Iran Resist - Iran : 3 larges défaites régionales en 3 jours(en Irak, au Liban et en Syrie)

Iran : 3 larges défaites régionales en 3 jours
(en Irak, au Liban et en Syrie)
25.07.2020

Il y a quelques jours, alors que le régime était ébranlé par de nouveaux sabotages et attaques de leurs officiers rebelles, son ministre des AE s’est rendu en Irak dans l’espoir de trouver un couloir de fuite via ce pays. Le Premier ministre irakien Al Kazemi, ancien directeur des renseignements irakiens très anti-mollahs, n’avait alors pas placé le drapeau du régime derrière son représentant comme s’il ne reconnaissait plus la légitimité des mollahs. Zarif l’avait cependant invité à Téhéran pour masquer son échec. Mais sa quasi-rupture avec les mollahs a été confirmée lors de cette visite et a donné lieu à d’autres évolutions très fâcheuses pour les mollahs.

Ce mardi (21.07.20), le Premier-ministre irakien Al Kazemi, ancien directeur des renseignements irakiens très anti-mollahs, était attendu à Téhéran. Il avait été invité lors du voyage de Zarif. Il avait accepté, puis annulé au prétexte de devoir se rendre en Arabie Saoudite, mais il avait encore changé sa réponse pour confirmer sa visite.

Les mollahs d’abord enchantés par sa réponse positive à leur invitation avaient été déçus par l’annulation de la visite, puis à nouveau heureux de sa confirmation. Ils ont vu une ouverture américaine et la possibilité d’une entente dans cette hésitation puis cette confirmation. Mais ils n’ont pas mis en avant la visite par peur que de l’échec de cette entente pour obtenir un apaisement ou un couloir de fuite.

Al Kazemi est arrivé, selon le régime, à la tête d’une grande délégation. En fait, il s’agissait d’une petite délégation qui a donné lieu à de petites conversations, suivie d’une grande réunion, le tout en moins d’une heure ! Puis, Al Kazemi a rappelé que les relations entre son pays et les mollahs ne pouvaient passer que par la fin des ingérences de ces derniers dans son pays.

Les mollahs et leur représentant Rohani ont compris qu’ils devaient renoncer à leurs groupes armés en Irak. Mais ils n’ont pas accédé à la demande d’Al Kazemi. Comme le veut le protocole, Al Kazemi a été reçu par Khamenei. L’Irakien a répété son exigence. Le chef spirituel du régime s’est fâché. Il a promis plus d’ingérences en Irak en affirmant que son hôte avait laissé tué un invité (Soleimani) et le régime allait le venger durement. Il a aussi demandé l’expulsion des Américains ou plus d’insécurité !

Al Kazemi n’a pas bronché, mais alors qu’il était encore à Téhéran, il a implicitement mis en garde les mollahs en faisant arrêter de nombreux agents irakiens de ces derniers avant de retourner chez lui. Les Irakiens ont aussi appuyé leur Premier-ministre en manifestant violemment contre les mollahs à Babel (situé au centre de l’Irak).

Au même moment, Zarif était à Moscou pour rencontrer Poutine et lui proposer un accord bilatéral global de 20 ans conçu par Rohani pour obtenir le soutien diplomatique, financier et militaire de la Russie !

Poutine a tout simplement refusé de rencontrer Zarif rejetant ainsi l’offre de Rohani ! Zarif a dû lui parler au téléphone et exposer le projet oralement pendant 1 heure. Il n’a pu obtenir mieux qu’un inshallah (si Dieu le veut) après son fatiguant exposé téléphonique !

Zarif a été reçu par son homologue russe Lavrov. Ce dernier a joué le sympa rigolard en le saluant d’un coup de coude, mais il a aussi refusé de discuter de l’accord proposé et s’est contenté de parler de l’accord sur le nucléaire et la nécessité de le sauver, c’est-à-dire de contenir les ambitions nucléaires et géopolitiques des mollahs.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les mollahs ont commandité un attentat à la bombe à leurs miliciens du Hezbollah irakien contre un convoi irakien de fourniture logistique aux Américains dans le sud chiite de l’Irak. Deux bombes ont explosé sur la route empruntée par les camions irakiens, mais elles n’ont pas provoqué de mort. Le choix de la cible (irakienne) a montré les limites du régime.

Les mollahs ont alors demandé des actions anti-américaines au Hezbollah libanais. Ce dernier a lancé une attaque contre les Israéliens et a perdu un combattant. Les mollahs ont cessé de communiquer sur les menaces de Khamenei.

