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Iran : Semaine en images n°429
Les conséquences inattendues
(des improvisations des uns et des autres)

23.05.2016

Dernièrement les mollahs ont une suite de désillusions graves. Le 11 février dernier, le le 37e anniversaire de la révolution islamique a réuni une centaine de figurants, ce qui voulait dire qu’elle avait été boycottée par le peuple, cela va de soi, mais aussi par les responsables de tous poils, aussi bien les supposés alliés politiques des mollahs (les réformateurs) que leurs rivaux les fondamentalistes. Ils ont perdu toute illusion quant à la possibilité de se maintenir au pouvoir.

Par ailleurs, les mollahs n’ont pu épuiser ces tensions grâce au plan de Parlement divisé (sans majorité absolue) et les orienter contre leurs engagements de Vienne et provoquer l’escalade nécessaire pour leur propre chantage diplomatique. Les groupes rivaux (les fondamentalistes et Rafsandjani) refusaient de jouer le jeu en restant focalisés sur l’opposition à Rohani, promettant un Parlement hostile et à leur propre bénéfice ! Ils ont perdu toute illusion quant à la possibilité de se manipuler leurs rivaux et garder le contrôle des marchandages pour s’assurer une fuite en toute sécurité.

Enfin, les mollahs & associés ont gravement échoué sur le plan répressif car ils n’ont pu trouver des sympathisants pour empêcher la contestation populaire par la levée de voile lors de la Fête du Feu de cette année et ont ainsi perdu l’illusion de pouvoir résister en cas d’une action populaire plus forte.

Washington, inquiété par la situation qui pouvait entraîner la chute de l’islamisme indispensable à ses projets régionaux, avait repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur (bénéfique au peuple). Ils avaient aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais les mollahs n’avaient pas osé cette petite ouverture de peur que le peuple puisse trouver la possibilité de manifester contre eux. Les Européens avaient aussi refusé la miette que leur jetait Washington. De plus, les Arabes menés par l’Arabie Saoudite avaient tenté de contrer le deal en insistant sur le terrorisme régional des mollahs !

Washington avait alors tenté de passer en force devant ces obstacles en évoquant la levée de son embargo sur le dollar et l’accès au circuit du dollar (pour obtenir l’adhésion des Européens), puis sa propre entrée en scène par un possible contrat de Boeing avec les mollahs, signifiant la normalisation des relations entre les deux pays, un processus d’ouverture et de « démocratisation reconnue par Washington » permettant aux mollahs et associés d’espérer une certaine immunité et la possibilité de partir sans peur. Ils s’étaient tous accrochés à cette illusion et avaient tous cessé leurs oppositions aux marchandages pour bénéficier de ce plan qui n’avait aucune garantie.

Un deal se profitait à l’horizon ! Washington qui pouvait enfin espérer une révolution de couleur en faveur de ses pions islamo-bcbg. Il avait alors encore tenté d’impliquer les mollahs & associés dans ses plans anti-Assad pour les sauver des accusations des Arabes.

Les Français inquiets pour leurs contrats avaient fait mine de revenir pleinement en Iran. Les Russes avaient fait mine de donner les S-300 pour saboter le deal. Les mollahs qui n’ont pas confiance aux Américains pour avoirs toujours trahis leurs propres alliés (le Shah, Moubarak, Ben Ali) avaient profité de ses filons de soutien pour tenir tête à Washington et obtenir plus de garanties de sécurité fermes et au lieu des immunités supposées de facto.

Washington qui ne peut le leur accorder a été très fâché par leur attitude. Ils les avaient punis légèrement en reprenant la promesse de l’accès au circuit du dollar pour les ramener à la raison.

En l’absence d’un changement, Washington avait souligné ses limites en leur rappelant leur passé terroriste par un arrêt de sa Cour suprême ordonnant la saisie de 1,8 milliards de dollars de leurs avoirs européens pour leurs premiers attentats internationaux au Beyrouth en 1983. Washington les menaçait au passage de rouvrir les autres dossiers de terrorisme qui les conduiront tous devant les tribunaux internationaux...

Mais, Washington a gardé cette option en réserve, car cela pouvait aussi bloquer définitivement le deal qu’il recherche, proposant le dialogue. Les mollahs, conscients de l’intérêt de Washington pour ce deal et la gravité de situation pour eux-mêmes, ont accepté ce dialogue sous la menace d’être arrêtés et pendus !

Les chefs Pasdaran, qui sont en première ligne des accusations de terrorisme, ont craint d’être sacrifiés par les mollahs. Ils ont alors tiré sans ramdam un missile capable de porter une tête nucléaire, lançant un avertissement discret, qu’ils pourraient enflammer la région, dans l’espoir de faire reculer Washington et de se faire inviter dans le deal ! Washington a esquivé. Moscou a révélé le tir. Washington a encore nié...

Les chefs Pasdaran ont tenté de retourner leur veste en faveur Washington, mais en l’absence d’une réaction positive de sa part, ils ont changé encore de position se disant fidèle au clergé pour bénéficier à ses côtés de l’arrangement nécessaire avec Washington.

Les 5-1 ont alors bloqué tout arrangement en insistant sur leur rôle onusien (processus 5+1). Les mollahs coincés entre les 5-1 et les chefs Pasdaran devenus instables par peur ont tenté de se maintenir et débloquer la situation en appelant à l’unité et choisissant la fuite en avant en dénigrant le TNP et évoquant implicitement le droit au nucléaire militaire !

Washington a esquivé leur propos en insistant sur la neutralisation technique de leur accès à la bombe grâce au dialogue (combinant les sanctions et les menaces). Kerry a également parlé du droit au business avec les mollahs, donc l’accès au circuit du dollar avant une dernière rencontre avec Zarif et de nouvelles médiations notamment via le président sud-africain Zuma pour éloigner le régime de sa focalisation encombrante sur le Moyen-Orient.

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La semaine dernière, les mollahs devaient recevoir Zuma, mais aussi organiser le 2nd tour de leurs élections dont l’issue est de définir leur tendance politique pour les 4 prochaines années. Ils devaient célébrer l’échec, grâce à Dieu, de la mission militaire américaine de libération des otages. Leurs choix étaient déterminants.

Ils ont continué à parler du Moyen-Orient lors de la visite de Zuma, convaincus que leur ingérence nuisible à tout deal était le meilleur moyen de pression sur Washington ! Ils ont aussi gardé le flou sur l’issue des élections, essayant aussi de faire pression sur Washington ! Ils ont néanmoins montré leur intérêt pour le deal et de fait le choix d’un Parlement s’affichant comme modéré en oubliant délibérément de célébrer l’échec de la mission américaine de libération des otages en 1980.

Washington excédé par ses manœuvres qui pouvaient saboter son deal pour la reprise en main du régime a durci le ton, en confirmant son soutien le verdict du terrorisme des mollahs ou en évoquant le dernier missile des chefs Pasdaran.

Les mollahs ont alors fait un pas vers Moscou dans l’espoir d’obtenir les S-300 et relancer le chantage diplomatique avec Washington. Larijani a aussi fait un pas vers la Chine en lançant des pics contre Washington. Mais aucun n’a réussi à provoquer une escalade.

