« Nous avons dit plus d’une fois, au plus haut niveau, que nous n’allions pas livrer ce type d’armes à des pays qui se trouvent, disons, dans des régions agitées », a dit Nesterenko lors d’une conférence de presse.

Des régions agitées est une notion assez floue. Le ministère russe des Affaires étrangères calme le jeu via une réponse d’un de ses porte-parole dans une conférence de presse, mais cela ne vaut pas une confirmation officielle du chef de l’Etat russe.

Comme nous l’avons répété à plusieurs reprises sur ce site, la vérité est que la Russie veut maintenir le doute sur cette livraison non pas pour faire peur à Israël, mais pour tenir en haleine le régime des mollahs qu’elle juge comme un partenaire instable très attiré par une alliance avec Washington. Moscou maintient le même genre de doute à propos de la livraison de la centrale de Bouchehr.

Il s’agit de priver Téhéran d’atouts nécessaires pour sa politique de provocations anxiogènes, et non de signes amicaux envers les Israéliens.

Il ne faut pas capitaliser sur ce refus et surtout confondre l’Iran et la Syrie. Si Téhéran s’approchait de Washington, suite à une entente de dernière minute avant l’élection de novembre 2008, la Syrie pourrait rompre l’axe Téhéran-Damas pour s’approcher de la Russie qui raviserait alors son jugement sur la nécessité de livrer des missiles dans les régions agitées et ce d’autant plus que les armes en question sont des systèmes défensifs qui ne menacent pas la sécurité d’Israël.

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