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Iran : La semaine en images n°155
06.02.2011

Au début de cette semaine, le mardi 1er février, le régime célébrait en grande pompe l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran en 1979. Etant donné que ce retour est qualifié de Fajr qui veut dire aube en arabe, le même jour, il devait lancer la décade de Fajr, dix jours de festivités culturelles avant la célébration de l’anniversaire de la révolution le vendredi 11 février.

Mais fait inédit dans l’histoire du régime : ces célébrations n’ont pas pu avoir lieu et la Décade de Fajr n’a pas pu démarrer le 1er février en raison d’une absence de mobilisation populaire. Voici le récit et les images d’une semaine bénie. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)



Il y a exactement un an, à l’occasion de la célébration de cette même journée du 1er février, grâce aux images du régime, nous avons révélé le mépris des Iraniens pour le fondateur du régime. La mobilisation a été de 100 personnes !

10 jours plus tard, le 11 février 2010, lors du 31e anniversaire de la révolution islamique, le régime a réussi à mobiliser 5000 personnes alors qu’il est censé avoir 1 à 10 millions de jeunes miliciens anti-émeutes (les fameux Bassidjis), 500,000 Pasdaran, 200,000 mollahs et 350,000 militaires.

Avec 5000 participants amenés d’un peu partout en autocars, on avait la preuve qu’il avait des problèmes internes et plus aucun partisan parmi les forces de l’ordre. Il était clairement isolé et vulnérable : il pouvait tomber si le peuple se soulevait à nouveau.

La faible mobilisation du 11 février 2010 a été un signal d’alarme pour les dirigeants du régime. Ils ont décidé de réduire les risques en intimidant le peuple avec des annonces faisant état de la fidélité des Bassidjis. Ces annonces sont tombées à l’eau en juillet dernier car on n’a vu aucun milicien pendant la Journée de Qods qui requiert leur présence. D’autres manifestations ont suivi et ont toutes été des échecs en termes de mobilisation.

Le régime est alors entré dans une contradiction qui persiste encore : il devait éviter l’organisation de manifestations officielles pour dissimuler le petit nombre de ses partisans, mais il devait aussi organiser des manifestations officielles prévues à son calendrier politique pour ne pas montrer sa vulnérabilité.

Le régime a alors mis l’accent sur les annonces de pendaisons à l’approche de chaque manifestation pour intimider le peuple et calmer ses ardeurs avant d’organiser ses rassemblements loin des villes (loin de tout témoin) pour annoncer des foules immenses. Les annonces de pendaisons ont bien intimidé le peuple, mais ses mensonges sur le nombre réel de ses partisans ont provoqué de nouveaux désistements parmi ses serviteurs notamment près de 90% des jeunes de la milice universitaire qui animaient la fausse opposition interne, le Mouvement Vert.

A présent, le régime se repose sur une base très réduite de gens trop impliqués dans la répression pour quitter le régime. Sa peur est grande car ces derniers partisans sont des responsables d’un certain âge (la vieille garde) qui ne seront pas capables de contenir une manifestation hostile.

C’est pourquoi la semaine dernière en prévision de son incapacité de rassembler des foules pour la célébration du retour de Khomeiny ou pour les festivités de la décade de Fajr, redoutant une agitation ou la fuite de ses partisans, le régime a annoncé un grand nombre de pendaisons : beaucoup de jeunes, mais aussi un général des Pasdaran nommé Abdol-Reza Gharabat (l’info a été révélée quelques jours plus tard). Il a même organisé une pendaison publique près de Téhéran.

Enfin le samedi 29 janvier à J-3 avant des festivités révolutionnaires, le régime a annoncé la pendaison d’une opposante partisane du retour de la monarchie, un mouvement très populaire parmi les jeunes.

Les prévisions du régime étaient justes, ses ennuis ont commencé dès ce même samedi avec l’absence de toute agitation pour l’achat de billets pour le festival du Film et du Théâtre de la Décade de Fajr.

