Iran Resist - Iran : Grosses pénuries de vivres et de divas !

Iran : Grosses pénuries de vivres et de divas !
09.10.2020

Il y a une semaine, après l’appel du prince Reza Pahlavi [1] en faveur de l’union des opposants et leurs adhésions aux grèves anti-régime, les routiers iraniens ont bloqué le principal passage frontalier iranien baissant l’approvisionnement alimentaire du pays de 54 %. Les Bazaris ont aussi annoncé leur adhésion à la grève anti-régime sur un appel des ouvriers iraniens. L’effet immédiat a été une panique monstre au sein du régime et une suite d’évènements susceptibles de générer le soulèvement que tout le monde attend. Le régime a pris les devants en annonçant pour une deuxième fois en un mois la mort du chanteur Shajarian partisan de Moussavi et une manifestation pour le défunt afin de simuler la popularité de l’autre. Le peuple a boudé cette manifestation risquée, mais des jeunes en ont profité pour casser quelques symboles du régime.

Il y a une semaine, le régime est entré dans une nouvelle phase avec la grève des routiers qui lui a fait perdre 54 % de l’approvisionnement alimentaire déjà en recul de 30 % à 35 % depuis 1 an. La grève des routiers a de fait provoqué un état de pénurie qui serait de facto d’au moins 85 %. Les Bazaris ont alors décidé de participer à la grève anti-mollahs !

Trump a aussitôt annoncé des sanctions sous peu contre les 12 dernières banques du régime opérant via le réseau Swift mettant en embargo tous les gens du régime désireux de rompre et de s’enfuir.

Ces serviteurs du régime fidélisés par des actions boursières les ont mis en vente pour récolter les derniers dollars du régime et prendre la fuite. Les mollahs ont refusé d’acheter les actions. La bourse s’est effondrée. Ils ont aussi augmenté leur taux de change de dollar à 30,000 tomans pour limiter leurs pertes.

Menacés de manquer de vivres et de devises et d’être bousculés par leurs opposants, les mollahs ont annoncé un confinement de Téhéran pour cacher les pénuries, les paniques et les grèves qui allaient donner le signal du soulèvement anti-régime.

Les habitants de Rezayieh (Urmieh) ont alors annoncé une pénurie de pain et ont accusé les mollahs, car ils ont le monopole de distribuer la farine. Les gens étaient désespérés.

Nous avons compris que les mollahs avaient fait le choix de baisser l’approvisionnement alimentaire de cette ville connue pour la combativité de ses habitants pour voir s’il pouvait les occuper à courir après une bouchée de pain au lieu d’aller manifester. Le test a paru probant, car il n’y eut aucune manifestation. Le régime a étendu alors son procédé en baissant l’approvisionnement en poulet dans l’ensemble du pays.

Ce fut une erreur, car, dans la soirée, après la victoire d’un club de foot de Téhéran en ligue de championnat de l’Asie, il y a des manifestations pour la victoire, mais clairement des manifestations contre le régime dans tout le pays [2].

On n’a alors vu aucune intervention des forces de l’ordre et on a compris que les policiers affichaient par leur absence des rues leurs soutiens à un soulèvement pour en finir avec le régime !

Mais le dimanche 4 octobre 2020 (13 Mehr 1399), les Iraniens ont été très déçus, car ils n’ont vu aucun signe de soutien de la part des Européens, derniers alliés crédibles des mollahs. Ils ont aussi été choqués d’apprendre que les Européens avaient attribué leur prix Alternative de Nobel de la paix à la fausse opposante Sotoudeh, ex-avocat du régime à La Haye et toujours partisane d’un régime basé sur la charia en Iran !

Par ailleurs, les Iraniens ont déprimé à l’idée de la contamination et la possible disparition de Trump qui est leur seul et unique défenseur international. Les mollahs ont cru qu’ils étaient débarrassés de lui et de ses sanctions. Ils ont alors fait un geste en faveur des paniqués en baissant le dollar à 29,000 tomans. Leurs associés ont moins paniqué. Il y a eu cependant un krach en raison des manifestations de la veille, mais moins important que les jours précédents.