Les mollahs coincés dans leurs échecs devaient nécessairement donner la victoire à leurs soi-disant modérés. Mais cela ne pouvait qu’accentuer la panique de chefs Pasdaran, des fondamentalistes, les ripoux enrichis dans leur sillage et sur le dos du peuple. Pour les rassurer, les mollahs ont écrit au pion onusien de Washington, Ban Ki-moon, demandant son intervention contre la saisie, dans l’espoir d’une réponse positive de sa part montrant la disposition de Washington d’annuler le verdict devenu une source de tensions fatales pour le deal.

Washington n’a pas annulé le verdict par un jeu judiciaire, mais il a montré sa satisfaction par l’annonce d’une possible médiation de Ban Ki-moon et l’arrivée d’un médiateur de premier plan la Corée du Sud, pour un deal facile basé sur la rupture du régime avec la Corée du Nord (avec qui il n’a que peu très de relations utiles).

Les mollahs ont vu dans ce geste un aveu de faiblesse de Washington et ont fini la semaine sans annoncer de résultats dans l’espoir d’arracher un deal avec des garanties fermes pour leur sécurité en Iran et hors Iran.

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Cette semaine, les mollahs devaient enfin annoncer les résultats ! Ils ont tardé à venir ! Ils attendaient le représentant de la Corée du Sud ! Mais, dans l’attente des tensions inattendues sont apparues au sein du régime et chez ses vrais alliés islamistes qui pouvaient être sacrifiés dans le deal ! In fine, les mollahs ont dû reculer pour éviter de couler avant d’arriver à leurs chères garanties américaines de sécurité. Voici le récit en images d’une semaine de guerres internes dans la sphère islamo-révolutionnaire des mollahs, empêchant ces derniers de pactiser avec l’ennemi pour sauver leurs peaux. Ils ont détesté. Nous avons adoré. Vous allez adorer.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 8 mai 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari (Eveil) basée en Suède.



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La semaine dernière (23-30 Avril 2016 / 3-10 Ordi-Behesht 1395), Washington espérait encore de parvenir à un deal avec les mollahs pour récupérer leur régime agitateur, grâce à la menace de leur arrestation pour terrorisme et la possibilité d’en échapper en remplaçant leur agitation au Moyen-Orient par un sain engagement contre le terrorisme ultra-islamique en Afrique !

Les mollahs avaient continué à parler du Moyen-Orient lors de la visite du président sud-africain Zuma, convaincus que leur ingérence nuisible à tout deal était le meilleur moyen de pression sur Washington ! Puis ils avaient aussi essayé de forcer leur hôte à prendre position contre Washington au nom de leur adhésion commune au Mouvement des non-alignés.

Washington excédé par cette résistance qui pouvait lui faire perdre le deal indispensable à ses intérêts avait confirmé son soutien le verdict du terrorisme des mollahs, leur rappelant qu’ils pouvaient être condamnés à la mort et avait aussi évoqué des sanctions intermédiaires en parlant du dernier missile tiré par les chefs Pasdaran.

Les mollahs avaient alors fait un pas vers Moscou et Pékin, mais n’avaient pas obtenu de soutien pour continuer leurs manœuvres. Ils devaient choisir le deal et donc choisir un Parlement modéré, mais cela risquait de mettre le feu à tous les gens étiquetés comme non modérés qui devenaient les pions à sacrifier ! Les mollahs avaient alors écrit à Ban Ki-moon pour une médiation en leur faveur contre l’accusation de terrorisme avant d’opérer le choix de plier face à Washington qui restait la seule issue.

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Vendredi | 29 avril 2016 | 10 ordi-behesht 1395 | dernier jour de la semaine dernière, les mollahs attendaient une bonne nouvelle de Ban Ki-moon, mais il n’y avait rien. Les élections courues étaient boycottées comme toujours par le peuple, mais aussi par ses proches. Les mollahs toujours plus désavoués et isolés ont profité du sermon de vendredi pour se montrer ouverts à un arrangement : aux antipodes de leur déclaration de guerre de la semaine dernière, ils se sont limités à déplorer mollement la mauvaise attitude américaine dans l’application de l’accord de Vienne, stipulant la nécessité de continuer l’apaisement.

Washington n’a pas annulé le verdict par un jeu judiciaire, mais il a montré sa satisfaction par l’annonce d’une possible médiation de Ban Ki-moon contre cette accusation, car il n’était pas sûr des mollahs. Ils devaient confirmer leur ouverture rapidement. Il leur a envoyé le ministre de l’Énergie de Pologne avec une grosse proposition d’investissement en Iran, qui devait évidemment être précédé par un alignement sur Washington pour qu’il donne officiellement son feu vert. La présidente de la Corée du Nord qui devait arriver lundi a déclaré qu’elle arrivait pour parler de business et de la Corée du Nord, laissant entrevoir un deal facile basé sur la rupture du régime avec la Corée du Nord, avec qui il n’a que peu très de relations utiles.

Washington attendait un Parlement de modéré, les mollahs ont parlé de « premiers résultats donnant une égalité au second tour entre les modérés et les non modérés » pour marchander encore et obtenir leurs garanties de sécurité fermes. Ils ont aussi retardé la date d’annonce des résultats alors que le décompte était facilité par le boycott, attendant d’abord un geste de Washington !

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Washington contrarié par le retour des manœuvres dilatoires des mollahs leurs a lancé un avertissement en remettant en cause via le Congrès le contrat Boeing qui signifie la levée des sanctions initiales pour terrorisme, mettant sous pressions les chefs Pasdaran insolvables, dans l’espoir que leur agitation déstabilisante pour les mollahs à se montrer raisonnables et d’accepter le deal en annonçant la victoire de leurs soi-disant modérés avant la visite de son allié sud-coréen pour lundi espérant qu’ils reculeraient.

Les mollahs se sont retrouvés sous pression avant de commencer une semaine décisive pour les quatre prochaines années ! Ils devaient ménager Washington et ne pouvaient que fâcher les 5-1, mais aussi leurs rivaux internes. Ils devaient s’attendre à des réactions punitives des 5-1 sur le plan économique et des attaques de leurs rivaux, notamment les chefs Pasdaran. Ces derniers allaient sans doute les boycotter jeudi encore à l’occasion du rassemblement annuel pour l’anniversaire de Mahomet pour souligner leur isolement et exiger une part de garanties de sécurité en échange ! De fait, les mollahs devaient arriver à un résultat positif, un deal, avant jeudi.

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Samedi | 30 avril 2016 | 11 Ordi-Behesht 1395 | Le clergé, sous de très grandes pressions par Washington, par ses rivaux et par la nécessité d’un choix pour les quatre prochaines années n’avaient par pu choisir et de fait il n’y avait aucun résultat pour les élections à la une de l’organe de presse de son gouvernement, IRAN ! Le gouvernement était chargé de saluer les ouvriers qui pouvaient comme les années précédentes contester le pouvoir à l’occasion du 1er mai ! Le gouvernement les qualifiait d’artisans de la révolution islamique pour en donner une image confirme afin de neutraliser leur action !

