Iran : Harakiri bête et méchant à New York 25.09.2020 (+ une importante information ajoutée sur les Russes à 18h45 *) Les mollahs vont mal, car ils sont gravement contestés, déstabilisés par une grève contestataire touchant le pétrole, l’électricité et les transports qui a le soutien de leurs miliciens des renseignements et de Donald Trump ! Ils sont menacés par la fuite de leurs affairistes avec leurs dollars. Ils résistent en intensifiant leur ingérence terroriste régionale ou en menaçant de pendre les prisonniers politiques, espérant tenir jusqu’au retour des démocrates et conclure un deal pour intégrer leur diplomatie islamiste anti-russe et anti-chinois. Dernièrement, Trump a intensifié sa pression sur les mollahs en rétablissant les sanctions onusiennes pour avoir violé leurs engagements nucléaires. Il a aussi mis à mal leur ingérence régionale terroriste en parvenant à imposer son plan de paix aux Arabes et aux Israéliens. Les Européens se sont alors opposés à Trump, car ils ont besoin de l’accord nucléaire avec les mollahs et du conflit arabo-israélien pour exister sur la scène internationale, et toujours été des partenaires de la diplomatie de déstabilisation des démocrates, mais ils n’ont pas aidé ouvertement les mollahs, car ils ont peur que Trump soit réélu. Ils doivent aussi penser à leurs propres intérêts au cas où Biden [1] serait élu. Panique chez les mollahs par la faute de ce jeu trouble des Européens ! Crise chez leurs associés affairistes ! Les mollahs ont alors dragué les démocrates. Ces derniers ont tendu une petite perche aux mollahs en invitant ce lundi leur MAE Zarif au Council on Foreign Relations en marge de l’AG de l’ONU. Ce choix a fâché les Européens, sans parler des Russes et des Chinois. Par ailleurs, le discours de Zarif a été aussi très maladroit... La crise s’est intensifiée. Le point sur ces événements. Lundi 21 septembre 2020, Rohani et Zarif devaient être à NY afin que ce dernier parle devant le Council on Foreign Relations (principal faiseur d’opinions politiques américaines) à la veille du discours de Trump pour influer sur ce dernier. Puis son patron Rohani devait compléter l’offensive et permettre au régime de sortir de son isolement. Mais les patrons, les collègues et les collaborateurs des deux hommes à Téhéran ont commencé la journée bien mal, car sur la base d’informations émanant des Anglais (parrains des mollahs [2] et cibles de la politique islamiste des démocrates), la société BuzzFeed news, partenaires des médias mainstream anglais, mais aussi en conflit avec Trump pour avoir publié des accusations non vérifiées à son encontre, a signalé que des lanceurs d’alertes avaient souligné que la banque anglaise Standard Chartered avait aidé plusieurs banques américaines à alimenter secrètement les mollahs sous la présidence d’Obama ! Les Anglais cherchaient à accuser les démocrates d’avoir aidé l’ennemi de leur pays, afin qu’ils ne puissent défendre un deal avec lui ! Les médias américains pro-démocrates ont zappé l’info, mais pas les Français, mais ils y ont ajouté quelques appréciations anti-Trump !
Par ailleurs, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU qui avait pris la partie des Européens vis-à-vis du rétablissement des sanctions par Trump a revu sa position à la suite de cette charge anglaise contre un deal des démocrates avec les mollahs. Tablant sur une impossibilité de deal même au cas où Biden serait élu, Guterres a dit avoir nommé des experts pour étudier la validité des motifs américains, incluant un doute en faveur de Trump et lui laissant de facto du temps pour agir à sa guise jusqu’aux élections à venir, c’est-à-dire pendant 2 mois.
