En septembre, Khatami avait été envoyé aux Etats-Unis pour des négociations secrètes avec l’administration américaine, mais ces négociations avaient échoué. Après l’échec de sa mission, Khatami avait été critiqué par ses supposés adversaires politiques car le régime des mollahs veut donner l’impression qu’il existe des fractures au sein du régime. Mais malgré ce pluralisme de façade (qui a d’innombrables avantages), Khatami repart on the road again chez les Britanniques, et passera probablement par la France pour négocier avec ces deux états hostiles aux sanctions.

Les mollahs sont conscients qu’il y a une carte à jouer car selon certaines rumeurs, pour les 4 membres du Conseil de Sécurité (excepté les Etats-Unis), la solution passerait par des discussions bilatérales ou des sanctions, exclusivement entre Washington et Téhéran.

Dans les deux cas, le désistement des Européens serait salutaire pour les mollahs car il isolerait les Etats-Unis et mettrait l’administration Bush devant un choix unilatéral qui risquerait de lui être préjudiciable à un mois d’importantes élections à mi-mandat.

Le choix de la date de la visite de ce mollah, qui est un fidèle pion du régime, a été fait en rapport avec ces élections qui obsèdent les mollahs car leur résultat aura une influence décisive sur leur avenir.

Pour mémoire, rappelons que ce fut Khatami qui a fait durer les négociations avec la Troïka pendant 2 ans avant de fermer la porte à l’UE, le temps de transmettre le dossier à Ahmadinejad. Ce fut aussi Khatami qui avait promis de stopper les activités de retraitement avant d’avouer par l’intermédiaire d’un proche collaborateur que la république islamique avait menti et simulé la suspension [1] .

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