IRNA | « Comme le sait parfaitement le directeur général de l’AIEA, Mohamed El Baradai, l’Iran et l’Égypte ont été les premiers pays à demander un Moyen-Orient dénucléarisé, proposition faite aux Nations Unies en 1974 a déclaré Mohamad Ali Hosseini le porte parole des affaires étrangères de la république islamique d’Iran. Le chef de l’AIEA doit se souvenir qu’en tant que membre du Traité de Non Prolifération Nucléaire, l’Iran a toujours fait la preuve de son attachement à ce traité... »

Décodages | En 1974, l’Iran est une monarchie, celle des Pahlavi, dynastie tournée vers la laïcité et le progrès, vers l’émancipation de la femme mais aussi vers l’idée inédite de réduire la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles.

Sur Iran-Resist, nous n’avons cessé de rappeler ce vœu du Shah d’Iran d’un Moyen-Orient dénucléarisé alors qu’au même moment, le régime des mollahs en quête d’une légitimité nationale ne cesse de laisser entendre que leur programme nucléaire militaire a été initié par le Shah. Le régime des mollahs a chargé ses lobbyistes occidentaux et iraniens de reprendre cette affirmation sans en apporter la preuve. En France, de nombreux journalistes ont laissé entendre cette contre-vérité et même très récemment, David Carr Brown a produit un documentaire (Les racines du mal) pour France 2 qui en manipulant des extraits d’interview, faisait dire au Shah le contraire de ses efforts entrepris pour doter l’Iran de centrales nucléaires sans qu’il y ait le moindre doute sur ses intentions pacifiques. Le Shah avait d’ailleurs délégué la production du combustible nucléaire et son retraitement à des firmes françaises.

Pour notre part, nous nous appuyons sur des propos tenus par le Shah dans Le Lion et Le Soleil, Entretiens Avec Olivier Warin (Stock 1976), mais aussi sur le contrat Eurodif qui est la preuve la plus irréfutable que l’Iran de l’époque avait un programme nucléaire on ne peut plus clair et transparent (qui avait pour objectif de libérer l’économie iranienne de l’exportation du pétrole et de privilégier sa conversion en produits pétrochimiques).

C’est uniquement par raison d’allégeance à ceux qui veulent arriver à une entente avec les mollahs que de nombreux médias et pseudo-experts ont prétendu inlassablement que ce programme avait été initié par le Shah c’est-à-dire avant la révolution des mollahs. Le chef d’orchestre de cette campagne a été Akbar Etemad (Ripostes Nov 2006), l’un des responsable du programme nucléaire iranien du temps du Shah. Etemad a rejoint le régime des mollahs dès 1985 après avoir été l’intermédiaire pour la réactivation du Contrat Eurodif. Cette allégeance a diverses motivations (argent pour Akbar Etemad) et ceux qui veulent arriver à une entente avec les mollahs sont aussi très divers. C’est ainsi que ce grand mensonge prolifère dans les médias et ceux qui comme nous le remettent en cause avec des preuves sont écartés des médias en faveur des menteurs et des affabulateurs.

Voici une courte liste non exhaustive de celles et ceux qui ont répété ce mensonge sans jamais avoir aucune preuve de cette affirmation :
 Thérèse Delpech (audition devant la commission des affaires étrangères du Sénat en 2004),
 François Géré (L’Iran et le nucléaire, les tourments perses – Ed. Lignes de Repères en 2006),
 Bruno Tertrais (L’UE et la question nucléaire iranienne, entretien accordé en 2006). Tertrais ne le dit, mais le laisse entendre, Georges Le Guelte (de l’IRIS) en fait autant chaque fois qu’il le peut.

Il y aussi deux iraniens liés au régime : Azadeh Kian Thiebaut, invitée permanente des plateaux Télés (membre du Lobby Rafsandjani Ripostes Nov 2005) et Nader Barzin (Iran Nucléaire – Ed. Harmattan en 2004)…

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