Les autres participants à l’accord sur le nucléaire ont adopté cette ligne d’opposition attentiste aux mollahs en se gardant de demander à rencontrer Rohani ou Zarif ! Les mollahs se sont retrouvés dans un cas inédit. Incapable de communiquer sur les rencontres à venir pour rassurer les leurs. AÏE. Les mollahs ont caché cette défaite précoce en jouant la sérénité. Ils ont simulé la fin des problèmes en diminuant le taux de leur dollar de 28100 tomans à 26700 tomans et annonçant une décrue progressive plus forte dans les jours à venir. Ils ont aussi acheté les actions mises en vente par leurs proches paniqués sans pour autant injecter de fonds massifs à la bourse comme lors des moments de tension.
Mais les gens qui suivent les infos sur les réseaux sociaux sont restés en panique, car ils ont continué à vendre des actions et à acheter des dollars. Le régime a refusé d’adouber les paniqués. L’indice a chuté sous la pression des actions non vendues.
Les mollahs se sont fâchés. Ils ont aussi menacé les plus gros actionnaires en affirmant qu’une très grande entreprise alimentaire avait payé des pots-de-vin et une villa à Londres (petite pichenette aux Anglais) pour faire surestimer sa cotation, menaçant d’annuler les gains de ses actionnaires. Mais ils n’ont pu contenir la panique. L’indice a continué à chuter. Les Iraniens ont aussi continué à acheter des dollars. In fine, les mollahs les ont punis en remontant leur taux de dollar.
En début d’après-midi, une pompe à essence située à Seydoun dans la région pétrolière de Khouzestan a flambé suite à l’explosion d’un camion-citerne qui l’alimentait. Étant donné que les raffineries sont en grève pour paralyser l’alimentation en essence et la circulation des mollahs et leurs associés et qu’il y avait un avis de grève générale de tous les camionneurs iraniens pour le lendemain, on a conclu qu’il s’agissait d’une punition pour des raffineurs du régime qui avait trouvé un camion-citerne pour casser les effets de la grève en cours et celle à venir.
Les mollahs n’ont pas annoncé d’arrestation et ont conclu à un accident. Mais étant donné que sur tous les réseaux sociaux, l’incendie n’était pas vu comme un accident, ils ont compensé leur inaction en intimidant les Iraniens par une soi-disant bande sonore fuitée d’une réunion des chefs de la police faisant état des capacités importantes d’intercepter tous les opposants grâce à des caméras cachées partout dans toutes les villes.
Mais cela n’a pas fait peur aux opposants grévistes, car la quasi-totalité de ces caméras urbaines a été détruite lors des soulèvements de l’automne 2019 et les mollahs n’en fabriquent pas et donc ils n’ont pu les remplacer. C’est pourquoi ils ont joué la méchanceté (sans passer par une nouvelle pendaison, mauvaise pour Rohani et Zarif) en annonçant la mort en prison de l’opposant Nader Mokhtari âgé de 25 ans suite à ses blessures survenues lors de son arrestation pendant les dernières manifestations contre le régime. Les opposants ont précisé qu’il était en fait mort sous la torture.
Les démocrates ont zappé l’info, car ils devaient sinon annuler le dialogue de Farid Zakaria qui a presque 1 million de followers et une émission sur CNN avec Zarif.
Les mollahs ont gagné en confiance. Le Guide a signalé sa disposition pour un deal avec les démocrates en affirmant qu’il boirait la coupe empoisonnée comme Khomeiny l’avait fait en acceptant l’armistice avec l’Irak (soutenu par Washington) dans l’intérêt du régime. Il a précisé qu’il l’avait déjà fait en acceptant l’accord sur le nucléaire en 2015.
Dans la même vidéo, on l’a vu oublier le nom du chef des Pasdaran. Certains ont dit qu’il était effrayé, mais son allocation n’étant pas en direct, sa défaillance aurait pu être réparée et cachée. Sa diffusion est parue comme une volonté d’annoncer un possible retrait pour évacuer avec lui des années de répression incompatible avec le deal à venir et pour permettre une nouvelle période de duperie notamment avec Khatami (patron des faux opposants comme Sotoudeh) comme Guide !
