La Crise Nucléaire | L’enquête de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est toujours entravée par Téhéran qui cache depuis près de 22 ans toutes les informations sur ses activités nucléaires, a déploré le chef de l’agence El Baradei, dans des remarques rendues publiques mardi.

Lorsque nous posons des questions en Iran, nous les posons parce que nous voulons reconstruire l’historique de l’affaire : qu’est-ce que l’Iran a fourni ? Qui était impliqué ? A quoi servait telle expérience ? Quand et où a-t-elle été réalisée ?

Il va de soi que le régime des mollahs n’a jamais donné de réponse à aucune des questions posées par l’affable El Baradei. D’ailleurs, l’homme, qui se plaint de cette attitude des mollahs, avait lui-même en 2004 aidé ces derniers à cacher certaines informations. Il avait fait de même en Egypte en 2003 quand ce pays menait des activités nucléaires militaires avec l’aide de la Libye.

El Baradei est lui-même un des artisans de la crise car il refuse délibérément d’admettre cette absence totale de coopération et maintient la pression pour empêcher que le dossier ne soit totalement géré par le Conseil de Sécurité comme le veut la procédure réglementaire.

D’ailleurs la confusion règne au Conseil de sécurité où la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne qui n’en fait même pas partie bloquent le dossier en proposant des sanctions qui n’en sont pas : c’est-à-dire des sanctions inapplicables ou inoffensives.

Ceci nous amène vers les crises régionales Libanaise et Irakienne | Cette situation est également très irritante pour le régime des mollahs qui utilise cette crise, comme d’autres crises qu’il alimente, pour obtenir des compensations régionales sur la scène internationale (au Moyen-Orient).

Ce régime doit obtenir des garanties de sécurité et ces garanties doivent s’appliquer à l’ensemble du régime : ses dirigeants, ses armées et ses milices parmi lesquelles le Hezbollah qui est une entité armée au service des objectifs régionaux du régime des mollahs.

Aucune Garantie de Sécurité ne peut exclure le Hezbollah. Imaginer le contraire ne fera que durcir la stratégie choisie par les mollahs. Sans le Hezbollah, le régime des mollahs perdra toute influence au Moyen-orient, à ceux qui affirment joyeusement que l’Iran est l’acteur principal du Moyen-Orient, nous répondons que c’est le Hezbollah et l’Al Qaeda qui sont les acteurs charismatiques de cette région tourmentée.

Quand il s’agit de journalistes [1]
ou d’experts [2] qui le disent, ceci ne porte pas à conséquence car ils n’ont aucun pouvoir de décision encore moins d’influence sur la diplomatie des pays. Souvent ils ne font que donner une enveloppe littéraire (généralement médiocre comme dans le cas d’Adler, de Roy ou de Minoui) à des directives conformes aux choix du Quai d’Orsay, qui est lui-même en diapason avec le régime des mollahs grand partenaire commercial.

Dialoguer avec les mollahs pour troquer l’Irak contre le nucléaire est une fausse piste car les violences en Irak comme la crise nucléaire ne sont que des prétextes utilisés par les mollahs pour obtenir une capitulation régionale des occidentaux au Moyen-Orient.

Un peu comme les hooligans de la tribune K du parc des princes, les hooligans au pouvoir en Iran veulent prendre le contrôle d’une tribune, le Liban Sud, et puis faire régner leurs lois dans le stade du Moyen-Orient et ses alentours. A la différence près que dans ce coin perdu du 16e arrondissement de Paris ne se trouvent pas la plupart des réserves pétrolières ou gazières de la planète.

La France est l’un des derniers pays à soutenir les recommandations de James Baker et à prétendre que le dialogue ou plus exactement la décision de donner aux mollahs des Garanties régionales peut résoudre les problèmes avec ce pays. Evidemment, pour quelques jours, le temps que les américains (les CRS) quittent le stade Moyen-Orient et que les Hooligans prennent la relève mais après, il faudra accepter que le stade soit géré suivant les règles du groupe dominant et non de ceux qui sont partis. L’Irak sous contrôle des mollahs ! Le cauchemar est si parlant que nous ne sentons nul besoin d’expliquer ses conséquences pour la région.

Bien heureusement pour l’heure ce ne sont que de petits hooligans, même si Alexandre Adler voit en eux les égaux de Mao et que la correspondante du Figaro à Téhéran, Delphine Minoui, essaie de minimiser l’impact de l’échec des mollahs à organiser une Conférence tripartite Iran-Irak-Syrie qui aurait couronné le rôle régional de l’Iran.

C’est d’ailleurs le sujet d’un article écrit par cette dernière qui continue à écrire des articles avec des communiqués de presse fournis par les mollahs ! Le résultat est affligeant car la correspondante du Figaro n’explique pas les véritables enjeux nationaux et internationaux de la tenue d’une telle conférence prestigieuse pour un pays en ruine (d’après son précédent article).

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