C’est bien normal, cette tâche était assurée par les jeunes de la milice universitaire. Ils ne sont désormais qu’une petite centaine : pas assez pour simuler une émeute cinéphile. Ils se sont réunis autour du Cinéma Palestine pour acheter leur billet d’une valeur de 100,000 tomans, le salaire d’un instituteur débutant ! Le ridicule ne tue pas.
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100 cinéphiles étant cependant très peu pour remplir des salles, le régime a été privé de manifestations « off » comme des conférences avec des cinéastes. De fait, il a surtout organisé des rencontres très privées avec ses artistes. Ici : une rencontre avec le cinéaste Ebrahim Hatamikia avec des soi-disant reporters qui photographient n’importe quoi.
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Dimanche 30 janvier à J-2 des festivités | Selon la tradition, avant l’anniversaire du retour de Khomeiny, le régime organise des pèlerinages au mausolée de Khomeiny. Avec la diminution du nombre de ses partisans, il a été obligé de réduire le nombre des visites. Pour faire diversion, il a annoncé que le Parlement allait se réunir pour voter la confiance à la nomination de Salehi au poste de ministre des Affaires étrangères. Tout s’est bien passé : aucun journaliste n’a relevé l’absence de participants aux pèlerinages au mausolée de Khomeiny et tous ont parlé de ce vote totalement sans intérêt dont le résultat était prévisible
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Lundi 31 janvier à J-1 des festivités, avec un jour de retard, le régime a commencé la série de pèlerinages au mausolée de Khomeiny. Normalement, les dignitaires qui arrivent sur les lieux sont accueillis par une garde d’honneur composée de jeunes officiers des Pasdarans armés de Kalachnikov et en tenue de cérémonie : cela n’a pas eu lieu cette année lors de la visite des responsables du pouvoir judiciaire. De deux choses l’une : soit le régime manque d’officiers, soit il n’a plus assez confiance en eux (comme pour les Bassidjis en 2009).
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Avec cette mauvaise blague de ses Pasdaran, Gardiens de la Révolution, le régime a été mis devant une menace d’implosion. Le même jour, il a rappelé à ses Pasdarans qu’il avait pendu l’un de leurs généraux (Abdol-Reza Gharabat) malgré leurs protestations.

La pendaison préalable de ce général laisse supposer que le régime se doutait d’un problème au niveau de ses officiers. N’ayant pas réussi à empêcher une rupture, il a rappelé l’exécution par une annonce de presse.

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Mardi 1er février, l’anniversaire de retour de Khomeiny en Iran | Depuis plusieurs années, la célébration de cette journée commence à 8 heures du matin par un défilé des motards de l’armée, du Bassidj et des Pasdaran reliant l’aéroport au cimetière de Behesht-Zahra où Khomeiny a fait son premier discours.

Puis, vers 10 heures, les écoliers doivent manifester dans les rues et aller fleurir la maison d’enfance de Khomeiny à Qom ou s’ils ne peuvent pas voyager des lieux symboliques érigés en son honneur ou une maquette d’avion simulant son arrivée.

Vers midi, les pèlerins venus de tout le pays doivent se réunir dans le mausolée de Khomeiny pour une communion géante avec le héros absolu du régime en présence de l’actuel guide suprême et des dignitaires religieux. Au même moment, les dirigeants doivent se réunir sur les lieux même de son 1er discours pour écouter des collègues évoquer cette journée. La célébration se termine dans la soirée par des concerts et des spectacles.

La participation populaire à ce programme a toujours été négligeable, mais évidemment exagérée dans les médias du régime. Depuis trois ans, grâce à la semaine en images, nous avons une vision plus réaliste de cette journée.

En 2010, le programme a démarré avec un défilé de motards, il y a eu des manifestations d’écoliers ainsi qu’un rassemblement politique d’environ 150 à 200 personnes, mais il n’y a pas eu de grand rassemblement en présence du Guide au mausolée. Le régime avait tenté de récupérer le coup en provoquant un rassemblement à l’occasion de l’inauguration d’un tunnel urbain. Mais il n’y était pas parvenu : il y a eu un attroupement d’une centaine de personnes. Pour finir, il n’y a pas eu de concerts ou de spectacle.

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Cette année, le résultat est encore moins bon : 10 enfants de la ville officiellement ultra religieuse de Qom sont allés fleurir la maison d’enfance de Khomeiny ! Un mollah local et une trentaine de badauds qui semblent être des figurants se sont réunis dans la cour de cette maison !
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A Machhad, première ville du pays, une cinquantaine d’écoliers sont allés fleurir une maquette d’avion. A Téhéran, les motards étaient peu nombreux et certains portaient des lunettes malgré le temps nuageux pour ne pas être reconnaissables.
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Du côté du mausolée, le régime a organisé une visite du Guide qui a vite quitté les lieux dans une ambiance tristounette. Ce fut le deuxième et dernier pèlerinage sur un lieu devenu dangereux sans ses Pasdarans ou par la faute de ces derniers. Puis, plus tard, le régime a organisé une petite prière avec une soixantaine de soldats, une vingtaine de civils, deux ou trois mollahs et une quarantaine d’enfants…
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La manifestation la plus décevante a été le rassemblement politique sur les lieux du 1er discours de Khomeiny : il y avait là 40 personnes dont des jeunes sous-officiers hagards.
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Ce jour (J-10 avant l’anniversaire tant redouté de la révolution), le régime a touché le fonds. Le lancement de la Décade de Fajr a été zappé !