ZZ TOP ou Zarif-Zakaria show Après ces signaux vers les démocrates, Zarif a commencé à dialoguer avec Zakaria. Il a dit que la République islamique était une démocratie et il n’a pas été contredit. Il a dit que le peuple ne voulait pas un changement de régime et il n’a pas été contredit. Il a dit que le régime luttait contre le terrorisme et il n’a pas été contredit. Zakaria a oublié de citer le récent rapport d’Al Hadath sur la somme de 1,6 milliard de dollars accordés par les mollahs à Nasrallah pour financer des réseaux terroristes aux États-Unis après son éviction prévisible du Liban. Zarif a également dit que Trump était un terroriste en tuant le chef du terrorisme du régime Soleimani et Zakaria n’a pas critiqué cette vision. Zarif a menacé les Américains en affirmant que le dossier de la vengeance de Soleimani n’est pas clos et il n’a pas été critiqué. Il a enfin parlé de la disposition du régime à participer à toutes négociations régionales et on ne lui a pas dit qu’il ne pouvait pas par exemple au Liban, car le peuple libanais le refusait ou encore en Irak, car le gouvernement de ce pays le refusait. Dans cet entretien très complaisant, Zakaria lui a cependant posé une question sur la pendaison de Navid Afkari pour qu’il évacue cet abcès. Zarif a dit que le régime n’avait tué aucun manifestant. Il n’a pas été contredit par Zakaria. Il a aussi dit que Navid était un meurtrier, qu’il y avait été exécuté comme le serait un condamné à mort aux États-Unis. Il a précisé que la famille de la victime pouvait le gracier, mais ne l’avait pas fait, ce qui est faux et enfin, il a parlé de l’indépendance de la justice alors que le chef du pouvoir judiciaire fait partie de toutes les instances du pouvoir. Encore une fois, Zakaria n’a pas contredit son hôte. Zarif a enfin ouvert la voie vers un deal en affirmant qu’il n’avait aucune préférence pour les prochaines élections américaines, dédouanant les démocrates d’un favoritisme nuisible à un deal et s’est dit disposé à échanger des prisonniers américains contre des Iraniens arrêtés selon lui sans raison par Trump. Zakaria n’a pas contredit son hôte en faisant valoir que les prisonniers américains étaient des touristes ou des journalistes pris en otages et en revanche les Iraniens arrêtés aux États-Unis étaient des gens qui profitaient d’un séjour personnel aux États-Unis pour aider le régime à contourner les sanctions pour accéder des produits prohibés par l’accord nucléaire de 2015 ! Il a enfin précisé que le deal à venir devait se concentrer sur l’accord de 2015 et non sur les sujets déjà débattus et réglés par cet accord c’est-à-dire les missiles du régime et ses activités nucléaires militaires secrètes malgré les récentes découvertes des inspecteurs de l’AIEA. Encore une fois, Zakaria n’a rien dit qui puisse fâcher les mollahs ! Zarif a conclu que le silence de Zakaria serait l’acceptation de ses propos et ses conditions pour un deal avec les démocrates. Sa prestation semblait parfaite pour effacer les méfaits du régime et lui assurer une existence assurée avec la pleine disposition de ses atouts balistiques et terroristes. Zarif a twitté qu’il avait réussi sa mission !
Mais Morgane Ortagus, la porte-parole du ministère des AE américains (4,5 millions de followers), a bousculé ce succès en rappelant les pendaisons de mineurs en 2019, mais aussi les pendaisons publiques en Iran (qui ont d’ailleurs été une invention de Rohani) et a insisté aussi sur les liens financiers et balistiques des mollahs avec le Hezbollah et le Hamas.
Elliott Abrams qui est chargé de la politique iranienne de Trump a aussi insisté sur la menace d’attentat de la part de Zarif en précisant qu’il avait souligné le caractère terroriste du régime !
Enfin, le meilleur selon nous, la journaliste irano-anglaise Pantea Modiri (active sur Manoto anglophile & aussi la section anglaise d’Iran-International que l’on supposait pro-régime) a finement relevé que la promesse de la libération des otages américains était incompatible avec l’annonce de l’indépendance de la justice islamiste des mollahs et signalait que cette justice n’était pas impartiale, mais un instrument des chantages du régime !
