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L’ambassadeur de France en Iran fait du lobbying en faveur des mollahs
12.03.2007

Invité par la Chambre de commerce et d’Industrie à Limoges, Bernard Poletti, l’ambassadeur de France en Iran, a prôné la politique de la main tendue avec Téhéran. Bernard Poletti, en poste depuis 16 mois dans la capitale iranienne, s’adressait à une trentaine de chefs d’entreprises du Limousin et du Poitou-Charentes. L’ambassadeur a rappelé les enjeux économiques du marché iranien malgré la crise politique.



Le régime des mollahs va mal... actuellement il y a urgence : de nombreux contrats avec les mollahs ont été annulés et même si l’Onu rechigne à voter des sanctions à l’encontre de l’Iran, le régime est lourdement sanctionné par les sanctions bancaires (américaines, suisses, allemandes et Japonaises), mais aussi par les pétroliers Chinois et le Japonais.

En même temps, l’amplification des crises régionales a un coût et les mollahs doivent distribuer d’importantes sommes de dollars à leurs alliés miliciens, le Hezbollah, al Qaeda irakien, les milices Chiites et le Hamas. Le régime est endetté et ce que l’on compte comme les avoirs du régime sont les comptes personnels des caïds du régime.

Les négociations directes avec les Etats-Unis peuvent aussi recréer la confiance et faire revenir les investisseurs en Iran. Incapables de réussir cet exploit, les mollahs ont créé en France une association suspecte nommée le Journal d’Iran ou IERSI. Les choses vont mal depuis l’été 2006 au moment de l’effort de guerre consenti par les mollahs pour la Guerre Hezbollah-Israël. C’est à ce moment que ce mensuel confidentiel publié en France a consulté de nombreux « experts objectifs et apolitiques » (Michel Makinsky, Parviz Mina, Djamshid Assadi…) qui tous ont recommandé l’investissement en Iran.

Poletti croit aussi, comme ces lobbyistes non déclarés des mollahs, qu’il faut « rester en Iran lorsque l’on est chef d’entreprise ». Comme eux pour convaincre ses victimes, il prétend que les affaires vont très bien en Iran. Son prédécesseur, François Nicoullaud, faisait de même en son temps et depuis son départ de l’Iran, il est encore plus actif.

Nicoullaud [1] avait brillé en écrivant en 2005 dans les colonnes du Monde un article proposant la reconnaissance du droit à l’enrichissement nucléaire sans un seul instant réfléchir aux conséquences régionales d’une telle reconnaissance et évidemment sans aucune préoccupation géopolitique régionale.

Par la suite, il a écrit un livre [2] à la gloire de la démocratie qu’est le régime des mollahs et en hommage à l’intelligence des mollahs qui ont commandité le meurtre des soldats français au Liban et des usagers du métro parisien.

Nicoullaud a récemment pris la parole devant la Commission des Affaires Etrangères du Sénat pour expliquer les positions des mollahs. Il y était accompagné d’un autre agent du régime : Bernard Hourcade. C’est également à se demander si les sénateurs français ont envie de comprendre ce qui se passe en Iran quand ils invitent de tels personnages ou encore des officiels du régime.

Le régime des mollahs compte pleinement sur ses mercenaires universitaires, des journalistes véreux mais aussi sur certains politiques français (comme Santini) pour rassurer les milieux politiques et financiers afin d’attirer les chefs d’entreprises français en Iran. L’objectif de cette association improbable est que les chefs d’entreprises français injectent leurs capitaux dans une économie au bout du rouleau et incapable de se relever.

Il faut compter sur le bon sens des chefs d’entreprises français et oublier les messieurs Poletti et Nicoullaud qui pensent à leurs retraites plus qu’à l’avenir de la présence française en Iran.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

<HTML>Pour en savoir + sur la situation :
- L’économie iranienne et le dernier choix des mollahs
- (29.12.2006)

| Mots Clefs | Institution : Politique Economique des mollahs |

| Mots Clefs | Resistance : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs ! |

[1François Nicoullaud | Il est né le 24 juillet 1940 à Port-Tewfik, faubourg de Suez, en Égypte (où son père était employé dans la société du canal de Suez). diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il entre en 1964 au ministère des Affaires étrangères, et est bientôt nommé à la Mission française auprès des Nations-Unies à New-York. Il présente ensuite le concours interne de l’Ena en qualité de fonctionnaire. En 1973, à la sortie de l’Ena, il est nommé à l’Ambassade de France à Santiago du Chili, et participe à ce titre à l’opération de recueil de plusieurs centaines de réfugiés politiques victimes du régime de Pinochet. Il part ensuite pour Berlin comme membre de la cellule diplomatique du Gouvernement militaire français. De retour à Paris, il travaille sur les questions atomiques et de non-prolifération, puis dans le secteur audiovisuel, et fait alors partie de l’équipe des créateurs de TV5. Après avoir été consul général à Bombay, il devient en 1988 conseiller pour les affaires internationales de Pierre Joxe au ministère de l’Intérieur, et le suit en 1991 au ministère de la Défense comme directeur de cabinet. Membre de l’ADFE, il participe alors à la refonte des statuts de l’Association. En 1993, il est nommé ambassadeur de France en Hongrie, et à son retour en 1997 est chargé par le gouvernement de Lionel Jospin de la fusion du ministère de la coopération et du ministère des affaires étrangères. La fusion réalisée, il devient directeur général de la Coopération internationale et du développement, préside à ce titre le conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, et contribue également au lancement du programme FLAM. Il termine sa carrière diplomatique en qualité d’ambassadeur de France à Téhéran. Par son origine, sa carrière et ses engagements, il est familier avec les préoccupations des Français établis hors de France comme avec le fonctionnement des structures nationales. François Nicoullaud est Officier de la Légion d’honneur et Officier de l’ordre national du mérite. Ce qu’il pense des mollahs ! |

[2« Le Turban et la Rose » par François Nicoullaud | Présentation de l’éditeur : Le monde fixe en ce moment les yeux sur l’Iran, et sous son plus mauvais angle celui du régime des mollahs, d’un Président qui crache l’invective, d’un pays qui s’essaye à faire la bombe dans l’ombre, et des femmes humiliées sous le voile. Cet Iran-là est vrai, et l’auteur l’analyse en détail. Il retrace notamment les dessous de l’aventure nucléaire iranienne, s’interroge sur les ressorts cachés de la République islamique, le soutien au Hezbollah, ainsi que sur les rapports tourmentés entre la France et l’Iran, entre l’Iran et l’Amérique. Mais il raconte aussi un autre Iran, opposé et pourtant intimement mêlé au premier : celui des jeunes filles en fleur, de la douceur et de la générosité qui pénètrent les rapports humains, des paysages enivrants de beauté. Il y a les pique-niques en famille, les embouteillages dantesques et les canaris qui consolent les marchands du bazar. Or cet Iran-là aussi est vrai, aussi vrai que le premier. Chacun des chapitres de ce livre peut être vu comme la levée d’un des voiles dont s’enveloppe la Vérité. La vérité de ce pays au passé millénaire, au présent convulsif, à l’avenir incertain. Le Turban et la Rose est un livre témoignage, un livre politique aussi, tendant à mieux faire comprendre l’Iran en un moment où les choix de son régime pèsent de tout leur poids sur le Moyen-Orient, et même sur la paix du monde. Où lire ce chef d’œuvre de désinformation ? |