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Décodage : Les Etats-Unis voulaient envahir l’Iran en 2003 !
19.04.2006

Washington planifiait une opération militaire d’envergure contre l’Iran, avec des attaques au missile, une invasion terrestre et un déploiement naval pour contrôler le détroit d’Ormuz, avant l’intervention en Irak de mars 2003, a déclaré dimanche un analyste militaire (William Arkin).



L’administration Bush a toujours déclaré que « toutes les options » ont toujours été « sur la table », même si les media crient au loup et prétendent que c’est une nouveauté. Chacun y voit un signe du bien-fondé des articles parus dans le New Yorker et le Washington Post. Pour ce qui est du New Yorker, IR vous a exposé les motivations de l’auteur de l’article, Seymour Hersh, et de cet hebdomadaire qui a publié une série d’articles qui précédaient l’article de Hersh.

Cette première série d’articles avait pour objectif de discréditer les opposants laïques, mais patriotes et qui n’ont pas l’honneur et le privilèges d’être en désaccord avec Bush sur le caractère maléfique et dangereux des mollahs. Et pour leur malheur, ils ne sont pas alter-mondialistes et déplaisent beaucoup outre-atlantique aux libéraux américains.

Bien sûr, il n’existe aucune politique de bâton et de carotte où le bâton soit la poursuite des négociations. Il est probable que l’Iran soit prochainement la cible d’une attaque militaire. Nous l’avons écrit à maintes reprises, la solution est de sanctionner lourdement les mollahs. Mais cette solution est sans cesse repoussée car elle remet en cause l’intégrité des intérêts des compagnies pétrolières qui puisent leurs richesses dans le sol iranien. Et par malchance pour nous iraniens, ils ne s’agit pas de compagnies américaines comme Halliburton mais de Total, Statoil et Shell, des géants Européens !

À l’instar de HalliburtonWatch.com, il n’existe aucune officine humanitaire dénonçant le soutien inconditionnel de Total, Statoil et Shell au régime des mollahs. Hélas nous n’entendons guère les alter-mondialistes Européens s’attaquer à ces géants Européens qui sont pourtant aussi nocifs que Halliburton. Le débat est faussé.

Les alter-mondialistes s’opposent par principe aux USA et de ce fait croient justifié d’apporter leur soutien à tous les adversaires des Etats-Unis. Dans ce combat, ils sont aidés par un certain nombre de journalistes qui règlent des comptes personnels avec Bush ou les néo-conservateurs.

Sur IRAN-RESIST, notre seul souci est l’Iran et nous faisons peu de cas de la langue de bois ou du politiquement correct. Oui, il y a le risque que l’Iran soit bombardé, oui nous ne le voulons pas s’il s’agit d’une opération de nettoyage et non d’une opération qui donnerait aux iraniens l’occasion de se soulever. Oui, le risque augmente plus les Européens persistent à refuser le recours à l’arme des sanctions. Cette opposition molle laisse la Russie agir à sa guise. Ce pays a d’importants intérêts en Iran et il est devenu l’arbitre de ce conflit avec l’Iran. Il n’entend pas abdiquer de ce rôle grâce auquel il a renforcé sa position au Moyen-Orient. L’Europe, donnant la priorité aux affaires, a renforcé la Russie qui contribue à déstabiliser le Moyen-Orient par ses choix très limite (borderline).

Le risque de frappes militaires augmente parce que certains pays refusent l’option des sanctions et laissent pourrir la situation. L’histoire se répète sur le fond : le pacifisme affairiste des états Européens, qui ont joué la carte de l’apaisement avec Hitler, est aussi coupable dans l’avènement de la seconde guerre mondiale que l’appétit de conquête du Führer. Hélas, les Européens se cachent derrière le refus de la Russie et utilisent à bon compte le pacifisme à géométrie variable des alter-mondialistes, mais aussi les articles de certains journalistes américains comme Seymour Hersh ou William Arkin, en guerre personnelle contre Bush.

Nous refusons de prêter crédit aux paroles de ceux qui règlent des comptes personnels qui sont étrangers aux problèmes des Iraniens. Ces journalistes font dévier le débat, et motivés par l’envie de battre l’administration Bush, ils n’hésitent pas à faire tout leur possible pour donner une image agressive à Bush, quitte à victimiser les mollahs et attirer la sympathie de l’opinion occidentale sur ces salauds.

