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Mercredi, à l’annonce de 5 millions d’appels en faveur des 3 partisans de Reza Pahlavi [br /], sur le réseau Twitter, les mollahs ont reculé d’un pas en annonçant le report de la pendaison des 3 jeunes royalistes. Les opposants ont crié victoire, mais ont maintenu leur mot d’ordre de manifestation.

Les mollahs ont alors démenti le report et ont annoncé l’arrestation du faux opposant Manouchehr Bakhtiari [1] pour attribuer ces manifestations à un mouvement en faveur de ce dernier. Le régime a aussi mis en garde ses proches tentés par la fuite en insistant sur le début depuis quelques jours du procès des anciens directeurs de sa banque centrale accusés d’avoir acheté de l’or et des maisons en Russie pour s’y réfugier.

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Hier (jeudi), les officiers miliciens dissidents ont diffusé un clip audio faisant état du militantisme de Bakhtiari contre le prince Reza Pahlavi pour bien faire comprendre que ce dernier ne pouvait pas prétendre être le bénéficiaire du soutien des millions de personnes qui sont en faveur du rétablissement de la dynastie Pahlavi (vu comme le seul modèle politique garant d’un Iran stable, indépendant, démocrate, laïque et progressiste).

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Les jeunes iraniens ont confirmé aussi cela en commençant à manifester dans la journée de jeudi avec des slogans hostiles dans de nombreuses villes du pays notamment à Tabriz (Azrbaïdjan) et à Chiraz (ville où le régime avait perdu rapidement le contrôle en octobre dernier). des véhicules ont été incendiés dans cette ville pour bloquer les forces du régime. Mais il n’y a eu aucune riposte de la part du régime. En revanche, les vidéos ont été bloquées par le blocage de l’internet.

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Ce manque d’une vraie riposte répressive a été interprété comme un signe de faiblsse du régime et de l’adhésion des policiers au peuple. Le Dollar a grimpé à 24000 tomans et l’Euro à 28,000 tomans. Les deux marchés boursiers d’Iran se sont alors effondrés à plusieurs reprises malgré les injections de fonds et le mode de calcul mis en place pour exclure les Krachs en cas de ventes massives d’actions. On a compris que les patrons du régime étaient en train de vendre.

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Dans la soirée, des médias locaux ont rapporté qu’il y avait aussi des manifestations hostiles au régime à Téhéran, à Behbahan (Khouzestan/Sud), à Rezayieh (Azrbaïdjan)... et surtout à Karaj, banlieue chic de Téhéran habité par les officiers des Pasdaran, qui a été l’un des épicentres du soulèvement de l’an dernier. Les manifestants y criaient des slogans explicitement hostiles au régime islamique [2] et explicitement pro-Pahlavi : Nous ne voulons plus d’un pays de mollahs. Roi Reviens ! Roi Reviens !  [3]

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On a rapporté des tirs de gaz lacrymogènes à Behbahan, mais aucune charge contre les manifestants. En revanche, on n’a rapporté aucune intervention milicienne en faveur du régime ailleurs et surtout rien à Karaj. C’est un fait encourageant pour les opposants iraniens. Ce vendredi pourrait être le début d’un nouveau soulèvement que tous les Iraniens attendent depuis longtemps.
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