Il y a eu apparemment en 1997 trois livraisons, 1 centrifugeuse P-2 à chaque fois, centrifugeuses en provenance du réseau pakistanais d’Abdul Qadeer. L’AIEA examine la question des P-2 et elle n’exclut pas que les livraisons aient en fait contenu plus d’une machine à la fois. « Si c’est confirmé, cela signifie la fin du jeu » pour l’Iran quand il affirme que son programme nucléaire est purement pacifique.

Téhéran reconnaît seulement avoir obtenu du réseau de marché noir pakistanais des plans de P-2 en 1995, mais soutient « qu’il n’a jamais mené de travaux sur ces plans de P-2 », selon un rapport de l’AIEA en septembre dernier. Ce rapport spécifique de el Baradei a permis aux mollahs d’échapper à la saisine le 24 septembre 2005. C’est en novembre 2005, que El Baradei a réclamé « des assurances supplémentaires » concernant la non-élaboration de P2 entre 1995 et 2002. Mais alors qu’il ne les a pas obtenues, il a à nouveau refusé de faire un rapport qui aurait jeté les soupçons sur le caractère pacifique du programme iranien. En fait El Baradei est pressé par les Américains de présenter ce rapport, mais il s’arrange pour l’enterrer quand les choses se dégradent pour les mollahs.

 Pourtant un homme d'affaires Sri Lankais, Buhary Syed Abu Tahir, soupçonné d'appartenir au réseau Khan et arrêté en Malaisie en 2004, avait avoué lors d'interrogatoires « qu'il y avait eu 3 livraisons à l'Iran, avec une P-2 chacune, par trois fois en 1997 ».

D’après l’expert en non-prolifération David Albright (voir ci-dessous), le réseau Khan « a toujours fourni non seulement des plans mais aussi des exemplaires » d’équipements nucléaires lors de ventes clandestines à plusieurs Etats. Cependant le même Albright, très proche de El Baradei et de Hans Blix (autre ami des mollahs - voir article associé), avait omis de parler des P2 dans son rapport publié, il y a à peine, une semaine. Il y déclarait alors que les mollahs étaient loin de la bombe car ils n’avaient pas de P2.

Albright déclare aujourd’hui « qu’il serait logique que l’Iran soit en possession de P-2. C’était la façon de travailler du réseau Khan, qui disposait de stocks de ce genre à Dubaï ». Nous avons publié sur ce site un article sur les déplacements des capitaux iraniens vers Dubaï à partir de 1997, l’année de la livraison des P2. En 1997, Khatami est arrivé au pouvoir, ce qui corrobore la thèse d’IRAN-RESIST. qui établit un lien entre l’élection d’un « modéré » et l’accélération des activités nucléaires clandestines à caractère militaire.

Nous pensons également que les mollahs peuvent accepter la Proposition Russe pour mettre fin aux débats. L’acceptation de la Proposition Russe ne mettra pas fin aux tentatives des mollahs dans ce domaine. Et la Proposition Russe ne résout en aucune manière l’existence des P2 et l’absence d’inspections sérieuses des installations nucléaires et des sites militaires ou clandestins en Iran. La Proposition commerciale Russe ne résout pas le problème des retards accumulés par El Baradei en Iran qui n’a jamais pu appliquer le règlement du Protocole Additionnel et qui s’en défend énergiquement. Albright sert de caisse de résonance à la direction de l’AIEA. Il divulgue des informations que l’AIEA détient depuis plus de 2 ans. L’affaire des armes nucléaires des mollahs devrait tout de même dépasser le sauvetage express de la carrière de El Baradei !

L’affaire des armes nucléaires des mollahs dépasse aussi le combat légitime des Iraniens. Mais ce combat peut éradiquer le problème d’un régime qui fait converger la haine raciale, le terrorisme et les bombes sales.

Le dossier iranien doit être déféré devant le Conseil de Sécurité même si les mollahs acceptent la Proposition commerciale Russe.

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