La prestation de Zarif est passée de parfaite à très mauvaise. Tous les opposants actifs sur Twitter ont relayé ces deux points de vue sur Zarif et ses gaffes ! Zakaria a oublié de rediffuser les propos de son hôte sur son compte twitter ! Pauvre Zaki !
Mardi 22 septembre 2020, jour de la rentrée des classes en Iran et date annoncée pour la grève de tous les camionneurs... Les grèves en cours étaient maintenues. On n’a pas signalé des camionneurs en grève, mais il y a de nouvelles grèves comme celles du Holding pétro-industriel Kimia Espandan de Yazd (vidéo ci-dessous), l’usine de traitement de minerais de Karkavand et l’usine de production de sucre de Torbat Jam. Enfin, les agriculteurs d’Ispahan s’étaient rassemblés avec un jour de retard sur le programme annoncé. doc44580|center>doc44581|center> On a également constaté un autre incendie dans une pompe à essence à Bagh Malek dans la région pétrolière de Khouzestan située au sud du pays.
Les opposants ont aussi mis la pression sur les dirigeants en rappelant les gaffes de Zarif à NY.
*Les Russes ont alors aussi puni les mollahs pour leurs roucoulades avec les démocrates en suspendant les transactions entre leurs banques et celles des mollahs au nom du respect des indications du FATF, reconnaissant de facto un caractère terroriste à ces derniers et à leur régime ! Ils ont ainsi de facto appliqué les sanctions onusiennes rétablies par Trump ! Les mollahs se sont affolés et ils ont chargé une fausse opposante partisane d’une évolution de leur régime de se montrer virulente à leur égard pour que les opposants l’écoutent avant d’évoquer sur un ton critique l’ouverture maladroite de Zarif pour l’échange des prisonniers en la décrivant comme un deal secret avec Pompeo et Trump afin de détourner l’attention de l’échec de Zarif et sa mission de dernière chance d’un deal avec les démocrates et aussi faire du pied à Pompeo !
Les démocrates n’ont pas aimé l’appel à Pompeo et ont décidé de punir aussi les mollahs ! Leur pion régional Erdogan a annulé la visite accordée pour le lendemain à Zarif. Ce dernier a dit qu’il avait annulé la visite, car il avait trop à faire ! Par ailleurs, la mise en scène de la fausse opposante très voilée des mollahs a été reprise et a donné lieu à la conclusion que les mollahs étaient prêts à courber l’échine devant Trump. Ce dernier allait prendre la parole dans quelques heures. Au vu des réactions de son ministère des AE, il devait refuser l’offre et rééditer son hostilité au régime ! Les mollahs ont joué l’apaisement confiant en baisse leur taux pour le dollar et évitant d’injecter des fonds via la bourse sur les comptes de leurs associés affairistes. Le résultat a été un nouveau Krach et une grosse ruée vers le dollar qui a nécessité une nouvelle hausse du dollar.
En début d’après-midi, avant le discours de Trump, ils ont annoncé la mort à 85 ans du vieux chanteur Shajarian, compagnon de route de Khomeiny et très populaire parmi les leurs, pour faire diversion. Mais personne ne s’est intéressé à sa mort et de plus il n’y eut la moindre manifestation en sa mémoire. Les mollahs l’ont oublié.
Ils ont fui la réalité de leur échec en coupant l’accès au net dès le début du discours de Trump.
Le président américain qui parlait depuis son bureau a dit que son pays avait les armes les plus performantes, mais qu’il ne les utiliserait pas repoussant toute intervention contre les mollahs. Mais il a dit qu’il combattrait leur terrorisme par des sanctions ou par des frappes ciblées contre leurs agents comme Soleimani.
Visiblement, Trump n’avait pas eu peur des menaces de Zarif et allait continuer à sanctionner les mollahs pour les mettre KO ! La connexion a été rétablie plus tard pour le discours de Rohani. Il a répété les positions exposées par Zarif sans menacer davantage les Américains. Les amis du régime ont conclu qu’il espérait gagner l’indulgence de son adversaire et leur ennemi ! Washington a rejeté le pacifisme feint des mollahs par le rappel de ses liens avec le Hezbollah !
