc émissaire Ahmadinejad...

Tout ceci est encore une fois une nouvelle vague de manipulations tactiques. Il y a 2 mois les mollahs annonçaient l’installation de 60,000 centrifugeuses et à présent il n’y a même pas de certitude sur l’installation de 3000 exemplaires. Ce sont des réajustements ponctuels d’une stratégie basée sur la provocation, le Harcèlement et l’octroi d’importants contrats commerciaux pour affaiblir l’unité internationale contre le régime et son armée régionale, le Hezbollah.

Ceci risque de changer encore (retour à la ligne Ahmadinejad), si malgré l’offensive de charme de Khatami, le processus engagé par le Conseil de Sécurité n’était pas neutralisé.

WWW.IRAN-RESIST.ORG