Les Britanniques nous surprendront toujours... À peine ont-ils décidé avec les Français et les Allemands d’arrêter les négociations avec les mollahs qu’on apprend que des officiels britanniques avaient autorisé l’exportation vers l’Iran d’une cargaison de matériel radioactif que les experts avaient jugé susceptibles d’être employés dans un programme d’armement nucléaire.

Le 31 août un camion transportant 1 tonne de silicate de zirconium fourni par une société britannique a été arrêté par des douaniers bulgares à la frontière turque sur son chemin vers Téhéran, après avoir voyagé 2.400 kilomètres à travers la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Roumanie, sans être arrêté. Le zirconium peut être employé comme composant d’un programme nucléaire. Le fonctionnaire qui a arrêté le camion a été alerté après que sa cargaison ait émis des taux de radioactivité très élevés. Les fonctionnaires bulgares ont déclaré que le conducteur turc a été arrêté 31 août. Les Bulgares ont découvert que l’exportateur était une firme britannique et ils ont alerté l’ambassade britannique à Sofia, qui a informé Londres le 7 septembre.

Selon un expert, le silicate de zirconium est employé dans certains réacteurs nucléaires pour arrêter des barres de combustible corrosives et peut également être employé en tant qu’élément d’une ogive nucléaire. Le métal peut être extrait à partir du silicate de zirconium. Le composé peut être employé pour des buts militaires et son commerce est habituellement étroitement surveillé. Le fait par lequel on a permis à une société britannique de vendre ce composé sans examen minutieux soulèvera des questions pour le Gouvernement de Tony Blair au sujet de ses ventes de matériaux sensibles à l’Iran.

La semaine dernière, les services de renseignement anglais avaient révélé dans The Guardian comment l’Iran crée des agences et des intermédiaires en Europe pour obtenir l’équipement et le savoir-faire occidental dans sa tentative secrète de fabriquer des armes nucléaires.

Il n’est peut être pas impossible d’imaginer que les Britanniques aient révélé l’existence de ces réseaux d’intermédiaires afin de disculper le gouvernement de Tony Blair qui ne refuse jamais de bons deals avec les mollahs s’il y a quelques $ ou £ à gagner et qui et traite bon nombre de ces contrats par l’intermédiaire de sociétés domiciliées dans les Emirats Arabes Unis ou à Dubaï.

Dubaï ? Comme c’est étrange, c’est aussi la capitale du blanchiment d’argent des mollahs....

.