Au même moment, l’immeuble du siège du Hezbollah à Eyn Qana qui abritait aussi leurs stocks de missiles longue portée a explosé ! Nous avons conclu qu’il ne pouvait pas s’agir d’un geste des mollahs puisqu’ils n’ont jamais eu autant besoin du Hezbollah, mais qu’il pouvait s’agir d’une frappe ciblée coordonnée par les miliciens rebelles des renseignements iraniens [3].
Presque au même moment, les usines des produits laitiers Mihan (Patrie) situées à Eslam-shahr (ex Ghassem-Abad) près de Téhéran ont pris feu ! Les images ci-dessous ont été filmées 3 heures après le début de l’incendie.
Son propriétaire Ayoub Paydari (ci-dessous portant la même médaille que Zarif) lors d’une fête en l’honneur des meilleurs entrepreneurs du régime) et son fils et PDG du groupe Ablofazl Paydari, tous les très proches du clergé, sont restés silencieux.
En cherchant des infos à leurs propos, on s’est aperçu que Mihan (qui signifie Patrie), qui produit 65 % des glaces vendues en Iran ainsi que de nombreux produits laitiers et détient 50 % du marché du lait pasteurisé était vraisemblablement une filiale cachée du holding anglais Unilever, 4e producteur alimentaire mondial, car il vend les glaces Prima (Magnum) détenues par ce holding sous des emballages et une identité presque similaires, mais iranisés (ci-dessous). On voit aussi ci-dessous papa Ayoubi, jeune ex-ouvrier en bâtiment reconverti en vendeur ambulant de glaces, en train d’inaugurer son usine de glaces en compagnie d’un mystérieux investisseur très blond roux. En bonus, voici aussi une vidéo de ses dernières usines qui ont brûlé ce mercredi.
On a aussi découvert que l’entreprise était une source de devises pour les mollahs en raison d’au moins ses 300 millions de dollars d’exportation par an depuis 33 ans, aussi une source d’aluminium (utile en armement) au prétexte de son utilisation dans des emballages et aussi un portail d’accès à des équipements divers.
On a également appris que le PDG de Mihan était accusé par le régime d’avoir obtenu 1,6 milliard de dollars au prix sacrifié de 4200 tomans en 2019 pour importer du bon chocolat de la Suisse et des Pays-Bas pour ses glaces, mais qu’il n’avait rien importé et avait tout gardé pour lui-même et sa famille.
On a conclu que les mollahs avaient possiblement visé son entreprise la veille par l’accusation de surévaluation boursière pour le forcer à leur restituer la somme qu’il lui avait été accordé, mais pourrait servir mieux au régime actuellement pour aider Nasrallah après la frappe. La menace de saisie s’adressait aussi aux Anglais pour les forcer à mettre fin à leurs allégations sur les liens du régime avec les démocrates. Paydari n’avait pas pris la parole pour faire un don aux mollahs, les Anglais n’avaient pas abandonné. Il nous a semblé que les mollahs avaient agi selon leur tradition de voyous terroristes en incendiant l’usine pour faire payer Paydari et faire plier les Anglais !
Les Iraniens n’ont globalement rien compris à cet incendie. Mais ils n’ont pas pleuré pour la perte des équipements et des emplois. On a compris qu’ils connaissaient mal l’usine qui tournait avec très peu de techniciens (à 3 dollars le jour). Mais on a par ailleurs constaté qu’ils détestaient Mihan pour la mauvaise qualité de ces produits (contrairement aux déclarations de son patron) et haïssaient par dessous tout pour ses publi-reportages dans le principal média du régime pour ruiner les producteurs locaux notamment ceux du principal fromage iranien, le savoureux Lighvan, afin de vendre à la place son fromage industriel dénué de goût.
