Il y a trois ans, le régime organisait le Yellow Cake show, annonçant l’étape préalable à l’enrichissement nucléaire. En 2008, il annonçait 6000 centrifugeuses en activité et aussi une nouvelle génération de centrifugeuses 5 fois plus performantes. Depuis, on n’a vu ni ces super centrifugeuses, ni le nombre annoncé.

Cette année, nous aurons encore droit à deux nouvelles anxiogènes : encore une nouvelle génération de centrifugeuses (qui sera testée le jour même), mais aussi une nouvelle usine de combustible à Ispahan, ce qui sous-entend que le régime a désormais deux centres d’enrichissement nucléaire : donc deux fois plus d’uranium faiblement enrichi que les quantités annoncées par l’AIEA ou les sources américaines.

Depuis toujours, Téhéran joue la carte de l’affrontement : amplifier la crise afin que par crainte d’une escalade guerrière, l’opinion américaine pousse Obama à accepter un compromis : une reconnaissance du régime comme une puissance à qui on pardonne tous ses excès et surtout son soutien au Hamas ou le Hezbollah qui font de lui l’arbitre de la région.

Cependant, l’année dernière les efforts des mollahs pour amplifier la crise n’avaient rien donné, ni les Américains ni les autres membres des Six n’avaient souhaité y donner suite. Les Américains ont haussé le ton, mais sans évoquer le nucléaire et les autres membres des Six ont fait état de leur opposition à de nouvelles sanctions contre Téhéran. Leurs réactions de cette année nous donneront la tendance pour cette année 2009, année charnière pour le dialogue avec Téhéran.

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Pour en savoir + sur cette Année Charnière | 1 :
 Iran – Etats-Unis : Préliminaires ratés à la conférence sur l’Afghanistan
 (3 AVRIL 2009)