Téhéran est devenu le point de chute de ceux qui affirment « n’avoir aucun indice sur l’existence d’un programme nucléaire militaire en Iran ». Après le ministre russe des affaires étrangères et son homologue chinois, c’est El Baradei qui a demandé l’audience pour inviter les mollahs à suspendre leurs provocations verbales nucléaires afin qu’il puisse plaider leur cause et la nécessité de poursuivre le dialogue.

Les demandes des alliés de Téhéran (Russie, Chine et El Baradei) sont justifiées, mais l’objectif des mollahs n’est pas de coopérer avec ces alliés intéressés. Son intention a toujours été de les utiliser pour bidonner les rapports de l’AIEA ou pour faire jouer le droit de veto sino-russe contre un projet de résolution et ce pour arriver à une entente avec les Etats-Unis, l’adversaire de ces deux pays !

L’hésitation de Téhéran prouve une certaine nervosité : les mollahs ne savent plus quoi faire. Sans doute parce que les deux précédents visiteurs russes et chinois ont fait part de leurs hésitations à utiliser leur droit de veto. Les mollahs se doutent aussi qu’El Baradei veut leur expliquer qu’il ne peut risquer sa carrière pour eux (ne serait-ce que pour les aider plus tard). Les mollahs sont dans l’impasse car ils savent qu’ils doivent renoncer momentanément à leurs gesticulations. C’est une éventualité qu’ils n’avaient pas prévu.

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