Pour notre part, cet incendie criminel des mollahs a été une perte pour l’Iran après les mollahs, mais aussi une belle bourde pour les mollahs, car ils ont privé l’Iran et les Iraniens du lait produit par Mihan provoquant de facto une nouvelle importante et insurmontable pénurie en Iran, mettant aussi en chômage quelques centaines de techniciens chargés de faire tourner l’usine et tous les gens chargés de distribuer ou vendre les produits de Mihan. © IRAN-RESIST.ORG Mercredi 23 septembre 2020, les Anglais et les Européens ont attaqué les mollahs pour les violations des droits de l’homme en Iran et l’arrestation sans motif des Iraniens qui ont une double nationalité ! Une accusation allant dans le sens du département d’État américain, et aussi un effet de l’incendie criminel de la belle usine d’Unilever.
Les opposants ont pris le soin de diffuser cette nouvelle comme le signe d’un changement de la part des Européens ou de l’aveu de leur défaite à miser sur les mollahs. Ils ont aussi dressé le portrait de Rohani en rappelant qu’il avait été l’initiateur de l’obligation du port du voile, l’initiateur des pendaisons publiques, l’initiateur de la presque sanctification de Khomeiny qui n’avait aucune réelle compétence religieuse, un des organisateurs de l’attentat meurtrier des opposants kurdes réunis dans le restaurant Mykonos à Berlin et enfin, un des organisateurs de la répression en 1999.
Les opposants ont alors apporté une nouvelle que l’on n’attendait plus le début de la grève des camionneurs [4] par l’arrêt de travail des transporteurs et des camions-citernes à Firouz kooh dans la région de Mazandaran où se trouvent de nombreuses bases militaires du régime et surtout à à Karaj près de Téhéran (les vidéos ci-dessous) où se trouvent de nombreux usines ou bureaux ainsi que de nombreux officiers miliciens hostiles au régime !
© IRAN-RESIST.ORG © IRAN-RESIST.ORG Le syndicat des transporteurs a aussi signalé une grève des transports à Tchah Bahar près du Pakistan, ainsi que la grève des chauffeurs de la compagnie nationale de pétrole iranienne.
Les opposants ont aussi signalé l’adhésion des fabricants de gravier et de sable pour le bâtiment à la grève anti-régime et une grève ponctuelle des infirmières de la région FARS qui comprend la ville rebelle et meurtrie de Chiraz.
Les amis du régime ont paniqué davantage et ont pris d’assaut les cambistes. Le régime a versé 704 millions de dollars (17000 milliards de tomans) à ses associés agités par des achats de leurs actions pour les calmer. On a conclu qu’il avait récupéré une partie de ses cadeaux à Abolfazl Paydari. Le régime a cependant augmenté son taux de dollar le passant montant au niveau record de 28300 tomans pour limiter ses pertes !
Au cours de l’après-midi, Zarif a sans cesse insulté Trump et Pompeo pour les engager dans des polémiques absurdes et les ridiculiser, mais ils l’ont ignoré et l’ont puni en annonçant de nouvelles sanctions contre des serviteurs chargés de les aider à contourner des sanctions en application. Les opposants ont loué la détermination de Trump et se sont moqués des gesticulations inutiles de Zarif ! Les opposants de Mashad ont appelé à une très grande manifestation vendredi pour protester contre la hausse permanente des prix en Iran. Étant donné que le premier soulèvement récent en Iran a eu lieu à Mashad à l’initiative des miliciens de base avec des slogans en faveur de Reza Shah [5], fondateur de l’Iran laïque et progressiste, mais les mollahs ont certainement eu très peur. Les habitants d’Eslam-shahr où de nombreux emplois ont été soufflés par la faute de l’incendie criminel des mollahs ont aussi annoncé leur disposition à entrer en lutte contre le régime pour le renverser.
Les Russes, conscients de la fragilité et la nervosité des mollahs et la possibilité de tout tenter comme contre les Anglais, les ont invités à leur manœuvre maritime KavKaz 2020 en présence de Poutine et axée sur les menaces contre leurs navires sur la mer Caspienne et leur ont montré leur facilité à détruire un grand navire de guerre pour leur faire peur.
