Selon ce reportage, l’accord comprend une mise iranienne d’un milliard de dollars qui permettront à la Syrie de conclure des marchés et d’acquérir des armes russes, belarusses et nord-coréennes. L’accord permettra également à la Syrie de se procurer des missiles de moyenne portée et des usines de fabrication de lances-missiles. Il serait également question de fourniture d’engins blindés et de missiles C801 et C802 à l’armée syrienne ; la formation d’officiers de la marine et de l’armée de l’air en Iran, ainsi que la fourniture d’aide à la Syrie dans le cadre de son effort d’acquisition de moyens militaires nucléaires et chimiques.

Pour s’assurer la loyauté de la Syrie, les mollahs lui accordent des aides importantes depuis 1979 : ainsi, ce pays a droit à du pétrole gratuit de la part des mollahs. Ce nouvel accord est important, mais pas au point de vue militaire car l’armée de l’air et la marine du régime des mollahs n’ont pas de réelles capacités. En réalité cet accord est le résultat d’un double malaise des mollahs : l’article et la réaction qu’il a suscitée en Iran ont mis à jour ces malaises.

Pour faire simple, l’article apprend à la Rue Arabe que le régime des mollahs s’oppose à toute tentative d’apaisement au Moyen-Orient et qu’il est même prêt, malgré ses propres difficultés financières, à investir d’importantes sommes pour financer un nouveau conflit régional qui impliquerait plusieurs pays arabes et sunnites.

Au lendemain de cette publication à fort impact, le journal iranien Kayhan qui est la voix du régime des mollahs a réagi vivement en accusant Al Sharq al-Awsat d’être le porte-parole de la politique américaine au Moyen-Orient. Dans sa rage, le régime des mollahs a dit tout haut ce qu’il craint le plus : que la Syrie soit tentée non seulement par une négociation avec Israël mais surtout par un rapprochement avec les Etats-Unis, selon les termes de la solution Libyenne. Ceci priverait définitivement les mollahs d’un allié indispensable au Moyen-Orient et de son seul intermédiaire pour livrer des armes à ses milices au Liban.

La loyauté Syrienne vaut bien donc 1 milliard de dollars, car le divorce entre ces deux alliés mettrait fin à une suprématie régionale (à l’avantage des mollahs) grâce à des réseaux occultes travaillant en binôme.

C’est d’ailleurs pour cette raison que la Syrie aura du mal à suivre l’exemple Libyen même avec des offres plus alléchantes, elle aurait trop à perdre. Et en plus il n’y aura aucune garantie car les Etats-Unis pourraient remettre en cause leur accord une fois qu’ils auront soumis le régime des mollahs.

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