Iran Resist - Iran : Hausse de la contestation et capture bidon d’un chef royaliste

Iran : Hausse de la contestation et capture bidon d’un chef royaliste
04.08.2020

Le régime des mollahs est fortement ébranlé en raison de son impopularité, des manifestations populaires en faveur du rétablissement de la monarchie et de la dynastie Pahlavi et enfin des actions de sabotages de ses propres miliciens pour l’affaiblir davantage. Il y a trois jours, une mobilisation zéro pour la fête du Sacrifice a souligné leur faillite. Les ouvriers du pétrole ont aussi annoncé une grève illimitée pour précipiter leur chute. Il y a deux jours, les mollahs ont nié leur affaiblissement par la faute de la rupture de leurs officiers des renseignements en annonçant avoir le soutien de ces derniers qui venaient justement d’arrêter leur principal opposant royaliste. Intéressante prise, mais c’est évidement encore de l’intox. Explications.

Au cours de la semaine passée, les mollahs ont perdu plusieurs de leurs stocks de munitions par des explosions ou des incendies qui ont confirmé l’apparition d’une puissante 5e colonne patriote et anti-islam au sein de leur leur milice (Gardiens de la révolution islamique ou les Pasdaran Enghelab Eslami). Par la faute de destruction de leurs munitions, les patrons du régime et les chefs de leur milice ne peuvent faire appel à des mercenaires étrangers. Ils sont condamnés. Chaque jour, de nombreux collaborateurs hauts placés fuient le pays avec leurs avoirs.

Il y a trois jours, les ouvriers du pétrole ont augmenté le stress des mollahs et de leurs complices en annonçant une grève générale pour pour provoquer des pénuries de carburants et de fait paralyser les transports et les centrales électriques du pays pour l’entrainer dans une grève générale et en finir avec le régime !

Les mollahs ont alors envoyé des citernes dans les pays voisins (Irak et l’Afghanistan) pour chercher des carburants. L’Afghanistan a bloqué les citernes envoyées par les mollahs et les Irakiens ont d’abord vendu du carburant aux mollahs avant de dénoncer l’opération à leurs officiers opposants pour qu’ils les détruisent.

Samedi matin, les ouvriers du pétrole de toutes les grandes raffineries iraniennes ont cessé de travailler au prétexte de 50 jours de salaires en retard. Par ailleurs, les ouvriers des usines de sucre de Haft Tappeh, en grève depuis 50 jours, ont aussi promis de venger chaque ouvrier blessé selon la loi du Talion en cas de l’intervention du service d’ordre de toute usine et ont ainsi neutralisé toute action entravant leur grève.

Les mollahs ont craint que ce modèle de résistance active s’impose partout en Iran. Ils ont tout d’abord rassuré leurs collaborateurs les plus riches qui sont les plus mouillés dans leur répression ainsi que leur corruption et résident dans le village sécurisé et privé de Basti-Hills (1ère vidéo ci-dessous) à Lavassan en annonçant un pic hors du commun de covid-19 à Lavassan avant de faire des appels publics (2nde vidéo ci-dessous) à sa population de quitter la ville dans l’heure pour ne pas mourir en masse !

Mais les habitants de Lavassan n’ont pas gobé cette histoire et sont restés dans leur ville.

Les mollahs ont alors nié la perte de leurs officiers en insinuant qu’ils leur restaient fidèles, car ils avaient réussi à capturer aux États-Unis, chez lui, le principal Jamshid Sharmehd [1], chef de l’opposition royaliste (en tant qu’actuel chef de l’Assemblée des Royalistes ou Tondar -Tonnerre-) et responsable des récentes explosions en Iran, (selon le régime). Le régime a aussi promis des arrestations en cascade dans les heures à venir !

Or, l’Assemblée des Royalistes et Tondar, créé en 2004 par le talentueux auteur cinématographique et concepteur radiophonique, Foroud Fouladvand, ont toujours été des ennemis de Reza Pahlavi que les Iraniens de tout bord réclament comme dirigeant et arbitre d’une démocratie laïque, progressiste et stable en Iran.