Puis, ils ont invité Zarif à Moscou pour insister sur l’accord nucléaire. Autrement dit pour les critiquer sur leur effort de s’entendre avec les démocrates. Les mollahs espéraient la fin de l’embargo bancaire des Russes et aussi une position moins hostiles. Ils ont communiqué sur la visite (sans évoquer ses enjeux cachés) pour insinuer qu’ils n’étaient pas seuls au monde. © IRAN-RESIST.ORG Jeudi 24 septembre 2020, les mollahs et leurs associés ont constaté la détermination des camionneurs grévistes et le maintien de toutes les autres grèves. Les mollahs ont annoncé un deal avec les ouvriers en grève d’une petite usine de production d’ampoules pour casser la détermination des grévistes, mais ils n’y sont pas arrivés. La panique s’est intensifiée malgré le cadeau exceptionnel de la veille. Les mollahs n’ont pas partagé des fonds avec les paniqués et la bourse a chuté sous la pression de ventes insatisfaites !
Confrontés à une pénurie de gaz du fait de la grève dans les secteurs du pétrole et des transports, les mollahs ont rationné le gaz et ont provoqué un début d’émeutes à Ahwaz !
Les Russes ont reçu Zarif et ont insisté sur le respect de l’accord nucléaire ordonnant implicitement aux mollahs d’arrêter leurs efforts ou les chantages pour s’entendre avec les démocrates et n’ont apporté aucune aide aux mollahs en révisant leur application discrète des sanctions onusiennes de Trump. Zarif est entré à Téhéran totalement déprimé par ses échecs de NY à Moscou.
Les chefs Pasdaran ont annoncé un grand déploiement de miliciens à Kermanshah (Kurdistan iranien) pour intimider les Kurdes désormais très actifs sans aucune revendication. Mais les gens ont été rassurés en constatant le nombre peu élevé des défenseurs du régime. lls ont comparé l’indifférence suscitée par les habitants de Kermânchah au calme avant une tempête.
En résumé, après le rétablissement des sanctions onusiennes d’avant l’accord nucléaire, les mollahs ont eux-mêmes validé l’action en cherchant un deal avec les adversaires démocrates de Trump. Ils ont alors fâché les Anglais qui ont révélé des liens passés des mollahs et des démocrates pour empêcher le deal. Les démocrates ont accordé un espace de bienveillance aux mollahs, mais leur MAE a fait des gaffes et a exigé l’impunité pour le régime. Les démocrates ont lâché l’affaire. Trump a confirmé son hostilité envers les mollahs. Ces derniers ont chargé les Anglais et ont perdu la confiance déjà limitée des Européens. Les Russes ont mis en garde militairement les mollahs. Le contexte général est devenu toxique pour les mollahs par leur propre faute. L’opposition s’est renforcée grâce à l’adhésion des routiers à la grève anti-régime. Les mollahs ont dû rationner le carburant le plus courant qu’est le gaz et faire pression sur leurs proches de plus en plus paniqués. Ils ont ainsi rendu toxique leur situation en Iran. Leur panique après les annonces de sanctions a aggravé leur situation avant même que ces anciennes sanctions ne soient appliquées. Trump dispose de deux mois pour les charger sans restriction, leur panique à cette idée risque de faciliter sa tâche et inciter les autres à l’aider. Les Européens continuent pour l’instant à jouer contre les Iraniens en offrant des tribunes officielles aux faux opposants [6] comme Sotoudeh qui a souvent défendu le régime (ci-dessous) la très impopulaire Masih Alinejad, ex-coqueluche déclarée du régime et proche des démocrates américains (cheveux frisés sur la caricature), organisatrice de conférence contre les sanctions onusiennes contre les mollahs.
Mais ces gens ne pèsent rien en Iran et ne pourront même pas se rendre à des manifestations d’Iraniens en exil. Leur intervention va révéler leur nullité, les éliminer et forcer les Européens à cesser d’imposer leur candidat comme en 1979 (ci-dessous) et à miser dans leur intérêt sur les vrais opposants et le modèle politique qu’ils réclament pour leur avenir.
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