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La presse et l’argent du Hezbollah
22.08.2006

Alors que l’envoi des pétrodollars de la république islamique au Hezbollah libanais commence enfin à trouver un écho dans la presse européenne et francophone, la presse américaine de son côté s’est emparée du sujet depuis quelque temps, reprenant de fait ce que l’on pouvait lire sur IRAN-RESIST depuis sa création : le financement du Hezbollah par Téhéran au détriment de la population iranienne.



Ainsi par exemple, le New York Times a écrit un article titré : La main dans la poche des iraniens. Dans cet article, les journalistes du quotidien new-yorkais écrivent que l’argent dont le Hezbollah fait la distribution actuellement est la propriété du peuple iranien.

En effet,
- le Hezbollah n’est pas côté en bourse,
- le Hezbollah ne produit rien, et
- le Hezbollah ne fait pas (théoriquement) cotiser ses membres (contrairement au PCF) ; alors d’où sortent les millions en billets ? D’où sortent les 3 milliards de $ qu’il veut utiliser pour reconstruire le Liban ?

La réponse la plus claire que l’on puisse apporter, c’est que le régime de Téhéran a mis la main dans la poche des iraniens ou plus exactement il a prélevé certaines sommes des revenus officiels du pétrole. Ainsi récemment, on avait découvert suite à un article publié en Iran même que 6 milliards de $ manquaient dans la balance des revenus 2006.

Selon le New York Times, la raison principale des largesses iraniennes vis-à-vis du Hezbollah est aussi tactique, c’est pour que les libanais n’aient pas à ressentir les dépenses de reconstruction d’une guerre qui est le fait du Hezbollah, afin que l’organisation n’ait pas à faire face à la colère des libanais qui sont nombreux à oser dire leur colère malgré les menaces.

Le Hezbollah a commencé une guerre qu’il savait ne pouvoir terminer et qui n’aurait d’autre conséquence que l’anéantissement du Liban. Les mollahs ont choisi la solution la plus bête mais aussi la plus onéreuse pour l’économie iranienne afin d’éradiquer le risque de voir de nombreux libanais demander des comptes à l'organisation de Nasrallah.

Parmi les leaders libanais certains ont déjà commencé à critiquer le Hezbollah, mais le mot d’ordre est de tout faire pour préserver l’unité nationale. Aussi , pour ne pas voir le Hezbollah perdre de son aura parmi les populations arabes, Téhéran a donc décidé de mettre la main à la poche (celle du peuple iranien).

L’agence Reuters arrive sensiblement à la même conclusion que le New York Times et note que le cessez-le-feu obtenu, le régime de Téhéran continue à interférer dans les affaires intérieures du Liban, un pays dont la souveraineté est bafouée par l’Iran et le Hezbollah. Le représentant de Reuters à Beyrouth raconte comment des billets sont donnés aux populations par le Hezbollah.

Ces distributions d’argent inquiètent le gouvernement libanais qui est incapable de rivaliser avec le régime des mollahs. Le New York Times a même comparé le régime des mollahs et le Hezbollah à deux gosses de riches qui auraient loué un terrain pour leurs vacances d’été.

De son côté, l’International Herald Tribune cite un responsable libanais expliquant que des cadres du Hezbollah l’avait prévenu qu’une fois le cessez-le-feu acquis, c’est Téhéran qui fournirait un budget colossal pour la reconstruction. Selon ce même membre du gouvernement libanais qui a désiré gardé l’anonymat, ce que fait actuellement le Hezbollah est une sorte de coup d’État contre le pouvoir central.

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Pour en savoir + sur le sujet :
- Le Hezbollah et le yaourt 0%
- (18.08.2006)

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