Par ailleurs, ils ont été instrumentalisés et financés par Saddam Hussein pour déstabiliser les mollahs mais sans grand succès. Cette affiliation avec l’homme qui lança une attaque surprise sur l’Iran et fit périr des dizaines de milliers de civils de la région et des centaines de milliers d’Iraniens est sans doute pour quelque chose dans l’insuccès de ces mouvements sans racines.

Plus récemment, un agitateur américain du nom de Micheal Ledeen a voulu récupérer quelques-uns de ces mouvements indépendantistes aux ressources suspectes pour déstabiliser l’Iran par ses régions frontalières. Là aussi, ce fut un échec populaire car les iraniens, hormis ceux qui se laissent acheter, sont attachés à l’intégrité territoriale de ce pays aux frontières bien solides.

Cette initiative malheureuse a incité les mollahs à provoquer la résurgence du mythe de l’ennemi intérieur pour montrer leur puissance dans ces régions ciblées par Ledeen et ses équipes (d’Iraniens hostiles à l’intégrité territoriale iranienne).

La conférence de Ledeen intitulée « Un Iran inconnu qui plaiderait en faveur du fédéralisme » devait avoir lieu le 27 octobre 2005 et elle avait été annoncée quelque temps à l’avance. La première série d’attentats ont eu lieu le 15 octobre 2005, nous avions comme nous l’avons précisé en début du présent article, conclu à des faux attentats exécutés par les agents du régime pour lancer une vague préventive de répression tout en laissant entendre que la république islamique est une victime et non le commanditaire des attentats en Irak.

Depuis, les éléments de preuve s’accumulent contre les mollahs et il n’y a plus de doute quant à leur implication de A à Z dans la préparation et l’exécution des attentats en Irak.

Mais la proximité des deux dates, les attentats du 15 octobre et la conférence du 27 octobre faisant intervenir des faux mouvements inexistants et sans aucune base, nous laisse supposer que la première série d’attentats a été peut-être perpétrée par des agents d’infiltration dont l’objectif était de donner une certaine épaisseur et une présence locale aux représentants des rebelles régionaux qui évoluent à Washington et ne sont pas connus sur place (en Iran). L’attentat du 15 n’était pas destiné à faire des victimes, mais il fit tout de même 6 morts et des dizaines de blessés, on ne peut que condamner les manigances dangereuses de Micheal Ledeen, connu pour son passé de barbouze. Il s’agit réellement d’un élément qui entache la réputation d’un think tank américain de grande renommée.

En revanche, la vague d’attentats du 24 janvier 2006 est clairement et sans aucun doute un projet des services de Renseignements du régime. Les attentats ont eu lieu le jour d’une visite d’Ahmadinejad dans la région et c’est le cafouillis de l’annulation de son vol qui nous a laissé cette certitude.

Ces jours-ci, 7 jeunes iraniens de la région qui attendent leur pendaison sont accusés d’avoir été les auteurs de ce second attentat qui fut très meurtrier. Ces jeunes ont certainement été sélectionnés sur les Quarante-cinq suspects qui avaient été arrêtés très rapidement. On peut supposer qu’il doit s’agir de jeunes gens populaires parmi la population. Pour renforcer sa machine à propagande et justifier une répression préventive, le régime s’attaque toujours à des cibles vulnérables et son objectif est atteint quand il suscite un écœurement et crée un mouvement de foule qui justifie la répression qui suivra.

Cette machination infernale a pris dans sa nasse 18 jeunes iraniens de cette région. Deux d’entre eux ont été déjà pendus en public et dans des conditions révoltantes que nous avons décrites, en remettant en cause la version officielle iranienne, restituée selon les vœux du régime par une journaliste de l’AFP, Arezou Eqbali. Nous n’avons plus vu son nom sur une dépêche de la célèbre agence française de presse, nous espérons que nos critiques continueront à être prises en compte.

Aujourd’hui 7 iraniens qui attendent de monter sur l’échafaud par la faute d’un Think Tank américain partisan d’un Iran fédéraliste, mais aussi par la volonté d’un régime sans scrupule.

9 autres condamnés à mort dans la même affaire seront conduits à l’échafaud dans une autre charrette. Nous ne pouvons que vous exhorter à vous mobiliser, mais sans emprunter le jargon cher à des émules de Micheal Ledeen et chers aux mollahs : il ne s’agit pas de condamnés à mort « arabes iraniens », ce sont des « iraniens ». Nous exhortons les experts de l’ONU de ne pas amplifier un débat ethnique qui fera couler le sang d’autres iraniens.

Dans un communiqué publié à Genève, trois experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme ont exhorté le gouvernement iranien de ne pas exécuter ces sept hommes et de leur accorder un procès public et transparent.

Nous profitons de ce triste événement pour attirer votre attention sur le mutisme gênant des dissidents et intellectuels du régime qui sont très bavards sur le sujet du droit du peuple iranien au nucléaire mais sont absents de tous les débats dans tous les domaines qui déplaisent au régime des mollahs. Il n’y a pas que le cas de ces 7 jeunes iraniens mais aussi celui de Delara Darabi et Nazanin.

Ainsi ni la lauréate iranienne du Prix Nobel de la Paix, ni les nombreux journalistes ou dissidents bloggers iraniens vivant en « exil » ou même nos cinéastes ne se sont manifestés pour défendre ces jeunes compatriotes.

Comme vous le constatez, en Iran, nous n’avons pas de dissidents hostiles à la peine capitale ! Ce sont évidemment des faux opposants qui plaident uniquement le droit au nucléaire tel que pratiqué par le régime opaque des mollahs. Ce sont des faux opposants qui squattent les médias pour empêcher que la protestation ne soit entendue en Iran ou même en exil.

Mobilisez-vous pour sauver ces Iraniens.

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