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Le clergé s’était chargé de rassurer les insolvables paniqués en évoquant la réponse positive de Ban Ki-moon à la lettre de Zarif et préparait le terrain à légitimer sa décision électorale (quelle qu’elle soit) en parlant d’une très forte participation aux élections.

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Les chefs Pasdaran avaient pris la partie des ouvriers et surtout des gueules noires iraniennes qui avaient secoué le régime en prenant en otage une ville clef du pays pendant près d’un mois ! À présent les chefs Pasdaran déstabilisés par la peur se montraient prêts à jouer en faveur du peuple !

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Enfin, Rafsandjani, qui est aussi en tête de liste des artisans du terrorisme du régime, était moins ambitieux, connaissant son impopularité, il avait misé sur le clergé et exigeait son sauvetage en naviguait dans ABRAR entre éloge et critique des mollahs en évoquant l’arrivée des Sud-Coréens, mais aussi en signalant leur incapacité à maitriser l’explosion de la masse monétaire. Dans un autre journal, il mettant la pression aux mollahs en révélant leur impuissance face l’Inde pour n’avoir pas pu empêcher qu’il baisse sa dette de presque 2 milliards de dollars grâce au calcul de conversion en euro au taux actuel et non au taux de l’euro au moment de l’apparition de la dette.

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L’Allemagne, qui au sein des 5-1 avait le premier mis la pression au régime en conditionnant tout investissement à la reconnaissance d’Israël, a annoncé l’arrivée de son ministre de l’Économie mardi (après la visite des Nord-Coréens) pour perturber les plans de Washington. Mais elle a aussi réédité son exigence en promettant une visite de Merkel si les mollahs inscrivaient vive Israël sur leurs missiles ! L’objet de l’annonce n’était pas la reconnaissance d’Israël, mais de démontrer la vanité de tout deal avec les mollahs sans tenir de leur rôle au Moyen-Orient et d’affirmer que les 5-1 s’y opposeraient

Washington n’a pas répondu à la mise en garde de ce membre des 5-1 , mais à la lumière de sa potentielle résistance, il a relancé les mollahs par une visite de sa servante européenne, la présidente du sénat belge, à Rohani et à Zarif ! Par ailleurs, le pion onusien de Washington chargé de l’Irak, a aussi rendu visite à d’un adjoint de Zarif, relançant l’option d’un deal au prétexte d’un rôle positif des mollahs dans ce pays !

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Les mollahs ont implicitement montré leur accord en s’affirmant comme un allié pour la sécurité de l’Irak et en annonçant un premier résultat indiquant une nette avancée des réformateurs !

En Irak, le chiite intégriste Moqtada Sadr s’est inquiété que la disparition du chantage anti-américain des mollahs se traduise par son affaiblissement et donc la fin de sa carrière. Il a organisé une violente marche contre le gouvernement de son pays avec des slogans pro-mollahs pour leur attribuer le coup et saboter leur arrangement avec Washington. Le gouvernement irakien a envoyé la police contre Sadr et les mollahs sont restés de marbre, réaffirmant par leur silence leur envie de deal avec Washington (avant que les 5-1 ne bloquent tout).

Tous les gros bonnets du régime étaient silencieux. Les miliciens insolvables qui attendaient de la résistance avant l’arrivée des Sud-Coréens ont réalisé que le repli des mollahs avait commencé ! Ils ont repris les attaques contre Rohani en soulignant ses très mauvais résultats économiques, mais sans entrer en conflit avec lui, ce qui voulait dire qu’ils faisaient pression sur les mollahs pour ne pas être oubliés dans leurs calculs.

Les nantis ripoux ne pouvaient compter personne. Il devait accélérer leur fuite. La bourse qui après un coup de pouce était dans une lente descente, un crash très modéré par des ventes au ralenti, est entrée dans un crash plus tonique et a perdu près de 400 milliards de tomans en moins de 1 heure a fini à 631 milliards de tomans de transactions en faveur des paniqués, soit une perte de 191 millions de dollars pour la banque centrale du régime !

Les chefs Pasdaran ont alors annoncé la mort accidentelle du chef des gardes du Guide sans lui manifester un quelconque hommage. Nous y avons vu un avertissement au clergé.

Dans les minutes qui ont suivi, le clergé a indiqué que les résultats montraient un Parlement sans aucune majorité absolue, mais avec 1/3 d’indépendants qui pouvaient changer de positions au cas par cas, remplaçant de fait, la victoire des soi-disant modérés, par le plan du Parlement instable destiné à des manœuvres dilatoires et des marchandages à rebondissement.

Les chefs Pasdaran ont montré leur satisfaction en cessant de critiquer Rohani via leur milice universitaire.

Washington a rejeté le changement de la couleur du Parlement, par la faute des chefs Pasdaran, en annonçant une loi susceptible de sanctionner lourdement la présence menaçante de ces derniers dans le golfe Persique !

Le FATF a aussi fait état d’une récente convocation de Seyf, le directeur de la banque centrale des mollahs, pour lui rappeler ses soupçons sur leurs liens avec le terrorisme ! Mais dans le même temps, Washington a souligné à reculons un possible lien entre les Saoudiens et l’attentat du 11 septembre !

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Dimanche | 1er mai 2016 | 12 Ordi-Behesht 1395 | C’était l’anniversaire de mollah Mottahari, théoricien pro-américain de Khomeiny qui fut d’ailleurs éliminé début de la révolution par ce dernier (via Rafsandjani (et son groupuscule occulte Forghan) avant d’être relevé au rang de professeur du régime ! Motahari avait par la suite disparu des hommages du régime par peur d’encourager les siens d’aller vers Washington. Ali Larijani avait relancé l’hommage quand il voulait s’approcher des Américains. Il était intéressant de voir qui allait l’utiliser pour s’approcher de Washington.

Les mollahs et leur gouvernement n’en parlaient pas, mais ils avaient programmé une cérémonie en sa mémoire pour récupérer les soutiens et les mettre à leur nom ! Les mollahs avaient aussi zappé la dernière sanction de Washington et rappelaient leur attachement à un arrangement avec Washington par un Parlement tricolore avec 45% de réformateurs en première position, 28% d’indépendants plutôt réformateurs en seconde position et seulement 25% de fondamentalistes (presque la moitié du nombre de sièges que les réformateurs) et de fait, incapables d’empêcher tout deal !

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Les chefs Pasdaran qui la veille avaient déclaré la guerre aux mollahs évoquaient un autre résultat : la victoire des fondamentalistes avec 43% des sièges+14% d’indépendants proches d’eux, isolant les réformateurs malgré 38% des sièges et éloignant ainsi le spectre du deal.

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Rafsandjani, qui est en danger d’arrestation pour terrorisme comme les chefs Pasdaran, mais aussi très intéressé par un deal dans le sillage des mollahs évoquait des résultats assez semblables à celui du clergé, faisait état de 41% des voix pour les réformateurs, 28% pour les fondamentalistes et 26% pour des indépendants sans préférences. Il proposait ainsi au clergé de changer ses chiffres afin de se permettre de bloquer à tout moment les marchandages et pouvoir ainsi faire pression sur Washington !

