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UE-Iran : rendez-vous repoussé en bon souvenir de la Troïka
07.09.2006

Une rencontre prévue pour ce mercredi entre Javier Solana et le milicien Larijani, le négociateur nucléaire iranien, a été repoussée de « quelques jours », a indiqué Ali Asghar Soltanieh, l’ambassadeur d’Iran à l’AIEA. Le choix d’une date et d’un lieu n’a pas encore été arrêté, mais cela fait l’objet d’une discussion entre les deux parties...



« Il vaut mieux que les deux parties se retrouvent plus tard », a-t-il ajouté. Ceci fait partie du B.A.BA de mise sous pression de l’adversaire. Actuellement, Khatami a été dépêché aux Etats-Unis pour proposer une entente aux Américains. Ce voyage de Khatami a été pris très au sérieux par les Russes qui ont immédiatement réagi.

On aurait du s’attendre à une réaction des européens dans les mêmes tonalités mais ces derniers ont réagi comme à leur habitude vis-à-vis des américains et non en symbiose avec cette nouvelle évolution. L’Europe espère récupérer les mollahs après l’échec attendu de la mission de Khatami aux Etats-Unis, surtout après le ralliement ponctuel des Russes à la possibilité des sanctions.

Cependant, l’extrême disponibilité des Européens et la dernière prise de position de Douste-Blazy en réaction aux propos de Bush réconfortent les mollahs dans leur attitude à passer l’Europe en dernière position des alliés envisageables.

1 | Les Américains montrent les dents et les griffes alors qu’ils sont en train de négocier avec l’Iran : les Américains se montrent très fermes alors que le régime des mollahs semble prêt à lâcher prise sur l’Irak qui est le point faible de l’Administration Bush.

2 | Les Russes qui sont engagés avec les mollahs dans de nombreux domaines énergétique, militaire, stratégique et surtout nucléaire, se permettent aussi de hausser le ton face à la république Islamique. Seule, l’Europe et particulièrement la France, multiplie les initiatives pour montrer sa disponibilité malgré tous les coups tordus du régime des mollahs.

Instinctivement, les mollahs savent qu’ils doivent avoir un protecteur stratégique, mais ce ne peut être l’Europe ou tout autre état qui se couche devant « ses agresseurs ». L’annulation du rendez-vous de la dernière chance est un signe et ce n’est pas la première fois.

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<HTML>Pour en savoir + :
- La France doit choisir son allié dans le conflit avec l’Iran
- (14.07.2006)

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