Vnechtorgbank n’entend pas revendre ces actions, qui doivent lui permettre de participer à la gestion du groupe européen, a indiqué un responsable de l’établissement sous le couvert de l’anonymat, sans donner plus de détails. Le service de presse de Vnechtorgbank n’était pas disponible pour répondre aux questions mardi matin. Un porte-parole d’EADS, contacté à Munich (Allemagne), ne souhaitait pas faire de commentaire dans l’immédiat mardi matin.

La banque russe a acheté depuis juin entre 4,5 et 4,8% des actions du groupe européen, dont le coût s’élèverait à un milliard de dollars, et poursuit l’acquisition, selon une source proche d’EADS citée par Vedomosti. Vnechtorgbank a profité d’une crise industrielle et de direction au sein de la maison mère d’Airbus depuis l’annonce mi-juin de nouveaux retards dans le programme de l’A380, qui ont fait chuter son titre à la Bourse, souligne le responsable russe.

Pour Vedomosti, il s’agit d’une « percée » pour la banque russe, qui devient désormais un co-propriétaire du groupe aéronautique fondé par la France, l’Allemagne et l’Espagne. L’Etat français détient 15% d’EADS et le reste se répartit entre le groupe français Lagardère à 15% (en voie de vendre une part de 7,5% en 2007), l’allemand DaimlerChrysler (22,32% après s’être désengagé à hauteur de 7,5%). L’Espagne, qui détient près de 5,5% du groupe, entend porter sa participation dans EADS à 10%.