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Comment Paris pourrait durcir les sanctions contre l’Iran
20.09.2007

Alain Barluet du Figaro a écrit ce matin que Paris voulait durcir les sanctions contre l’Iran. Ce partisan de l’éloge de la diplomatie française et des excès verbaux de l’actuel ministre des affaires étrangères a encore insisté sur le fameux mot de Kouchner, mot d’ailleurs déjà repris et nié par son auteur. L’article est long et traite principalement de ce reniement, présenté comme un acte de courage, « pour éviter le pire » ! Et finalement, Barluet San finit son article par un petit paragraphe sur les sanctions hors ONU où Paris juge indispensable l’appui de l’Allemagne.



L’Allemagne se trouve en tête du classement des pays exportateurs vers l’Iran et elle sera difficile à convaincre. De plus Paris lui présente des arguments peu convaincants voir naïfs : selon Paris, ça marcherait parce que les pressions unilatérales exercées avec succès par les États-Unis sur de grands groupes et des institutions financières n’ont pas suscité de critiques des Russes ni des Chinois.

Oui, c’est vrai, mais les banques Chinoises sont ravies de remplacer les banques Allemandes et la Chine espère même supplanter l’Allemagne en tête du classement des pays exportateurs vers l’Iran. Quant aux Russes, ils sont satisfaits de ce lâchage qui pousse les mollahs un peu plus dans leurs bras.

Si Paris veut convaincre, il doit prendre les devants et durcir sa position en demandant aux entreprises françaises de ne plus investir en Iran. Pour aider nos amis journalistes qui nous lisent tous les jours, nous avons donc décidé de compléter l’article de Barluet par une liste des entreprises Françaises présentes en Iran... Il y a de quoi s’occuper avant d’aller convaincre les Allemands.

- Energie
- GDF, Total , Société Générale et BNP.

Selon les statistiques de la Banque des règlements internationaux (BRI), les banques françaises représentent un quart de tous les crédits consentis au gouvernement de Téhéran jusqu’en mars 2006 : soit 6 milliards de dollars sur un total de 25,4 milliards. En 2006, la BNP aurait financé l’achat de 17 tankers pétroliers dont 13 supertankers, chacun pour 2 milliards de dollars environ. BNP et Commerzbank ont organisé, en 2002, la première émission obligataire du gouvernement iranien pour un montant qui a fini par dépasser le milliard d’euros. Selon les milieux d’opposition iraniens en exil, la BNP aurait prêté directement et indirectement au régime 5,9 milliards de dollars. (Le Monde)

- Biens d’équipements
- Peugeot, Citroën, Renault, Trucks
- Alsthom, Alcatel, Schlumberger Industries
- Saint Gobain, Auxiliaire Technique

- Industrie Pharmaceutique & chimique
- Sanofi, Rhodia

- Ingénierie
- SAI, Coyne et Bellier, Compagnie Générale de Géophysique, Geoservices

- Transports & Technologies Aéronautiques
- Air France, Sogerma, EADS, CMA CGM

- Services
- Bureau Veritas, Setec, Caylon, Natexis, BNPP, SOCGEN, CIS

- Construction
- Soletanche

Le stock global de l’investissement français en Iran est (selon les sources françaises) de 35 Milliards de dollars hors contrats de Buy-Back signés dans le secteur pétrolier et gazier par Total.

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| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Enjeux : Intérêts Européens en Iran |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : France |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : Quai d’Orsay |