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Par ailleurs, Rafsandjani continuait aussi à faire pression sur le gouvernement et les mollahs en précisant que le ministre allemand de l’Économie ne venait pas pour signer des contrats, mais pour obtenir le remboursement de 500 millions de dollars que le régime devait à la filiale allemande de la compagnie d’assurance crédit Euler Hermes. Il faisait aussi état de la fermeture définitive des bureaux de change privés et de fait, la prise en main de vente de dollar aux nantis paniqués. Ce qui voulait dire que les mollahs étaient inquiets par la fonte de leurs avoirs en dollar et espéraient contrôler le prix et les quantités pour contenir la panique tout en ralentissant leur faillite.

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On voyant ces titres, on avait un gouvernement en difficulté se préparant à un deal et une belle résistance à ce deal donc un régime en difficulté, désuni et de fait très instable.

Ce constat de décomposition du régime a été confirmé par le boycott interne de l’hommage officiel à Mottahari : personne ne voulait d’un deal avec Washington alors que persistaient ses pires accusations !

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Rezaï, le premier commandant en chef des Pasdaran connu pour sa versatilité, a tenté de se rapprocher de Washington en déclarant qu’il avait participé à l’élimination de ses assassins, mais Naghdi, un des commandants de la milice a saboté son initiative en affirmant que ces derniers étaient des gens de Washington, inversant au passage la réalité ! Cet incident a montré que les chefs Pasdaran n’étaient pas en total accord par rapport au rejet du deal !

Rohani a zappé Mottahari se consacrant aux ouvriers au prétexte du 1er mai (qui devenait à l’occasion une manière de faire diversion sur l’indécision du clergé sur les élections et par ailleurs, l’échec du rassemblement destiné à se rapprocher de Washington).

Par le passé, il avait eu le désagrément de voir des ouvriers sélectionnés par ses collaborateurs se retourner contre lui. C’est pourquoi cette fois il n’y a pas eu un grand rassemblement d’ouvriers, mais une visite à l’usine étatique de construction de turbine pour parler aux ouvriers peu nombreux et privilégiés de cette entreprise.

Sur la principale image de cette visite, on a vu des milliers de gens dans un hangar de l’usine qui ne peut pas contenir autant de gens. Mais sur les vues de détails, on a constaté que le public était principalement composé par les collaborateurs de Rohani et les cadres de cette entreprise, puis il y avait leurs femmes, puis après elles et bien loin des premiers rangs et de la presse, d’abord quelques ouvriers proches du régime, puis les quelques dizaines d’ouvriers qui constituent le personnel col bleu de cette entreprise. En résumé, les mollahs avaient contenu les ouvriers, tout en simulant leur soutien !

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Rohani a profité de cette rencontre sans ouvriers pour les félicité d’avoir voté pour ses amis, les réformateurs, confirmant le choix d’un Parlement modéré et lui attribuant une valeur forte pour légitimer ce choix !

Certains sites proches des chefs Pasdaran ont alors montré des ouvriers écoutant le discours de Rohani dans un état de dépression absolue pour dire que le monde ouvrier ne soutenait pas le guignol des mollahs !

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Les fondamentalistes donnés perdants par Rohani ont apporté le soutien à la capacité balistique des chefs Pasdaran, se montrant prêts à les soutenir bien qu’ils ne fassent rien pour les remercier. Ils ont aussi fait de la Banque Centrale iranienne le partenaire du gouvernement pour obliger ce dernier à prendre position contre Washington !

Le gouvernement n’a rien dit, mais il n’a également pas continué sa fuite en avant. La panique a baissé d’un cran, mais la tendance était à la chute. Le volume des ventes épongées par les mollahs s’est élevé à 456 milliards de tomans soit une perte d’environ 138 millions de dollars.

Dans l’après-midi, la direction de Jihad Islamique, la section militaire du Hezbollah est aussi arrivé à Téhéran pour savoir si les mollahs allaient choisir un deal avec Washington ou pas. Les mollahs n’ont rien dit de rassurant à ces gens, car ils ont insisté sur l’unité des Palestiniens sans parler des revendications de leurs interlocuteurs et leur lutte commune contre les islamistes de Washington en Syrie. Il devint clair qu’ils restaient malgré tout convaincus qu’ils devaient parvenir à un deal avec Washington !

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En Irak, Moqtada Sadr, convaincu que les mollahs allaient changer de camp et le vendre, a aussi attaqué et saccagé le Parlement de ce pays pour s’affirmer et dissuader les Américains de l’attaquer.

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En Iran, les fondamentalistes ont aussi continué à harceler le clergé sur sa gestion et son bilan économique en critiquant notamment l’achat de 2 milliards de l’achat de bonds au Luxembourg alors que pays était exposé à des sanctions financières.

Le gouvernement avait multiplié les échecs et il était contesté par les chefs Pasdaran et les fondamentalistes. Washington avait accéléré l’intervention de sa médiation : la présidente Sud Coréenne Park Geun-hye est arrivée bien en avance sur le programme annoncé (comme l’avait déjà fait son homologue Sud Africain). Le principal média de son pays a annoncé qu’elle attendait de faire un grand pas en avant en business et contre la Corée du Nord (rappelant le deal américain déconnecté du Moyen-Orient). Mais contrairement à Zuma, Park Geun-hye n’a pas entamé le dialogue, laissant les mollahs dans leurs échecs dans l’espoir qu’ils accélèrent de leur côté le processus d’ouverture !en faisant le premier pas en sa direction lundi !

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Mais, les mollahs sont restés focalisés sur le Moyen-Orient, invitant les chefs du Jihad Islamique chez le Guide pour attaquer Israël et ainsi obtenir leur soutien. Mais ce fut un échec.

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Les mollahs privés du soutien du Hezbollah se sont ainsi retrouvés dans l’obligation de faire le pas attendu par la présidente Park Geun-hye ou de trouver une provocation déconnectée du Moyen-Orient !

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Lundi | 2 mai 2016 | 13 Ordi-Behesht 1395 | Le gouvernement des mollahs parlait du soutien des ouvriers en sa faveur pour faire diversion sur la faiblesse de ses atouts face aux envoyés sud-coréens de Washington !

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Les mollahs se disaient pro-Hezbollah dans l’espoir de provoquer Washington, malgré l’absence d’une déclaration en leur faveur de la part de cet organisme.

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Les chefs Pasdaran, incapables la veille de profiter des échecs des mollahs pour renverser Rohani et prendre sa place dans les marchandages à venir, contredisaient ses prétentions de popularité parmi les ouvriers en rappelant la récession et la fermeture massive des PME et en illustrant ces critiques par la photo de la dépression des ouvriers qui l’écoutaient ! Il n’y avait aucune objection aux marchandages qui devaient avoir lieu. Ils malmenaient donc le clergé et son champion pour les forcer à leur accorder une place dans les marchandages à venir ! Ils étaient loin du rôle anti-deal espéré par les nantis paniqués. On pouvait s’attendre à une nouvelle crise à la bourse de Téhéran.