Dans la soirée, les Kaveh d’Iran (noms donnés par Reza Pahlavi aux patriotes responsables) ont annoncé avoir attaqué la prison de Khorram-Abad où les jeunes des tribus Lor et Kurdes sont enfermés par le régime !

À Rezayieh, les gens ont enfin manifesté contre le régime !

Lundi 5 octobre 2020 (14 Mehr 1399), le début de la journée a été marqué par cette attaque de la veille, ainsi que la recrudescence de marquage nocturnes de slogans sur les murs et le maintien des grèves anti-régime, ainsi que l’extension de celle des routiers [3] et enfin, l’adhésion des tous les employés de la marie de la ville pétrolière de Khorram-Shahr.

Les mollahs ont entendu que Trump allait mieux ! La panique a regagné du terrain, la bourse a chuté et le dollar a été fixé à nouveau à 30,000 tomans par le régime !

Le MAE du régime, Zarif a fait état de son attachement à un contrat durable avec la Chine dans l’espoir d’un geste de la part des Chinois et de l’Europe ou d’un pays européen ami de Sotoudeh, mais il n’eut aucune réponse d’aucun entre eux.

Par ailleurs, Shahriar Ahy, agent des démocrates et important membre d’un groupe de dissidents islamistes nommé "Gouvernement transitoire", partisan d’une nouvelle République islamique, a flanché ! Ahy a mis de côté ses collègues partisans de recyclage de certains mollahs et formellement hostiles à toute implication de Reza Pahlavi, a rompu le silence de son groupe pour se ranger avec le prince en saluant son beau discours ! Les mollahs ont conclu que les démocrates avaient admis la popularité du prince Reza Pahlavi et son rôle et qu’ils n’étaient plus des alliés potentiels !

Mardi 6 octobre 2020 (15 Mehr 1399), à Washington, Trump a annoncé qu’il avait vaincu le covid-19 et s’est vu accroitre ses chances en raison de sa combativité et la preuve que la maladie était moins grave que les démocrates l’avaient prétendu et qu’en conséquence leur gestion était erronée.

Panique à bord. La bourse s’est effondrée. Le dollar est resté à 30,000 tomans.

Le régime a alors fait état de l’hospitalisation du chanteur Shajarian pro-révolution islamique et aussi pro-Moussavi pour relancer la carrière de ce dernier. Or, il avait déjà annoncé sa mort alors que ses efforts internationaux pour annuler les sanctions de Trump avait échoué ! Ce choix de faire vivre sa diva pro-Moussavi signifiait qu’il avait besoin d’une mobilisation pour relancer la carrière de Moussavi. Mais il n’y a eu aucun rassemblement en faveur de l’un ou de l’autre. Les mollahs ont censuré le net pour insinuer qu’il se passait quelques choses, mais nous n’avons rien relevé sur les réseaux sociaux. Les mollahs ont ralenti le flux d’internet pour cacher leur échec.

Mercredi 7 octobre 2020 (16 Mehr 1399), la journée a commencé fort par une grève des étudiants en médecine ainsi que le début d’une pénurie d’huile de cuisson !

L’armée américaine a insisté sur l’ingérence déstabilisatrice des mollahs au Moyen-Orient, mais a fait savoir qu’elle agirait via l’ONU pour associer les autres États à la lutte contre le régime. L’administration Trump donnée vainqueur par deux sources indépendantes très crédibles a annoncé que son embargo bancaire serait effectif dans 24 heures.

Un haut officier des Pasdaran (d’après son uniforme) a lancé à visage couvert un appel à ses frères d’armes d’aider la chute du régime [4].