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Mercredi 2 février : J-9. Il a beaucoup plu à Kermân | La ville a été inondée. Bilan 5 morts et 43,000 sinistrés. Comme d’habitude, il n’y a eu aucun secours, ni aucune visite d’un ministre ou un responsable régional. Le moment était mal choisi pour lancer la Décade de Fajr. Les festivités ont été reportées.
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Jeudi 3 février : J-8 | Il a beaucoup neigé à Téhéran et dans plusieurs autres villes du pays.
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La population qui vit en détresse depuis la suppression des subventions a été alors en plus grande difficulté. Le régime a craint le pire : il n’a pas annoncé le début de la décade de Fajr. Il a procédé à des distributions de soupe populaire dans les zones plus sinistrées comme ici dans la région de Malâyer.
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Vendredi 4 février : J-7 | A une semaine de l’anniversaire, le régime était très en difficulté. Il a alors annoncé une mobilisation populaire monstrueuse à l’occasion de la Prière de Vendredi sous la direction du guide suprême : des gens à perte de vue.

Etant donné qu’il faisait très froid ce jour-là, nous avons éliminé les photos où personne n’était chaudement habillé. Ces photos provenaient des archives de cette journée, mais il s’agissait visiblement des années où il faisait plus chaud (ce qui n’est pas inhabituel à Téhéran).

Sur la photo ci-dessous, nous avons également identifié une des portes de l’entrée du campus qui était présentée comme un lieu de rassemblement.
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Il est finalement apparu qu’il y avait trois sites de rassemblements. Le régime a réparti ses troupes d’une manière intelligente sur trois sites : celui de la prière de vendredi sur le terrain de foot couvert de l’université de Téhéran, les abords de ce lieu sur le campus (3 photos), et enfin la (petite) Place de la Palestine qui est facile à remplir.

En ce qui concerne les avenues du campus, celle que l’on voit peut contenir environ 600 personnes. Il nous semble préférable de parler de 800 personnes car il y a des photos évoquant quelques femmes sur le même genre de site.
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Dans le cas de la Place de la Palestine, les agences du régime ont publié des vues partielles pour donner l’illusion de plusieurs sites. Le mystère a été éclairci grâce à la diffusion de la série complète sur le site du Guide. Voici la série, plus une carte de la place de la Palestine. La chaussée fait 1700 m2 et de fait elle peut contenir 1200 personnes (en train de prier).
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Avec les 1000 personnes qui assistent chaque semaine à la Prière de Vendredi dans la section publique à la place des Bazaris qui ont lâché le régime durant l’été 2010, on arrive à une mobilisation de 3000 personnes et non des centaines de milliers comme l’a annoncé le régime sans pour autant montrer des vidéos pour prouver sa sincérité.

3000 est le nombre des partisans dont disposait régime selon notre estimation, il y a un mois. Ce nombre est tombé à 2000 après la suppression des subventions. On pourrait penser que le régime a relevé le niveau de sa capacité de mobilisation, mais il n’en est rien car au cours des derniers mois, il mobilisait 2 à 3000 personnes avec une morphologie de miliciens quadra ou quinqua alors que sur ces images, on voit des personnes très âgées, des adolescents ou des gens visiblement démunis (incapables d’acheter des pulls ou des écharpes).

En fait, cette semaine, le régime a trouvé quelque part des gens très démunis capables à contrecœur de l’aider en manifestant en sa faveur. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)
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Samedi 5 février : J-6 | Début d’une nouvelle semaine, celle de l’anniversaire tant redouté de la révolution, marquée par l’annonce d’une manœuvre conjointe des forces armées. Ce n’est pas là une attitude que l’on retrouve chez un régime capable de mobiliser des centaines de milliers de ses partisans. Visiblement, sa mise en scène de la veille n’a pas convaincu le peuple ou ses derniers partisans. Cette manœuvre a été décrite comme magnifique et redoutable, ses photos sont bien loin de cette description : les jeunes recrues ne peuvent même pas tenir correctement leur fusil !
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Ce samedi, à 6 jours de la révélation de son incapacité à mobiliser ou à contenir la foule, le régime a enfin lancé sa décade raccourcie de Fajr. Là encore, il a mis en avant le décor et le show.
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Pratiquement toutes les agences de presse sont restées focalisées sur la scène et ont zappé la salle car elle était presque vide et on pouvait lire la déception sur les visages des VIP des premiers rangs. Les derniers partisans du régime doutent de sa viabilité. Quelle bonne semaine !