William Atkin qui a écrit l’article sur l’invasion programmée de l’Iran en 2003. L’objectif est de prouver les Etats-Unis n’ont aucun de dossier solide sur les mollahs et qu’ils voulaient l’attaque depuis toujours. L’objectif est de brouiller les cartes et discréditer la justification de l’attaque.

L’auteur, William Arkin, est l’expert attitré des correspondants français à Washington et ne lésine sur aucun effet de manche pour donner corps à des rumeurs, c’est un personnage qu’il convient de connaître pour comprendre la pertinence de ses expertises. Nous avons mené notre enquête sur William Arkin qui ne nous n’a pas déçu. Il est à l’image des attentes des compagnies Pétrolières Européennes.

Ces dernières ne seraient pas mécontentes que les mollahs obtiennent leurs bombes pour mettre fin à la querelle et mettre les adversaires des mollahs devant un fait accompli et une impossibilité durable de changer le régime en Iran.

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L’article de William Atkin. William Arkin écrit dans The Washington Post que le plan était identifié sous le nom de TIRANNT, un acronyme pour « Theater Iran Near Term » (théâtre iranien à l’approche de son échéance). Le projet incluait une analyse détaillée de l’arsenal de missiles de l’Iran et un plan d’attaque pour neutraliser les armes de destruction massive iraniennes, précise M. Arkin dans le journal. Les Américains et les Britanniques s’étaient préparés à l’opération en participant à un exercice militaire dans la mer Caspienne, selon l’analyste.

Selon des sources militaires, l’opération avait été confiée en 2002 au général John Abizaid, entre-temps nommé chef du Commandement central américain (Centcom).

Mais les préparatifs du plan TIRANNT avaient plus sérieusement démarré en mai 2003, lorsque les services de renseignements rassemblèrent toutes les données nécessaires à des scénarios de guerre en Iran. Depuis lors, ce plan a été actualisé en se servant d’informations recueillies en Irak, précise M. Arkin.

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Pour beaucoup William Arkin est celui qui a lancé une attaque sur un Lieutenant Général de l’armée américaine (un dénommé Boykin) en fournissant à la chaîne NBC des transcriptions de bandes sonores qui accusait ce militaire d’être un extrémiste intolérant croyant dans le « Jihad chrétien ». Arkin avouera plus tard ne jamais avoir utilisé le terme de « Jihad ».

Arkin a aussi écrit que « Boykin a indiqué clairement qu’il prenait ses ordres non pas de ses supérieurs hiérarchiques mais de Dieu ». Ce rapport est comme pour le « Jihad chrétien » pur fiction. Pris au piège, Arkin a refusé de fournir les bandes sonores malgré ses promesses pour prouver le bien-fondé de ses allégations. Il ne les a pas fourni parce que le Weekly Standard a éventé ses mensonges.

Qui est véritablement Arkin ? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre, parce qu’Arkin est un auteur prolifique et que sa biographie est difficile à établir et c’est peut-être fait exprès. On sait qu’il est un ancien de l’US Army dans laquelle il a servi de 1974 à 1978 mais que son rang et son unité ne sont pas clairement désignés. Il dit avoir été analyste en espionnage (intelligence) militaire pendant son service militaire et qu’il est sorti de l’université du Maryland armé d’une licence dont le domaine reste inconnu.

Depuis, cet homme est plus facile à tracer, il a coupé les liens avec le gauchisant Institut d’Etudes Politiques (Institute for Policy Studies) et est allé offrir ses services à Greenpeace, au Natural Ressources Defense Council ainsi qu’à Human Rights Watch.

Il a aussi été chroniqueur dans le Bulletin of the Atomic Scientists avant de reprendre un métier plus traditionnel comme maître de conférence à l’université John Hopkins en études internationales, mais il semblerait qu’il fait la majeure partie de son travail depuis son domicile dans le Vermont.

Il participe aussi régulièrement à la chronique militaire du Los Angeles Times, ce qui est étrange de la part de ce journal d’avoir un ex. de Greenpeace comme gourou militaire. William Arkin a une crédibilité réduite et son combat personnel contre Bush et les néo-conservateur nuit au débat sur l’Iran, sur la volonté des mollahs à avoir la bombe A et les moyens d’y mettre un terme.

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