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Iran : Le lobby universitaire des mollahs aux USA et en Italie
31.01.2007

Alors que le régime des mollahs s’approche de la date limite du délai des 60 jours accordés par le Conseil de Sécurité, il a commencé à changer d’attitude et mettre en avant les prétendus « modérés » du régime qui ne sont modérés que depuis peu et uniquement à propos d’une reprise des négociations au lieu de la poursuite du processus engagé par le Conseil de Sécurité. Ces fameux « modérés » ne sont en aucune manière des partisans d’autres types d’énergies et la seule preuve qu’il existe de leur modération est l’expertise d’une palette de chercheurs iraniens qui multiplient les initiatives (livres, conférences, colloques, interview) pour affirmer que le régime des mollahs possède en son sein un puissant courant réformateur ou dissident.



La Constellation des faux dissidents universitaires iraniens aux Etats-Unis

En mars 2006, nous avons entrepris d’écrire une lettre à Condoleezza Rice pour dénoncer bien avant tout le monde les ténors de ce groupe de pression. Nous espérons encore qu’un quotidien ou magazine américain puisse diffuser cette lettre. Chaque jour de nouveaux indices s’ajoutent aux précédents accumulés contre ce groupe malfaisant. A présent, des éléments qui d’ordinaire agissaient en solo sont réunis pour fournir ensemble des efforts complémentaires pour redonner vie à un concept qui ne séduit plus.

Grâce à ces groupements voulus par le régime pour donner plus de force aux propos tenus, nous découvrons au fur à mesure l’ampleur du réseau mis en place par les mollahs aux Etats-Unis et dénichons de nouveaux éléments au gré des recherches. C’est ainsi que nous découvrons l’appartenance à ce réseau de personnages que nous avions jugés suspects et nuisibles sans pour autant pouvoir les situer. Cette remarque concerne particulièrement Bill Samii qui s’est fait connaître par un seul article sur les Bahaïs (article complètement faux par ailleurs) qui est devenu un référent dans son domaine et qui des années après sa rédaction continue de désorienter les chercheurs. Très récemment, nous avons eu un autre exemple de ce système « 1 homme / 1 article » avec Roger Stern, mais il est loin d’être un cas isolé.

Par ailleurs nous avons remarqué que de nombreux faux-opposants iraniens ou américains ou experts « pro-Dialogue avec les mollahs » sont liés à l’Université Johns Hopkins (JHU). Cette université les laisse enseigner leur théorie et publie leurs œuvres où il est question d’aider les dissidents pour aboutir à une démocratie islamique.

Ainsi avec les sœurs Boroumand, nous avons découvert une nouvelle branche de ce réseau universitaire islamiste. Les Boroumand recommandent à leurs interlocuteurs américains d’aider uniquement les dissidents iraniens. En d’autres termes, les mollahs ont trouvé le moyen de mettre en place un réseau d’experts qui dit à qui doivent aller les budgets votés par le Congrès pour aider la démocratie en Iran. Les sœurs Boroumand et des personnages comme Abbas Milani ont ainsi détourné ces budgets de leur destinataire pour les guider vers les « faux-dissidents promus » par Téhéran (comme Jahanbeglou). Parallèlement, ce réseau rompu à l’art du double langage a contacté les milieux de la gauche modérée (RSF, BHL, Glucksmann...) mettre en place un réseau de soutien et défense aux « dissidents emprisonnés en Iran ».

Mode opératoire | Les mollahs mettent en prison des éléments sûrs, le réseau européen (RSF, FIDH, etc…) se met en œuvre, et à leur libération, un « best-of » de ces faux-dissidents est expédié aux Etats-Unis [1] où ces « vedettes de liberté d’expression » sont recyclées par le réseau universitaire des Sœurs Boroumand et d’Abbas Milani.

Ce groupe universitaire peut également compter sur la coopération de Bijan Khalili qui sous couvert d’une maison d’édition (éditions KETAB) diffuse les œuvres des faux-opposants. Juif d’origine kurde (du moins il le prétend), il est doublement une sorte de victime officielle des mollahs et il est de ce fait « automatiquement » mis hors de tout soupçon. Pourtant, Khalili est un des piliers de la fausse dissidence et prête ses locaux et sa maison d’édition pour la promotion de cette fausse dissidence dont le rôle est d’éliminer tout contact entre le congrès américain et les vrais opposants. Ainsi Khalili a aidé Ebadi et un personnage clé de la fausse dissidence qu’est un certain Karimi-Hakkak.

La mise en place de ce réseau universitaire faussement pro-démocratie existe depuis 1997 et elle a accompagné la présidence de Khatami et c’est ce réseau qui a permis aux mollahs d’endormir l’opinion internationale pour qu’ils puissent en toute quiétude continuer la transformation du Hezbollah en armée de guerre asymétrique avec la puissance de feu dont nous avons vu un échantillon durant l’été 2006. Ce réseau ne comporte pas uniquement des iraniens mais aussi des Français, des américains mais aussi des moyen-orientaux.