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Rafsandjani, déçu par le mépris des mollahs pour ses propositions, se vengeait d’eux en encourageant la panique en soulignant la récente loi pour remplacer le dollar par des Iran-chèques qui n’ont aucune valeur hors Iran !

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Les mollahs étaient donc en position de faiblesse dans les marchandages à venir et les clans exclus de ces marchandages n’avaient rien trouvé de mieux qu’encourager la crise pour se faire inviter à la table des négociations ! Les fondamentalistes ont apporté leur soutien aux Pasdaran policiers pour l’application de l’obligation du port du voile pour les encourageaient à rester dans une position de frein à tout ouverture, mais ces derniers sont restés silencieux, demeurant dans leur position semi-critique aux mollahs pour négocier leur invitation dans les marchandages. Ils s’éloignaient du rôle anti-deal espéré par les nantis paniqués. La bourse a démarré en crash !

Al-Monitor lié à Washington a tenté d’éviter la panique en annonçant que le royaume d’Oman resterait toujours un canal de Business avec le régime ! Les mollahs ont compris qu’ils pouvaient continuer à titiller Washington pour retarder le deal afin d’excéder Washington et le faire reculer pour obtenir des garanties fermes de sa part ! Les nantis se sont mis à espérer aussi et le Krach s’est arrêté.

La France, décidément très décevante en tant que stratège, est intervenue à l’improviste auprès des mollahs en difficulté par l’envoie à Téhéran de Christian Masset, le secrétaire général du Quai d’Orsay ! Les mollahs ont repris espoir qu’ils pourraient sortir de leur isolement grâce à l’avidité économique des Français peu soucieux de leur appartenant si utile au groupe 5-1 ! Les représentants des mollahs ont promis une coopération régionale sous-entendue un soutien au rôle des Français au Liban en échange de la reprise des relations bancaires contre l’avis des 5-1. Mais les Français n’ont pas accepté, car le régime n’a plus d’influence au Liban et aussi pour ne pas affaiblir les 5-1.

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Dans le même temps, les mollahs avaient aussi préparé une provocation explosive pour Park Geun-hye en lui demandant de contrer Washington à leur côté par alliance proposant de soutenir la proposition d’un monde sans arme nucléaire. La présidente sud-coréenne a répondu par 9 mémorandums d’un montant de 28 milliards de dollars pour montrer ce qu’ils rataient !

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La bourse a de nouveau piqué du nez !

Le clergé a tenté de redresser la barre en se montrant fort et populaire par l’annonce d’une "rencontre entre le Guide et des milliers de professeurs" en insistant sur l’identité islamique du pays et en affichant une attitude très anti-américaine par une tardive réaction au projet de loi américaine interdisant les manœuvres des Pasdaran dans le golfe Persique ! En observant les images de cette rencontre, on n’a vu aucune vue de la salle et on a compris que l’annonce de ce rassemblement était une propagande sans fondement.

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aucune vue de la salle : cliquez svp pour voir la capture en entier.
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En revanche, le discours marquait l’échec du deal malgré les accusations de terrorisme . Les nantis paniqués ont apprécié et la panique a cessé à 10 minutes de la fermeture de la bourse.

Washington déçu par les efforts d’escalade des mollahs les a avertis d’une nouvelle accusation de terrorisme par une rumeur affirmant qu’ils avaient recueilli Moqtada Sadr après son coup de force en Irak. Mais conscient que les mollahs eux-mêmes étaient partisans d’un deal, mais qu’ils étaient contrariés par les chefs miliciens et les nantis paniqués, il a tenté une nouvelle médiation dès le lendemain via la Malaisie qui au fil du temps est devenue leur principal paradis fiscal, laissant entrevoir de possibles fuites de capitaux aux nantis paniqués pour mettre fin à la crise très contre-productive !

Après cette quasi garantie de sécurité financière, Washington a aussi tenté de rassurer les chefs Pasdaran en louant leur force et en stipulant un deal avec eux via Cyber Briefs, le blog de Council on Foreign !

Le gouvernement des mollahs ravi par la médiation malaisienne et les louanges de CFR a envoyé l’adjoint de Zarif à a la télévision pour dire que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il y avait eu de petits problèmes bancaires qui semblaient sur le point de résoudre (parlant implicitement du droit à la fuite sécurisée des capitaux pour les ripoux insolvables du régime).

Mais les chefs Pasdaran sont restés sceptiques , car il n’y avait rien de précis et officiel. L’un de leurs plus importants analystes, Hassan Abbassi, qui devait donner une conférence au même moment a estimé dangereux de faire confiance à Washington, car ce pays était un spécialiste de la guerre économique et monétaire. Il a précisé que l’an dernier, les Américains avaient réussi à malmener durablement la Chine divisant son taux de croissant par deux et réduisant ses réserves de 40% et qu’ils pourraient pousser l’Iran et son régime à la banqueroute en moins de 24 heures. Il laissa supposer que l’exode financier autorisée était de facto un moyen d’accélérer la chute du régime !

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Le clergé a compris son erreur ! Il a invité la présidence sud-coréenne chez le Guide, l’encourageant à rompre avec Washington. Elle l’a évidement rien répondu, mais l’on a compris que le clergé allait continuer le chantage pour obtenir des garanties de sécurité fermes sans lesquelles la quasi garantie financière que la Malaisie (de filiation britannique) était autorisée par Washington à lui proposer ne vaudrait rien et se solderait seulement par la perte de tous ses avoirs et par une banqueroute fatale !

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Mardi | 3 mai 2016 | 14 Ordi-Behesht 1395 | Au sein du régime acculé par ses erreurs et l’absence de perspectives positives , le gouvernement des mollahs parlait d’un avenir radieux grâce à une relation durable avec la Corée du Sud ! Le clergé était allé plus loin en parlant de 25 milliards de dollars de contrats ! Ils semblaient visiblement prêts à cacher leurs échecs pour continuer les marchandages !

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Les chefs Pasdaran, qui avaient sans doute eu vent de la capitulation mentale des mollahs, insistaient sur le discours de la veille du Guide pour empêcher le clergé de plier et les sacrifier en échange de sa survie !

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Le ministre malaisien est arrivé tôt matin pour négocier la possibilité pour les mollahs de sortir leur argent à condition d’accepter un transfert des pouvoirs vers les pions de Washington ! Il espérait évidemment des rentrées d’argent pour son pays. Les mollahs ne pouvaient pas accepter, car il n’y avait pas le moindre signe d’une garantie de sécurité diplomatique de la part de Washington.

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Cette médiation allait in fine profiter seulement aux Malaisiens qui allaient récupérer leur fortune. Zarif a quand même évoqué cela en parlant de la reprise des relations bancaires comme une aubaine pour la Malaisie pour parvenir à un arrangement direct avec eux en dehors des attentes de Washington pour ouvrir un accès de fuite pour ses patrons, mais les Malaisiens n’ont pas osé accorder une telle faveur aux mollahs malgré l’absence de sécurité pour les mollahs qui rendait l’accord très attractif.