En 2008, nous avons d’ailleurs dénoncé ce mouvement en rappelant qu’il cherchait à diviser ou embrouiller les Iraniens en défendant le Shah tout en critiquant sa foi et surtout en qualifiant son fils et son épouse d’agent du régime en raison de leur refus de faire appel à la violence contre les jeunes qui par misère s’engageaient dans la milice. Par la suite, un documentaire a révélé le passé trouble de Fouladvand au service du régime et a établi que ses mouvements étaient un moyen au service du régime pour reconnaître et arrêter les jeunes (généralement miliciens) qui voulaient un changement de régime.

C’est pourquoi après l’annonce de la capture de Sharmehd, nous n’avons donc pas conclu à une victoire du régime, mais à une fausse arrestation d’un complice du régime pour démoraliser leur peuple avec la fausse idée que le régime a des miliciens et des complices en Amérique et dans l’opposition pour se protéger ! Le régime cherchait aussi détourner les vrais opposants de la défense les vrais condamnés à mort ou des grévistes et les occuper à défendre un faux opposant et ainsi éclipser le prince Reza Pahlavi !

Dimanche, les officiers rebelles ont neutralisé ces objectifs via le réseau Twitter en révélant aux plus jeunes les discours anti-Reza Pahlavi de Sharmehd. De nombreux vrais opposants (d’après leurs posts) ont repris ces dénonciations et mis fin aux espoirs d’embrouille et de division du régime.

A présent (lundi soir à 20h), l’opposition aux mollahs se porte (encore) bien. Il n’y a pas eu de nouvelles arrestations comme annoncées après l’annonce de la capture du soi-disant responsable des explosions.

Ce lundi, le secteur pétrolier est resté en grève générale. Par ailleurs, le plus grand groupe industriel du pays Hepco, fondé par le Chah et délaissé par les mollahs a rejoint le mouvement aujourd’hui ! Les services d’ordre de ces entreprises n’ont pas osé casser ces actions hostiles au régime ou encore se sont sentis solidaires. Du fait du manque de carburants pour alimenter les centrales thermiques de productions d’électricité, plusieurs villes industrielles ont été privées de courant !

Les gens du régime ont paniqué. Ils ont commencé à vendre des actions pour récolter du cash et pouvoir décoller du régime dès que possible. La pression des ventes d’actions a fait baisser l’indice en milieu de la séance malgré un grand effort d’achat par le régime en début de la séance. Le prix du dollar qui avait été baissé par le régime de 26800 tomans à 21900 tomans est remonté à 23500 tomans. On a aussi constaté une rué vers des produits alimentaires de base comme le riz. Les mollahs ont craint une pénurie et ont dû augmenter le Les prix de riz de 16,000 tomans à 30,000 tomans le kilo ! Selon les spécialistes, le prix pourrait atteindre rapidement 40,000 tomans le kilo. Le poulet pourrait aussi manquer sous peu dans l’ensemble du pays.

Les officiers opposants ont aussi démontré qu’ils n’avaient rien à voir avec le faux royaliste soi-disant arrêté, car aujourd’hui, ils ont fait sauter une usine de produits chimiques alimentaires à Téhéran et une usine militaire de production de chars à Mashad !

La capture du faux chef des royalistes qui n’était qu’une résilience simulée s’est écroulée en moins de 24 heures ! Sa chute rapide a démontré qu’ils n’avaient même plus la capacité d’imaginer des modèles viables pour gagner du temps. Les mollahs ont confirmé leur désespoir et leur incapacité à résister en optant pour une forte baisse de la vitesse d’internet dans tout le pays et ont annulé tous rassemblements religieux pour raison de covid-19 ! Ils ont ainsi révélé que le pays entier était en lutte contre leur régime.

En résumé, le régime est au plus bas par la faute de son choix idiot et répétitif d’une résilience simulée. De plus, il a été plus mal habile que jamais puisque son joker non crédible n’avait même pas été décoiffé. Son choix bâclé a convaincu ses complices et ses opposants qu’il n’avait aucune capacité de résilience. Il a grillé ses chances et s’est ridiculisé avec sa belle prise et ses vantardises.

[1] Sharmehd. Comme pour d’autres membres de Tondar, le nom du personnage est en soi un mystère car il sonne comme iranien mais ne correspond pas à un lieu et n’a aucune signification. En revanche, il peut exister Shadmehr. On a un nom en contrepèterie ! On peut estimer que l’identité de ce personnage a été façonné par les mollahs afin que l’on ne puisse pas faire d’enquête sur son passé avant et après la révolution islamique.

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