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Iran : La promesse de 50,000 centrifugeuses pour relancer les polémiques
07.12.2007

Mahmoud Ahmadinejad, l’agitateur assermenté du régime des mollahs, a indiqué mercredi que l’Iran avait besoin de 50,000 centrifugeuses pour enrichir l’uranium dans le cadre de son programme nucléaire, officiellement pacifié par un rapport des services secrets américains. Or, le nombre de 50,000 centrifugeuses correspond au seuil minimum nécessaire pour avoir des prétentions de fabrication de matière hautement enrichie pour une bombe nucléaire.



Le principe d’une centrifugeuse est simple : de l’hexafluorure d’uranium tourne à très grande vitesse dans l’appareil, il est enrichi d’un certain pourcentage. Ce gaz ainsi enrichi est réinjecté dans une autre centrifugeuse et rebelote. C’est ce que l’on appelle une cascade de centrifugeuses. Dernièrement les mollahs avaient annoncé qu’ils avaient réussi de faire fonctionner 3000 centrifugeuses en cascade. C’était avant la publication d’un rapport de l’AIEA et en plein bras de fer avec les américains.

Nous avions alors indiqué qu’il s’agissait de leur part d’un bluff très tactique car théoriquement avec 3000 centrifugeuses travaillant en cascade, on pourrait prétendre arriver à un enrichissement très élevé, mais c’est là une hypothèse très théorique digne de ceux qui ne vérifient pas les données avec l’aide d’un expert technique.

Dans la réalité, il faut au moins 50,000 centrifugeuses reliées entre elles pour avoir des prétentions de productions de matières utiles pour une bombe. Mais, si l’outil centrifugeuse est théoriquement très simple, technologiquement, il est très complexe et la fabrication des cascades encore plus complexe en raison de la nécessité d’une planéité parfaite dans l’alignement de ces colonnes géantes que sont les centrifugeuses (empilées sur 3 étages). Mais, le problème ne se pose pas aux mollahs, puisqu’ils se contentent d’annoncer ces prouesses techniques mais ne les montrent jamais ! [1]

Nous insistons sur le fait que depuis la décision du régime datant du 10 décembre 2005 de réactiver le site de Natanz, aucun inspecteur de l’AIEA n’y a pénétré. La dernière visite à Natanz date du 10 janvier 2006 quand les mollahs ont enlevé les scellés de Natanz en présence des inspecteurs de l’AIEA. Par la suite, ces derniers ont dû se contenter de relever les annonces anxiogènes de Téhéran dont la première datée du 8 février 2006 évoquait déjà la mise en place très rapide de 50,000 centrifugeuses.

Les annonces nucléaires anxiogènes des mollahs sont une réponse à une attitude de mollesse détectée dans le camp adverse. Nous avons assisté à cette tactique à plusieurs reprises et le surnombre des centrifugeuses est un classique des bluffs préférés des mollahs. Nous l’annoncions hier : Téhéran utilise son intransigeance nucléaire pour arriver à faire admettre la reconnaissance de son rôle régional qui s’exerce par l’intermédiaire du Hezbollah. Tant que ce rôle ne sera pas reconnu, les mollahs continueront leur stratégie de surrenchère.

Avec 24 heures d’avance, nous avions annoncé ce coup classique. Que signifie cette amplification délibérée de la crise ? Téhéran entend garder l’initiative dans les annonces anxiogènes et ne pas laisser la maîtrise du domaine médiatique aux américains. L’annonce prouve également que les priorités de Téhéran n’ont pas changé d’un iota et ce malgré les efforts russes de le soutenir dans tous les domaines afin de l’avoir comme allié anti-américain. Les mollahs restent sur leur position qui est d’arriver à une entente avec les américains.

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| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |

| Mots Clefs | Mollahs & co : Ahmadinejad |

| Mots Clefs | Institutions : Provocations |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : DROIT à l’enrichissement et Maîtrise du cycle |

[1Nucléaire : capacités techniques nulles | Ce même régime qui prétend avoir des capacités nucléaires très développées ne trouve pas le moyen d’achever les travaux de la centrale nucléaire civile de Bouchehr, qui est pratiquement achevée et n’a besoin que d’être testée et activée.

Les revendications scientifiques des mollahs sont, dans la quasi totalité des cas, fausses. Ainsi ils prétendent maîtriser la conception et la fabrication des chasseurs bombardiers très sophistiqués, mais se plaignent de manquer de pièces détachées pour les avions de lignes.