Le gouvernement a démarré la bourse par un coup de pouce , mais l’indice a vite chuté fortement par la hausse des ventes due à l’absence d’une quelconque issue pour les mollahs et leurs associés.

Rohani a changé de sujet en inaugurant le Salon du Livre de Téhéran et cela a permis de constater qu’ il y avait encore moins d’exposants que d’habitude. Déprimé par ce signe évident du déclin du régime, Rohani a parlé de son respect de la liberté d’expression, en citant le mollah intégriste pro-américain, comme un modèle de pensée libre, se montrant prêt à pencher en direction de Washington, malgré l’absence délibérée de garanties de sécurité de sa part !

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Les mollahs n’ont pas protesté . Ils étaient d’accord après la constatation qu’ils ne pourraient même pas s’allier à un État corrompu pour sauver un peu de leurs colossales fortunes !

Ali Larijani a pris position en faveur de l’intifada et pu rencontrer les représentants du jihad islamique qui étaient encore à Téhéran pour obtenir une déclaration en faveur du régime et se placer en son sauveur, mais ils n’ont rien dit, car il ne prenait pas position sur la Syrie.

Il a alors tenté de provoquer Washington en proposant des poursuites contre Washington pour toutes ses victimes en Iran depuis des décennies ! Personne au sein du régime ne l’a suivi, malgré l’intérêt médiatique de son idée, car personne ne voulait lui offrir la direction du régime !

Les chefs Pasdaran ont annoncé qu’ils organiseraient plus de 20 manœuvres navales dans le golfe Persique en réponse à la loi américaine interdisant leur présence des Pasdaran dans le golfe Persique. Ils ont aussi parlé de leur intention de punir sévèrement les mal-voilées, mais la crise s’est ralentie un temps avant de reprendre, car in fine, dans les deux cas, il n’y avait aucune promesse de représailles contre les États-Unis.

Le gouvernement a baissé les taux de l’or et du dollar pour dévoyer les paniqués vers l’achat de ses produits, mais in fine la bourse a fini 650 milliards de tomans de vente soit une perte d’au moins 215 millions de dollars en raison de la baisse simultanée du taux officiel du dollar.

Dans l’après-mdi le gouvernement a annoncé une enquête sur les comptes bancaires louches menaçant de déposséder les nantis agités s’ils continuaient leurs transactions nuisibles au régime. Mais il n’y eut aucune action contre l’un d’eux et ils ont compris que les mollahs bluffaient et n’avaient pas le moyen d’agir sans l’aide des chefs Pasdaran.

Cette menace en l’air a aussi permis aux chefs Pasdaran de réaliser qu’ils pouvaient revendiquer un rôle à condition de se montrer forts et précis. Ils ont contré les dialogues alors en cours avec les Français (via Christian Masset) par un rapport sur l’absence d’intérêt d’un partenariat avec PSA, empêchant les mollahs de se rapprocher des Français pour contrarier Washington.

Puis dans la soirée, les chefs Pasdaran se sont redressés contre Washington, par l’intervention télévisée du chef milicien Salami (l’adjoint du commandant en chef), pour affirmer qu’ils riposteraient aux Américains s’ils menaçaient à nouveau le régime ! Salami a rappelé que Washington s’était déjà posé en menace pour le régime en tirant sur un avion de ligne sans tenir compte des usages professionnels (militaires) et si le régime avait voulu agir ainsi il n’y aurait eu aucun marine en vie après sa récente arrestation d’une patrouille américaine dans les eaux iraniennes.

Salami a ajouté que la marine des Pasdaran était conçue pour contenir la marine américaine et qu’elle était supérieure aux marines de tous les autres pays du monde. De fait, la milice des Pasdaran pouvait être très dangereuse pour Washington. Il a conclu que cette force de résistance fermerait le détroit d’Hormuz, en respect de la convention maritime de 1982, si Washington commettait l’erreur de menacer la paix dans cette région du monde et alors il n’y aurait alors plus une goutte de pétrole de cette région pour les Américains !

On restait dans la promesse d’une action , mais elle visait Washington et promettait le feu malgré le fait que la marine du régime est l’une des plus vétustes et les plus inefficaces au monde. Les chefs Pasdaran qui étaient condamnés dans tous les cas de figure avaient choisi de résister malgré leur faiblesse pour saboter le deal des mollahs avec les Américains.

Ainsi à 36 heures de l’anniversaire de Mahomet qui doit se célébrer par le rassemblement de tous les dirigeants et des chefs Pasdaran autour du Guide en présence des représentants de tous les pays, les mollahs perdaient le soutien d’un composant majeur de leur régime. Ils devaient tenir compte des chefs Pasdaran pour éviter une plus grande nuisance de leur part !

Mais les mollahs n’ont rien dit. Ils ne savaient que choisir et comment l’exprimer.

Washington devait aussi tenir compte des chefs Pasdaran pour éviter une plus grande nuisance de leur part ! Il n’a pas pris de position pour éviter toute escalade verbale, mais a puni le régime par une condamnation canadienne du terrorisme du régime, mais a laissé une possibilité de rattrapage pour les mollahs et aux Pasdaran par une autre déclaration canadienne regrettant la rupture des relations avec l’Iran !

En l’absence d’un changement, le Congrès s’est opposé au contrat de Boeing (donc la fin des sanctions pour terrorisme) au prétexte que les avions pouvaient être utilisés par les Pasdaran. Par ce geste, Washington a privé le régime de son offre de normalisation en attribuant la faute aux chefs Pasdaran pour créer une réaction négative à leur encontre afin de les empêcher de continuer leur nuisance !

Enfin Washington a insisté sur le refus des banques européennes d’investir en Iran malgré son accord et ses encouragements... pour rappeler aux mollahs et aux chefs Pasdaran, l’isolement de leur régime isolement et aussi son échec d’arrangement avec les Malaisiens pour qu’ils cessent de lui créer des nuisances et acceptent ses offres de normalisation qui sont les seuls possibles et pas totalement dénués d’intérêts pour eux.

Les mollahs n’ont pas répondu et n’ont également rien dit sur les Chefs Pasdaran . À 36 heures de l’anniversaire de Mahomet, ils ont organisé un rassemblement à l’occasion de la mort en martyr de 7e Emam chiite, Moussa Kazem, pour savoir sur qui ils pouvaient compter ou s’ils récupéraient les chefs Pasdaran après la charge discrète, mais efficace de Washington ! Les chefs Pasdaran ne sont pas allés à ce rendez-vous, confirmant leur rupture. Les mollahs n’ont même pas réussi à mobiliser dans leur camp. Ils ont acquis la certitude qu’ils étaient fichus et devaient coopérer avec Washington !