Ce message a été combattu par une vidéo de miliciens très fidèles en train de montrer leur autorité en promenant et malmenant un prisonnier sur un jeep devant une foule impuissante réunie en face du plus important passage commercial de Téhéran. Nous avons vérifié la météo du jour ne correspondait pas, car il faisait un temps ensoleillé alors que l’on avait un temps gris. De plus, le prisonnier portait un survêtement de marque ! Un autre opposant a fait remarquer que ce prisonnier pouvait être un figurant appartenant au régime, car il avait participé à une mise en scène similaire, mais dans une cage, il y a plusieurs années. Il a ainsi souligné que le régime n’avait pas l’autorité et la force insinuées.

Grèves, sanctions, intimidation bidon... résultant : la panique des amis du régime s’est amplifiée. Les mollahs ont alors versé près de 350 millions de dollars à leurs proches boursicoteurs pour les calmer et finir sans un nouveau krach. Mais le tableau n’est pas devenu vert à l’issue de cet effort.

Jeudi 8 octobre 2020 (17 Mehr 1399), le régime allait à nouveau passer sous embargo financier américain, mais aussi mondial, car les Chinois et les Russes l’avaient déjà fait et les Européens ne sont pas de taille à défier les États-Unis. Cela devait provoquer une panique monstre. Mais on n’a rien vu, car la bourse est fermée les jeudis !

Les opposants ont annoncé que l’état de pénurie de pain s’était généralisé dans l’ensemble du pays et en plus il n’y avait plus d’huile solide, donc rien pour cuir les aliments !

Le régime a alors annoncé la mort du chanteur Shajarian pro-révolution islamique et aussi pro-Moussavi [5] pour relancer la carrière de ce dernier. Des dizaines d’opposants ont demandé aux Iraniens d’en profiter pour se rassembler sur place à l’hôpital Jam de Téhéran et aussi se rassembler par millions dans tout le pays afin de déclencher le grand soulèvement anti régime !

Mais les Iraniens n’ont pas suivi cette directive et n’ont même pas afflué vers l’hôpital Jam par peur que le régime ne puisse pas comptabiliser cette mobilisation pour son seul joker tricher.

Mais les mollahs ont continué à encourager une mobilisation pour Shajarian par peur du vrai soulèvement en réponse à leur 41 années de pouvoir corrompu et violent. En fin de la journée, à la faveur de l’obscurité, les faux opposants actifs sur le réseau twitter ont annoncé une très grande foule de fans de Shajarian hostiles à Khamenei qui criaient honte à la radio et télévision du régime (IRIB) en référence aux soi-disant censures de la voix de Shajarian après l’affichage de son soutien à Moussavi en 2009 !

Cela nous a paru ridicule (comme aux Iraniens qui luttent contre le régime), car Shajarian avait continué à voyager aux frais des mollahs pour des concerts ou des conférences à l’étranger ou pour être produit et donner une image artistique au régime ou faire perdure l’illusion de sa réformabilité. On le voit avec le grand faux opposant et lobbyiste du régime, Abbas Milani, le 28 mai 2010 à Stanford parler de sa modernité alors qu’il a toujours chanté le plus classiquement possibles des vieilles chansons qui autrefois étaient novatrices. Puis en 2013 dans le Colorado (NPR) et à Londres ! Certains opposants ont aussi rappelé qu’il avait aussi chanté pour les Moudj qui d’après les dernières révélations au sein du régime travaillent en cachette avec les démocrates pour aider le régime islamique à survivre pour pouvoir l’intégrer !

Certains ont rappelé qu’on avait aussi vu Shajarian très récemment aux côtés des mollahs et personne ne l’avait entendu évoquer les problèmes économiques écrasants des Iraniens, la répression des mollahs ou leur corruption. Et enfin, il n’avait jamais défendu les victimes du régime comme Navid !

Mais après ce boycott populaire de la mobilisation pour Shajarian et les rappels de son bilan humain désastreux, les mollahs ont continué à promouvoir leur projet par des vidéos où l’on ne voit aucun manifestant, mais on entend des slogans qui se veulent hostiles, mais ne le sont pas, car il n’est nullement question de la chute du régime !

Mais en parallèle, des dizaines de jeunes se sont filmés en train de dégrader des affiches du Guide sans être inquiétés par des policiers !

