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Iran-Jundallah : La gestion médiatique des attentats par les mollahs 17.07.2010 Jeudi soir, le groupe armé Jundallah financé par les Etats-Unis a frappé les Pasdaran par un double attentat suicide contre une mosquée de la ville de Zahédan où ils se réunissaient pour prier. Quelques minutes après, dans un communiqué, le Jundallah a expliqué son geste tout en annonçant plus de 100 victimes, tous des miliciens. Téhéran a démenti. À l’heure de ce démenti, on ne pouvait pas se faire une idée de l’attentat car Téhéran ne diffusait pas ses images. Elles ont été finalement publiées vendredi à une heure assez tardive sur plusieurs sites. Elles sont les mêmes sur tous les sites d’info du régime, seules les signatures en bas à gauche changent. Elles correspondent à une version particulière. Selon Téhéran, aucun Pasdaran n’est mort jeudi soir à Zahédan, toutes les victimes seraient toutes des croyants locaux. Depuis des années, le Jundallah vise les Pasdaran, milice chargée de la sécurité du régime et non de la sécurité du territoire. Dès le début, Washington, qui finance le groupe, a laissé entendre via des médias iraniens comme KRSI que l’objectif était d’affaiblir les Pasdaran pour permettre aux Iraniens de se soulever contre le régime. Ce discours n’a pas terrorisé les mollahs car dans le même temps, les Américains ne cessaient de les relancer pour des négociations bilatérales en vue d’une entente stratégique dont l’objectif est de contrôler l’Asie Centrale, agiter les régions musulmanes de la Chine… Le Jundallah était un outil d’intimidation, rien de plus. Ils étaient aussi rassurés par le fait que les séparatistes n’ont guère de base populaire en Iran. Téhéran a même exploité cette peur pour décourager tout soulèvement. Pour contrer cette exploitation, Washington a changé l’identité du groupe qui s’est dit au service du peuple et du pays avant de reprendre ses frappes contre les Pasdaran notamment par une prise d’otages dont les images ont été diffusées sur des chaînes arabes. Cette fois aussi il n’y a pas eu d’élan de solidarité populaire avec cette copie des Talibans, mais les images, notamment celles de l’exécution par balle ou par décapitation des otages, ont fait douter la rue arabe sur les capacités défensives des mollahs, les images ont aussi semé la panique parmi les jeunes engagés. Dès lors, le régime est entré dans une politique de négation des attentats et de minimisation du nombre de leurs victimes. Dans cette nouvelle approche, il y a 8 mois, Téhéran était allé encore plus loin au moment de l’attentat contre le commandement des Pasdaran en attribuant le coup à des drogués ! Cette fois-ci, le Jundallah a pris les devants en expliquant qu’il s’agissait d’un double attentat simultané et en publiant les identités des deux kamikazes ainsi que les photos de leur préparation. Le plus jeune qui a actionné la première et plus petite bombe devant la mosquée est un neveu d’Abdol-Malek Riggi, le fondateur du mouvement, qui a été pendu récemment. Le plus âgé qui a actionné la plus grosse charge à l’intérieur de la mosquée est aussi un membre du tribu Riggi. Le récit de l’attentat a des zones d’ombre, mais il n’a pas été contesté par le régime.
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| Mots Clefs | Terrorismes : Jundallah |
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