L’un deux est un Libyen, résidant en Italie, portant le nom de Karim Mezran (le premier en partant de la gauche sur la photo). Mezran travaille pour Globe Research and Publishing, une organisation ouvertement financée par la République Islamique d’Iran et dont la mission est d’organiser des conférences et publier des ouvrages en gloire du pluralisme démocratique du régime des mollahs !

Karim Mezran a ainsi blanchi la réputation de plusieurs malfaisants du régime ou de ses partisans. Le 9 et 10 Février 2007, à la veille de la célébration de la révolution islamique en Iran, Mezran organisera une conférence où nous retrouverons ceux que nous avons déjà repérés comme étant des lobbyistes du régime des mollahs avec cette particularité que ces personnages se disent des opposants au régime.

La conférence porte sur la négociation avec les mollahs et est tenue par The Globe Research, avec le soutien de Conseil de la ville de Rome et en coopération avec l’Université de Rome, l’université de Durham en Angleterre et le Centre d’Etudes Iraniennes de Durham qui hébergea Khatami en Ecosse.

Conférence | LE ROLE EMERGEANT DE L’IRAN

Une évaluation de la politique régionale et internationale de l’Iran
Voici la liste de quelques participants

1 | Afshin Molavi | « Journaliste » irano-américain (liste des 102 soldats de Khatami)

2 | Bill Samii | « Journaliste » irano-américain, auteur d’un article calomnieux sans aucune base historique qui attribue la création du groupe islamiste Hojjatieh non pas aux islamistes mais au Chah qui fut l’adversaire des islamistes. L’article prétend que le monarque était un prédateur des Bahaïs alors qu’un des reproches qui lui était faite par Khomeiny était de s’être entouré de Bahaïs. L’article est devenu un référent alors que Samii, un ex-parachutiste américain, n’a aucune connaissance historique ni en l’histoire iranienne ni dans une autre matière. Il s’agit sans nul doute d’un prête-nom. L’intégration de Samii au réseau des lobbyistes universitaires montre que les mollahs ratissent large et veulent sans doute relancer ce débat. Malheureusement, un certain nombre de Bahaïs ont également prêté main-forte à Samii tout en sachant que son unique texte était un collage de fausses allégations.

3 | Karim Sadjadpour | « Analyste » à l’I.C.G. (International Crisis Group). Nous avons consacré un article à ce personnage et le Think Tank ICG qui milite en faveur d’une normalisation des relations entre les Etats-unis et l’Iran ainsi qu’une reprise accélérée des investissements américains en Iran. Il est à rapprocher du groupe « Journal d’Iran – IERSI ».

4 | Mohammad Hossein Adeli | Ambassadeur de la RII au Royaume Uni.

5 | Abbass Milani | « Chercheur » à l’institut Hoover, proche de Condoleezza Rice, champion du double langage. Il a un pied à la Radio Sedaye Iran où il prétend qu’il est en train de convaincre les Américains d’aider le changement de régime en Iran. Et parallèlement, il multiplie les démarches pour convaincre les Américains du contraire. C’est-à-dire que sur le modèle des sœurs Boroumand, Abbass Milani demande aux Américains de ne rien tenter pour changer le régime ou financer les opposants.

6 | Gary Sick | Université de Colombie, assistant de Brzezinski pour aider l’établissement d’une république islamique en Iran (Projet : Crescent of Crisis ou Arc de Crise). Lobbyiste hostile aux forces patriotiques, lobbyiste au sein du Think Tank « Middle East Policy Council », probable auteur de la dernière rumeur d’attaque militaire américaine de l’Iran.

7 | Flynt Laverett | Lobbyiste vedette du Think Tank « New America Foundation » qui est proche du réseau Silicon Iran.

Il est certain que nous compléterons notre liste de « faux-dissidents universitaires », mais cette tâche est vaste car ces personnages ont des alliés au sein des médias américains en langue persane et malgré les appels de protestation de nombreux opposants, VOA-Farsi et Radio Farda continuent de les recevoir. Nous vous prions d’alerter vos réseaux et d’informer ceux qui pourraient être intéressés pour neutraliser la cinquième colonne des mollahs aux Etats-Unis.

| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

| Mots Clefs | Resistance : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs ! |

| Mots Clefs | Enjeux : Italie |

Les informations pour cet événement sont disponibles à :

GLOBE Research and Publishing Srl
- Via G. Severano, 35
- 0016 Roma, Italia
- T : 39/06/4543-8778
- F : 39/06/4543-8637
- info@globeresearch.it
- k.mezran@centrostudiamericani.org
- kmezran@johncabot.edu

[1Le « best-of » des faux-dissidents expédiés aux USA |
— Ganji (Dans le Monde, Akbar Ganji révèle une vérité enfouie)
— Ebadi
— Ganji-Sazgara (Le mystère Ganji)