Accueil > Photos > Iran : Nouveaux déficits mis à jour



Iran : Nouveaux déficits mis à jour
04.12.2007

Le ministre de l’éducation d’Ahmadinejad a été remplacé. La situation des enseignants est dramatique et ce départ est censé rassurer les intéressés. Le départ a toutefois été accompagné par des indiscrétions (calibrées et volontaires) dans la presse iranienne. Ce ministère aurait enregistré un déficit budgétaire de 2,1 milliards de dollars alors que nous ne sommes qu’au milieu de l’année scolaire !



Il est fort possible que ce déficit soit bien plus important car le pays compte 2,000,000 d’enseignants pour 14,200,000 élèves, soit un enseignant pour 7 élèves ! A titre d’exemple, en 2002-2003, la France comptait 896,000 enseignants pour 12,126,000 élèves, soit un enseignant pour 13 élèves.

On ne s’étonne donc que ce ministère iranien accumule de si importants déficits et ce malgré le salaire très bas accordé aux enseignants iraniens. Ces derniers gagnent mensuellement de 130 à 180 $ dans un pays où désormais le niveau du seuil de pauvreté est passé en 18 mois de 350 $ à 500 $.

Ainsi, avec ce surplus d’effectif, chaque mois le déficit se creuse d’environ 300 millions de dollars et dans un an, il atteindra, ajouté à l’actuel déficit, le montant de 5,7 milliards de dollars, soit 13% des revenus pétroliers officiellement surgonflés.

Dans ces conditions où le déficit se creuse, le ministère a révélé le plan de restructurer tous les bâtiments scolaires afin de les transformer en écoles coraniques dotées de mosquées. L’affaire enrichira quelques mollahs ou pasdaran possédant des sociétés de construction, le déficit s’alourdira et les mollahs prendront dans les caisses de l’Etat pour éponger les dettes.

Ce système a longtemps fonctionné grâce aux revenus des matières premières iraniennes (pétrole, gaz, cuivre, sucre…), mais aujourd’hui la machine est bloquée car les banques étrangères qui avaient accordé des crédits illimités aux mollahs (notamment les banques allemandes) viennent de revoir cette politique.

D’autres ministères ont avoué au cours de cette année d’autres déficits essentiellement dus à un tarissement des investissements étrangers. Le cas le plus dramatique est celui de la compagnie nationale du pétrole (NIOC) qui, sans la révolution islamique téléguidée par les américains, aurait pu aujourd’hui rivaliser avec Total ou Gazprom. La NIOC dépend aujourd’hui des investissements étrangers pour se développer. Les Etats qui imposent des sanctions aux mollahs n’oublient pas qu’au bout de leurs peines, ils pourraient être récompensés par les mollahs leur cédant tout pour presque rien.

Peut-être approchons-nous de la fin de la république islamique qui finit son mandat pour détruire tous les vestiges de modernisation de l’Iran par les rois Pahlavi : le système bancaire, les universités, la laïcité de l’enseignement et de la justice, les industries, l’indépendance pétrolière…

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

| Mots Clefs | Instituions : Politique Economique des mollahs |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Histoire : Révolution Islamique |