Les mollahs ont riposté en faisant courir des rumeurs d’arrestation et de violences policières avec une vidéo montrant des gens qui marchent et une voix qui annonce une charge policière, puis une autre vidéo montrant 3 manifestants et 2 policiers, tous très bruyants, filmés du côté des policiers !

En résumé, ce jeudi, le régime s’est retrouvé au bord du gouffre, car il ne peut plus importer quoi que ce soit et ne peut pas choisir de vivre en autarcie, car il a justement n’eut de cesse de sacrifier toute production en Iran au profit des produits importés bas de gamme pour gagner plus sur le dos des Iraniens.

Ce jeudi, le régime a tenté de relancer sa fausse opposition et il a échoué. Les Iraniens, qui avaient déjà joué cette partie en 2009, en manifestant dans le sillage de la fausse opposition sans que leur lutte soit reconnue, ont refusé cette fois de se laisser utiliser.

Mais le régime a bien fait de lancer cette opération de mobilisation pour sa diva car son échec a montré le nombre très limité de ses fidèles et a permis de constater la maturité des Iraniens. Ces derniers ont privé le régime du minimum d’images nécessaires à sa dernière diva (Moussavi). Ils ont démontré que le régime n’avait presque plus de vivres, de dollars pour en importer ou pour acheter des partisans et surtout aucune idée en réserve pour s’en tirer à la dernière minute. D’ailleurs, les faux opposants VIP sont restés totalement en retrait !

Les mollahs ont alors annoncé le départ du corps de leur diva Shajarian à Mashad pour y être enterré. Mais on n’a vu personne manifester en faveur de leur diva à Mashad ! Les mollahs ont contré cette absence de mobilisation par une rumeur faisant état ont fait de la fermeture des routes d’accès à Mashad !

Ce qui n’explique en rien l’absence de mobilisation dans cette ville. On peut dire que par leur boycott, les Iraniens ont surpris les mollahs et mis à mal leur initiative improvisée. Les Iraniens ont ont encore fait preuve d’une belle maturité et d’un esprit tactique appréciable pour dénigrer et malmener les mollahs et leurs pions décrépits !

Ce vendredi 9 octobre 2020 (18 Mehr 1399), au matin, les mollahs ont constaté le boycott d’enterrement de leur catalyseur de diva à Mashad malgré avoir dit qu’il serait enterré à côté de Ferdowsi, le grande poète anti-islamique iranien. Par la faute de ce boycott cuisant, l’enterrement de Shajarian islamiste a eu lieu en petit comité privé à la mosquée du cimetière préféré de Khomeiny (Behesht Zahra) encadré par ses chers mollahs !

Les Iraniens ont fort bien fait d’isoler les mollahs et leurs divas politiques, car malgré tout les Européens parlent encore d’une gigantesque mobilisation pour hommage populaire à Shajarian, pour insinuer un soutien à Moussavi, alors qu’il n’y a rien eu hier soir à Téhéran et surtout ailleurs dans le pays ! Les Européens qui sont en faillite tant économique que politique, morale, sociétale et historique semblent aimer les losers.
© IRAN-RESIST.ORG

Mais le régime ne peut être sauvé grâce à ses mensonges, ses VIP froussards et grâce aux Européens qui nient ses problèmes et l’existence de ses opposants toujours plus nombreux surtout parmi ses miliciens.
© IRAN-RESIST.ORG

Les Iraniens ont certes besoin des soutiens étrangers, mais surtout ont besoin de rester unis et focalisés sur leur objectif. Ils y sont parvenus hier soir haut la main. Ils mènent désormais le jeu au lieu de le subir. Ils sont près d’une victoire par KO sur les mollahs et leurs pions décrépits.

[1] | Mots Clefs | Décideurs : Reza Pahlavi |

[2] | Mots Clefs | Résistance : Manifestations hostiles au régime et ses principes |

[3] | Mots Clefs | Résistance : Grèves |

[4] | Mots Clefs | Résistance : Menace contre le régime |

[5] | Mots Clefs | Résistance : Fausse Opposition |

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