Jeudi, un avion de ligne de la compagnie iranienne Mahan Air (sous embargo américain) a été approché dans le ciel syrien par un chasseur bombardier F15 américain. Mahan ayant toujours livré des armes lourdes au Hezbollah dans les soutes de ces vols civils, l’avion était soupçonné de livraison de nouvelles armes performantes au Hezbollah (notamment des missiles) pour qu’il puisse attaquer avec succès les Israéliens ou encore des troupes américaines basées en Syrie.

La Syrie n’a alors pas évoqué une ingérence américaine. Elle semble avoir accordé aux Américains le droit de gérer son espace aérien et d’empêcher les livraisons militaires des mollahs vers le Hezbollah. Les avions russes et syriens circulent en déclinant leur identité. Mais le pilote de Mahan n’a pas répondu à la demande des contrôleurs américains ! Ils ont envoyé un F15 pour forcer l’avion à atterrir ou à faire demi-tour. Le pilote du régime a alors baissé rapidement son altitude pour fuir le chasseur américain. Il a pu continuer vers Beyrouth, mais sa manœuvre a projeté les voyageurs vers le plafond de la carlingue, tuant l’un d’entre eux et blessant trois autres (tous des civils libanais dont deux enfants).

Les mollahs ont alors jeté la faute sur le F15 qui s’était approché de leur avion, mais en affirmant qu’il s’agissait de 2 chasseurs israéliens, pour créer des tensions avec les Libanais et motiver ceux du Hezbollah à utiliser leurs armes lourdes fraichement livrées contre ces derniers. Les Israéliens ont démenti toute participation.

Les mollahs ont alors reconnu qu’il s’agissait d’un avion américain et ont ajouté qu’il voulait forcer l’avion à sortir de sa trajectoire pour que la DCA syrienne le confonde avec un missile et le fasse descendre. On a compris qu’ils voulaient dénoncer la coopération entre la Syrie et les États-Unis pour motiver d’avantages les combattants du Hezbollah et aussi ses membres basés en Syrie.

La Syrie a réagi immédiatement et très fermement en ordonnant l’expulsion des agents du régime qui occupaient la région d’Abu Kamal à proximité de la fro,ntière irakienne. Les mollahs n’ont pas osé s’opposer à cet ordre. Ils ont dit qu’ils allaient rapatrier leurs troupes, car ils en avaient besoin pour leur sécurité en Iran !

Les mollahs ont ainsi dissimulé une nouvelle défaite de leur stratégie d’ingérence terroriste en Moyen-Orient. Mais au passage, ils ont aussi reconnu qu’ils avaient un sérieux problème d’insécurité chez eux, cependant leur annonce de rapatriement n’est pas juste, car il n’y a aucune route pour ce rapatriement. L’Irak refusera de les laisser entrer sur son territoire. Ils devront passer en douce et au péril de leur vie par des régions hostiles comme le Kurdistan irakien ou encore le Babel ou même les régions chiites où la popularité du régime, 70% dans les années 2000, est en-dessous de 15% actuellement.

Par ailleurs, le Liban semble ne plus vouloir de vol reliant Téhéran à Beyrouth. Les mollahs ont eux-mêmes annoncé cette suspension, mais en la présentant comme un choix de leur aviation civile, pour dissimuler cette autre défaite de leur stratégie d’ingérence terroriste en Moyen-Orient qu’est l’expulsion de leurs derniers miliciens de la Syrie !

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En résumé, pris sous le feu des sabotages organisés par les officiers rebelles de leur service des renseignements, les mollahs ont tenté de forcer le soutien des Irakiens pour s’offrir un couloir de fuite. Les Irakiens ont profité de la fébrilité et l’affaiblissement du régime pour mettre fin à son ingérence dans leur pays. Les mollahs ont tenté d’agiter le Liban et la Syrie et ces pays ont pris des mesures pour combattre l’ingérence terroriste des mollahs chez eux. Les mollahs ont ainsi perdu beaucoup de terrains en Irak, au Liban et en Syrie en seulement 3 jours.

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Dans la soirée, les officiers rebelles leur ont aussi rappelé l’affaiblissement et l’insécurité de leurs dirigeants sur le territoire national en mettant le feu, par une explosion, au village sécurisé de Shahrak Daghayeghi, qui se trouve au cœur du parc forestier vallonné de Lavizan au nord-est de Téhéran et où résident de nombreux dirigeants des Pasdaran !!! Grâce à cet attentat dans un lieu à l’accès très limité, les officiers rebelles ont démontré qu’ils avaient accès aux sites les plus fermés du régime ! Les mollahs, leurs protecteurs les chefs Pasdaran et leurs derniers fidèles ont compris qu’ils ne sont plus en sécurité nulle part (hors Iran et en Iran) !

L’instant de l’explosion du village sécurisé des chefs Pasdaran.

Vidéo d’une précédente tentative d’incendie du même site le 02.07.20.

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