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Le cas de Moussavi Khoini et d'Amnesty International
09.07.2006

Seyed Ali Akbar Moussavi Khoini est un surdoué comme tous les nouveaux opposants iraniens : à 26 ans, il a trouvé le temps d’être un milicien accompli, le fondateur de la branche des anciens élèves du fameux BCU (le syndicat islamiste qui surveille les universités) et il a même été un député réformateur du Parlement Islamique.



Hélas, il ne s’est jamais illustré dans les combats qu’on lui prête. Le BCU est un organisme qui sert à ficher les étudiants et expulser les personnes non conformes à l’idéal du BCU : faire l’unité des universités et des écoles des talibans situées à Qom.

Le BCU a été fondé pour islamiser l’enseignement en Iran : enseignement qui était laïque avant la révolution. Le BCU a fait arrêter des milliers de professeurs et éliminer les plus récalcitrants. Amnesty International vient de qualifier cet organisme islamiste et précurseur des Talibans afghans d’organisation jouant un rôle actif dans la promotion de la démocratie et du respect des droits humains en Iran.

Amnesty défendra bientôt les miliciens blessés pendant les manifs !

Seyed Ali Akbar Moussavi Khoini est un faux dissident sans aucun passé de défenseur des droits des femmes. Il n’y a aucune trace de ces prétendues actions dans ce domaine. Nous dénonçons l’absence de sérieux d’Amnesty qui une fois encore devient l’artisan de la destruction de l’opposition iranienne aux mollahs en participant à des campagnes qui donnent de la notoriété à des agents assermentés du régime des mollahs. Des agents qui n’ont jamais déclaré leur hostilité à la constitution de la république Islamique : un document abject qui humilie en permanence les droits les plus élémentaires de tout iranien : homme, femme et enfant.

Par ailleurs, Amnesty suggère à ses militants d’exiger des mollahs que Moussavi Khoini soit autorisé immédiatement et sans condition à consulter son avocat (sic) : après toutes les mises en garde des opposants iraniens, Amnesty continue dans la voie de l’angélisme et participe activement à promouvoir l’idée erronée que le système judiciaire de la république islamique permet à un condamné d’avoir un procès juste.

Nous pensons que l’ensemble de l’affaire est un nouveau montage pour mettre en valeur l’avocat de Moussavi Khoini qui n’est autre que Shirin Ebadi, elle non plus n’a pas dénoncé la Constitution de la république islamique qui est une autorisation officielle pour violation quotidienne et permanente de tous les droits civiques.

Ebadi est très critiquée en Iran pour ce genre d’attitude : elle ne se prononce sur rien et sans des animations judiciaires comme la défense de prétendus opposants, elle sera réduite à une silence totale.

Dans un article consacré à la manifestation féministe du 12 juin (lien) : nous avons expliqué les mécanismes utilisés par le régime pour fabriquer des opposants. Nous invitons les employés d’Amnesty à le lire.

Amnesty a tout à fait le droit d’ignorer le passé de Moussavi Khoini et elle a même le droit de le défendre, mais il est scandaleux de prétendre que le BCU ou Advar sont des principes actifs de la promotion de la démocratie et du respect des droits humains en Iran et cette erreur doit être corrigée le plus rapidement possible. BCU ou Advar sont des organismes islamistes de fichage et de suivi politique des étudiants.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur le BCU :
- Iran : Entre Info et Intox (BCU)
- (03.05.2006)

Pour en savoir + sur Moussavi Khoini & co. :
- Shirin Ebadi aurait dû se taire : explications !
- (05.07.2006)

Pour écrire aux responsables d'Amnesty International :
- Bureau Français d'Amnesty International


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