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Mercredi | 4 mai 2016 | 15 Ordi-Behesht 1395 | Le clergé et son gouvernement ne parlaient ni des menaces de Salami et ni des punitions de Washington, mais de leur amour de la liberté d’expression du mollah Motahari, pion islamiste de Washington en 1979 ! Ils étaient contrariés par la nuisance des chefs Pasdaran et la riposte américaine et rappelaient leur disponibilité de continuer en marchant dans le sens des attentes de Washington !

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Les Chefs Pasdaran parlaient évidemment de leur menace de la veille , confirmant leur position, malgré les avertissements et les punitions de Washington ! Ils étaient plus désespérés qu’ils en avaient l’air !

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Rafsandjani s’était posé entre les deux positions en parlant des comptes suspects à élucider, aidant les mollahs pour leur propagande d’intimidation et proposant aux Pasdaran d’arrêter leur nuisance contre-productive et d’aider le clergé pour bénéficier au retour des bienfaits d’un deal que tout le monde au sein du régime isolé et en déclin juge indispensable.

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Les Anglais qui estiment le deal et la prise en main du régime par Washington comme étant une menace majeure pour leur mainmise centenaire sur le pétrole étaient ravis par la sortie désespérée de Salami ! Le Financial Times affirmait qu’il y avait de nombreux obstacles entre Washington et les mollahs pour parvenir à un deal !

Washington a esquivé cette charge anglaise qui lui semblait aussi d’une grande nuisance et a fait un grand pas en direction du deal en zappant la menace des chefs Pasdaran en la qualifiant de non constructive dans le cadre de l’accord de Vienne, invitant implicitement les chefs Pasdaran à changer d’attitude. Puis, il a encore fait part de son accord pour l’investissement des banques européennes et notamment anglaises en Iran, précisant que son accord leur enlèverait toute excuse pour continuer à isoler les mollahs !

Les chefs Pasdaran devaient surenchérir, mais ils n’ont rien fait , car la prochaine étape aurait été un incident soulignant leurs soi-disant forces navales !

La bourse a débuté en chute libre . Le gouvernement a arrêté un grand nombre d’entreprises en crise et pu ralentir la chute. Le gouvernement a investi sur les entreprises en faillite et pu ainsi faire monter l’indice, mais elle a chuté encore à mesure que la journée passait et les Américaines se posaient comme la seule solution possible.

Le gouvernement a alors encore baissé les taux de l’or et du dollar pour éloigner les paniqués de la bourse. In fine, le marché a fermé moins en crise que la veille à 580 milliards de tomans soit une perte de 190 millions de dollars pour ses réserves en dollar.

Cependant, les mollahs ne bougeaient pas . À moins de 24 heures d’une réunion majeure, ils ne savaient toujours pas que choisir ou alors ils entendaient restaurer leur autorité à l’occasion du discours pour l’anniversaire de Mahomet et en présence de représentants des tous les États étrangers.

Ce discours, normalement aligné sur les positions des chefs Pasdaran, ne pouvait être bon pour le deal . Washington a tenté de dissuader les mollahs en annonçant qu’il continuerait à patrouiller dans le golfe Persique. Puis il a mis la pression aux mollahs ruinés en autorisant la visite du Premier ministre indien en Iran sans leur préciser la date, jouant avec leurs nefs pour les forcer à accepter ses propositions.

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Jeudi | 5 mai 2016 | 16 Ordi-Behesht 1395 | On était le jour anniversaire de Mahomet qui est un jour férié . Il n’y avait donc pas de journaux. Washington avait cependant consacré des articles à l’Iran jouant l’apaisement maximal en attribuant les propos de Salami par une colère légitime. Il faisait état par ailleurs d’un soutien implicite d’Obama à Rohani qui avait changé le régime de l’intérieur. Il ne pouvait mieux stimuler l’envie de chantage chez les mollahs !

Les mollahs avaient en revanche eu moins de chance qu’ils avaient estimé pour l’anniversaire de Mahomet, car outre les chefs Pasdaran, les responsables fondamentalistes les avaient boycottés et par ailleurs, seulement les représentants de quelques pays africains étaient présents et la majorité des pays avaient boycotté la cérémonie sans doute pour boycotter aussi le discours agité et provocateur qui devait suivre !

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On ne retrouve pas ces deux chefs Pasdaran sur l’image suivante !
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Il y a des chefs Pasdaran, mais ils sont écrasés : mauvaise maîtrise de Photoshop !
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Le clergé a délivré son discours en qualifiant la naissance de Mahomet de la fin de l’ère de l’ignorance (insultant au passage la civilisation iranienne). Puis dans le style abracadabrant des sermons où on passe de coq à l’âne, il a affirmé que l’Iran Khomeiniste était le prolongement du mouvement de savoir et de liberté lancé par Mahomet et que lui-même continuerait ce mouvement contre les démons de notre siècle que sont l’Amérique, le sionisme et le colonialisme citant comme exemple le massacre du peuple indien et le vol de leurs richesses par les Anglais ou encore la destruction d’Hiroshima, de l’Irak, de l’Afghanistan ou encore les guerres qui secouent actuellement le Moyen-Orient au bénéfice de Washington. Il a accusé Washington et les Européens d’avoir créé Daesh et de promouvoir le terrorisme.

Khamenei a conclu ce discours fourre-tout, destiné à créer des tensions avec Washington et les 5-1 et des dissonances chez leurs alliés orientaux, en affirmant que l’Amérique et ses alliés avaient comme programmes politiques l’hostilité à l’Iran, à l’islam et et le chiisme !

Il y avait beaucoup de points critiques , Washington a rapidement rejeté les avis du Guide out en évitant de s’engager dans le tourbillon de tensions inventé par les mollahs !

Les mollahs étaient bien tristes que leur discours ne puisse pas provoquer des tensions avec tous les pays occidentaux ! Le gouvernement est intervenu pour rassurer les gens du régime par un exposé de son porte-parole Nobakht sur les divers indices économiques. Mais Nobakht a gaffé en précisant que le gouvernement avait géré le pays avec seulement 19 milliards de dollars de revenus dévoilant le grand secret de du régime consistant à vendre le pétrole toujours bien en dessous de sa valeur !

Personne n’a repris l’annonce qui tombait mal !

Velayati, le mae permanent et plénipotentiaire du régime, par ailleurs chargé des groupes terroristes du régime, était alors au Liban afin de provoquer d’autres tensions afin de permettre à ses chefs d’aller le plus rapidement possible vers une escalade ingérable et ainsi arracher des garanties de sécurité à Washington. Il a alors multiplié les entretiens et les déclarations favorables à l’engagement du Hezbollah en Syrie dans l’espoir d’un soutien de cet organisme, mais le Hezbollah ne lui a pas accordé ce privilège. Le régime a fait un photomontage de Nasrallah, le chef du Hezbollah avec Velayati (écrasé comme les chefs Pasdaran) pour atténué son échec !

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L’ensemble du régime a sombré dans le silence ! Washington a estimé que cet échec massif des mollahs et l’incapacité de leurs chefs miliciens de s’affirmer pouvaient générer une nouvelle crise interne fatale au régime et à l’islamisme qu’il veut récupérer dans le sens de ses intérêts. Il a fait un autre grand pas vers le deal en faisant remettre en cause la saisie des avoirs du régime, donc l’accusation de terrorisme à son encontre, par le Mouvement des Non-Alignés (qui est devenu l’un de ses instruments diplomatiques depuis la chute du mur de Berlin). Ban Ki-moon a pris acte de la lettre pour mieux rassurer les mollahs et leurs associés. Les mollahs devaient cependant se conformer aux attentes de Washington pour voir la procédure aboutir !

Cette dernière initiative de Washington a fortement déplu aux Saoudiens et aux Israéliens , tous les deux victimes du terrorisme des mollahs, car Washington créait un précédent permettant l’effacement des crimes des mollahs dans leurs pays ! Deux anciens très hauts responsable des deux pays se sont réunis pour affirmer leur hostilité à l’ensemble des politiques régionales américaines.

Dans la foulée, le milliardaire juif américain Sheldon Adelson qui soutient Trump (Mister T. anti-islam) a invité le prince Reza Pahlavi, en le citant comme l’héritier de la monarchie iranienne, titre qu’il ne peut utiliser aux États-Unis et lui a remis le prix de sa fondation pour sa défense des valeurs humanitaires juives (fourth annual champions of jewish values). Proposant ainsi la fin du projet islamique des États-Unis qui a été un fiasco en Iran puis à nouveau en Irak, en Afghanistan et dans les pays touchés par le printemps arabe (et surtout islamiste).

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Vendredi | 6 mai 2016 | 17 Ordi-Behesht 1395 | Les mollahs devaient alors se conformer aux attentes de Washington pour voir aboutir l’effacement de leur dossier terroriste au Liban ! Mais ils ne l’ont pas fait, ne souhaitant sans doute pas s’engager dans des polémiques sur leur rôle terroriste au Liban de peur de se trouver en conflit avec le Hezbollah ou encore avec les Saoudiens et l’OCI. Ils redoutaient aussi une longue procédure judiciaire. Ils ont donc repoussé ce nouvel apaisement de Washington afin d’aller au clash et d’obtenir rapidement les garanties nécessaires pour quitter l’Iran au plus vite. Velayati a soutenu l’action de la Russie en Syrie et aussi la personne d’Assad que le régime avait récemment lâché, mais n’a pu obtenir au retour un soutien du Hezbollah !

Les mollahs vaincus sur tous les fronts, ont consacré leur sermon de vendredi à la naissance du savoir avec Mahomet, avant de saluer les ouvriers iraniens et leur attribuer le succès de la révolution islamique contre le Shah (ce qui est faux) pour convaincre leurs administrés que la monarchie n’aurait pas le soutien des pauvres pour revenir (ce qui est également faux). Ils ont cependant dilué leur agressivité de la veille en affirmant comme la semaine passée leur fidélité à l’accord de Vienne et en déplorant à nouveau le manque d’engagement de Washington. Ils sont aussi exclus toute riposte contre la super puissance américaine en affirmant que selon les enseignements reçus, l’islam vaincrait in fine !

Ainsi après avoir refusé le deal proposé par Washington et collectionné les revers, ils se montraient favorables à un arrangement.

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résumés & conclusions | Washington espérait encore de parvenir à un deal avec les mollahs en évacuant les polémiques sur le Moyen-Orient et parvenir à récupérer leur régime pour désorganiser ce même Moyen-Orient et l’ordre installé presque 100 ans plus tôt jour pour jour, le 16 mai 1918 par l’accord Sykes-Picot.

Mais les mollahs ont refusé de renoncer aux polémiques et aux tensions régionales afin de les utiliser contre Washington ! Mais eux-mêmes ont été bousculés par la crainte des patrons du Hezbollah et de Moqtada Sadr de voir d’être sacrifiés dans le jeu avec la divulgation de leurs secrets par les mollahs aux Américains.

La panique a aussi gagné les insolvables du régime qui sont exclus des marchandages avec Washington. Les Chefs Pasdaran craignant le même sort ont tué un de leur camarade responsable de la sécurité du Guide pour montrer que le glissement du régime vers Washington, via un Parlement réformateur, ne leur convenait pas. Le clergé a dû changer ses plans en annonçant un Parlement sans majorité déterminante, mais plutôt réformateur, se laissant une marge de manoeuvre. Les chefs Pasdaran ont contesté les chiffres exigeant de faco un Parlement plutôt fondamentaliste pour éviter que l’on face des arrangements dans leur dos.

Washington a lourdement insisté sur ses médiations non moyen-orientales s’aventurant même à séduire les nantis paniqués par un deal via le paradis fiscal malaisien. Les chefs Pasdaran ont dénigré l’offre, le montrant comme un moyen d’accélérer la chute du régime et ont aussi menacé de priver l’Occident tout entier de pétrole par la fermeture d’Hormuz pour se poser en article des négociations et sauver leur peau. Le clergé a tenté de restaurer son autorité en criant plus fort son rejet de l’Occident et de Washington en particulier, mais les deux ont ignoré ce chantage condamnant le régime à demeurer dans son déclin sans issue.

Les mollahs ont continué leur quête de provocation en tournant vers le Hezbollah, création anglaise, récupérée à présent par la Russie, mais n’ont rien obtenu de cet organisme qu’ils finançaient et sont revenus à la raison, laissant tomber les ingérences dans ce Moyen-Orient complexifié par les Occidentaux qui l’ont créé et qui ne répond qu’à leurs appels ou leurs stimulations.

Mais sans doute, les mollahs reviendront y fourrer leur nez, sans avoir appris de leur échec que l’Iran, le plus ancien état au monde, créé par son histoire n’a rien à faire dans ce monde factice qui est appelé à disparaître et engendrer une autre monstruosité plus compliquée. L’Iran est tel un roc et doit jouer un rôle de stabilisateur, ce qu’il faisait sous le Shah, en se ressourçant de son histoire et ne peut le faire avec les mollahs qui sont eux-mêmes un produit anglais.

Espérons que l’Iran puisse retrouver ce rôle qui profitera certainement aux Arabes, qui ont aussi leurs racines dans la région comme aux Israéliens qui affirment l’avoir, mais ne font rien pour l’instant dans ce sens. La Russie peut aussi y trouver son compte. Même l’Angleterre y gagnerait.

Reste l’Amérique, déraisonnable création anglaise qui s’est inventé mille vies avec Hollywood ou ses comics et ne se résout pas à admettre qu’elle n’est pas de taille pour le Moyen-Orient compliqué inventé par ses rivaux. S’il l’acceptait au lieu de le frôler, on verrait la fin du cauchemar iranien. Mais cela n’est pas envisageable, car il y a beaucoup d’intérêt en jeu et ce pays est contrôlé par des marchands et non des militaires, qui ont fondé presque tous les autres pays du monde avec des objectifs visionnaires. C’est pourquoi il faudrait que ces États s’unissent au-delà de leur alliance de 5-1 pour aider le retour au pouvoir de la monarchie stabilisatrice laïque iranienne et donner un centre stable vieux de 5000 ans, dans cette qu’ils ont transformé en sables mouvants, il y a une centaine d’années.